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Anarchie au service de l'état civil
Bab Ezzouar
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 03 - 2010

Des files interminables se forment quotidiennement devant les différents guichets du service d'état civil de l'APC de Bab Ezzouar. Cette situation constitue un sérieux problème pour les citoyens venus demander des documents administratifs, à cause de l'anarchie devant les guichets.
Une grande pression est exercée sur le service de l'état civil de l'APC de Bab Ezzouar par les citoyens de la commune y sollicitant des documents, à savoir l'extrait d'acte de naissance et le certificat de résidence ou encore la légalisation de pièces administratives. Ces derniers temps, ce service connaît une grande affluence.
Des citoyens qui attendent plus d'une heure pour récupérer les documents qu'ils viennent demander. «Cela fait presque plus d'une demi-heure que je suis ici attendant mon tour», témoigne Mouloud, un citoyen habitant le quartier Smaïl Yefsah. Mouloud fait des reproches aux agents de l'APC qui n'arrivent pas à contrôler les files qui se forment devant les guichets. Cela crée une anarchie dans le hall du siège de l'APC. Hamid partage le témoignage de Mouloud. Il s'interroge :
«Je n'arrive pas à comprendre pourquoi tout ce retard pour un simple document qui ne demande que cinq minutes de travail ?» Hamid soulève, dans ce cadre, le problème des lenteurs bureaucratiques rencontrées dans le traitement des demandes des citoyens qui ont d'autres choses à faire que de moisir dans des files interminables de l'administration communale. Karim, un autre citoyen, s'est présenté à 9h30.
Il attend son tour depuis un quart d'heure. Il estime par conséquent que les agents du service de l'état civil ne font pas leur travail convenablement et qu'ils seraient responsables de la constitution des files de demandeurs. «Ils ne font pas leur devoir convenablement», se plaint-il. Selon lui, les guichetiers ignorent carrément les longues queues qui se forment devant eux et le stress que cela provoque chez les citoyens mis en attente.
De leur côté, les agents affectés au service déplorent la surcharge de travail à laquelle ils font face. «C'est vrai qu'il y a parfois un flux, mais cela se répercute sur la délivrance des papiers demandés», reconnaît l'un des agents interrogé par Le Temps d'Algérie. Cet état de fait est contredit par Mourad Laoucine, chef du cabinet à l'APC de Bab Ezzouar.
Contrairement aux affirmations de Karim, de Mouloud et de Hamid, insistant sur la lenteur dans le travail des guichetiers, M. Laoucine affirme que la délivrance de ces documents administratifs se fait «en cinq minutes» et qu'«aucune plainte n'a été enregistrée». «Nos citoyens sont satisfaits, ils sont bien pris en charge et aucun retard n'a été signalé», explique-t-il, en nous faisant le tour du service. Si, actuellement, " tout se déroule bien à l'état civil, le chef du cabinet reconnaît une certaine pression sur le service pendant certaines périodes.
«C'est durant la rentrée scolaire et sociale que nos services connaissent une vrai pression, en dehors de cette période, tout se déroule le plus normalement du monde», affirme M. Laoucine. Le chef du cabinet soulève toutefois le problème de l'absence de sécurité à l'intérieur même du service, parce que, souvent, la foule des citoyens qui se rendent sur les lieux crée un désordre difficile à maîtriser.


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