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«Comédien, mon métier d'amour»
Djamel Bounab
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 04 - 2010

Même s'il campe à merveille des rôles de cupide obséquieux ou d'escroc sympathique au visage avenant, il n'en demeure pas moins que Djamel Bounab peut endosser tous les personnages taillés à la stature de son talent indéniable.
Depuis le feuilleton Mawîid maâ el Qadar, on le connaissait complaisant, lui qui voulait montrer qu'il était aussi tendre et touchant. Il se passionne pour tous les films qu'il a tournés. Djamel vibre par son métier et aussi pour les petites choses de la vie.
Avec son humour, il conte avec ardeur l'attachement pour ce métier plein d'aléas et d'incertitudes mais ô combien passionnant. Rencontre conviviale avec un comédien hors pair qui se dévoile sans équivoque. Il aimerait naviguer entre divers rôles, passer de la comédie au drame.
Sa richesse, c'est la diversité. Ses propos sont justes, tendres, irrésistibles et terriblement authentiques. Dans cette discussion à bâtons rompus, on découvre Djamel Bounab loin des plateaux et du miroir de la célébrité, comme un ami. Aperçu depuis quelques années dans de nombreux feuilletons et long métrages, sa tête affable devient au fil du temps familière.
On le découvre, l'apprécie et on l'attend comme un rdv incontestable dans les sitcoms. Le punch et la bonhomie sont ses atouts ainsi que cette aptitude à incarner divers personnages.
Il est passé par la TTP
Son parcours artistique jalonné de nombreuses expériences plaide pour son aisance devant la caméra et sa prédisposition à interpréter tous les rôles. Djamel Bounab n'a pas fait une incursion dans cet univers artistique sans bagage, ni expériences, ni talent. Déjà ado, il était le comique de la maison.
«Je faisais rire mes sept frères et sœurs en imitant les gens de notre entourage» dit-il. Il rêvait d'une carrière d'artiste depuis l'âge de six ans. Il prend des cours de musique andalouse, de solfège et de chant au conservatoire d'Alger durant trois ans. Devenir chanteur était son but mais il rêvait d'être acteur.
«En mon for intérieur, je savais que j'avais des capacités de comédien.» De ce fait, il se lance dans le 4e art tout en poursuivant le chant. «Je faisais du théâtre à la JFLN. Sans délaisser le théâtre, il passe en 1972 à l'émission «Alhan oua Chabab» en interprétant Tzaoujt Ou dert ennya du chansonnier et comédien Amar Ouhada. De cette enrichissante expérience, il passe à la radio et à la télévision.
Des années plus tard, il enregistre son premier CD paru en 2000 qui lui ressemble, piquant, comique et sincère. Dès 1973, il intègre la troupe (TTP) de Hassan Hassani, où il apprend les ficelles du métier avec de grands ténors du 4e art notamment Tayeb Abou Hassan, Hassan Hassani, Mustapha El Anka et Amar Ouhada. «Cela a été une école où j'apprenais les techniques de ces professionnels», dit-il.
Suite à son service national, il rentre dans le monde du travail comme employé à l'ex-Sempac. Parallèlement, il continue avec la TTP mais il la quitte suite au départ de Hassan Hassani devenu député. Djamel continue les prestations théâtrales en semi- professionnel avec des troupes amateurs. Simultanément, ses contacts avec des réalisateurs lui firent entrouvrir le monde de la télévision et du cinéma avec de petits rôles.
«J'ai beaucoup travaillé avec des cinéastes comme Mehdaoui, Fezzaz, Badie, Badri, et Moussa Haddad», avoue-t-il. Dans le cinéma, Djamel s'est démarqué avec quelques petits rôles dans Un toit une famille, Hassan Niya et Sous la cendre.
Mais ce n'est qu'en 199O qu'il fut célèbre grâce à au feuilleton à grande audience Chafika de Djamel Fezzaz. «Fezzaz m'a fait connaître au public dans le rôle de l'escroc, du profiteur puis il y eut le second Chafika, où je campais un personnage moralement sale», dit-il.
Après cette expérience, les rôles se sont succédé pour différents personnages jusqu'au jour où il réalisa son rêve de jouer le premier rôle. En effet, en 2005 Boualem Aïssaoui lui donne le rôle de Rachid Ksentini, un feuilleton de douze épisodes.
A ce sujet, il déclare que «dans la rue, les anciens qui connaissaient Ksentini m'ont encouragé et félicité d'avoir bien interprété ce rôle».
Les aléas du métier
Il deviendra, alors, une valeur sûre des deux écrans. Il cumule les seconds rôles dans des feuilletons comme Nass Mlah City 3 et Djemai Family. Devenue une figure incontournable dans les sitcoms, Djamel semble parti pour une belle aventure télévisée et cinématographique. «Ce métier comporte des aléas. Les productions sont rares depuis deux ans et le statut de l'artiste tarde à poindre.
Je ne regrette pas ce métier mais il ne nourrit pas son homme, c'est un métier d'amour. Parfois, on travaille mais on n'est pas payé suite à des impondérables ou des changements de direction des organes prestataires», indique-t-il en connaissance de cause.
Djamel natif d'Alger dans le quartier de Notre-Dame-d'Afrique et résidant à Bab El Oued est déconcerté par la situation de l'artiste, «le statut de l'artiste doit impérativement voir le jour. Il s'impose au regard de la situation déplorable des artistes», souligne- t-il et d'ajouter :
«Si je n'avais pas ma petite retraite de la Sempac, et si je ne travaillais pas je crèverai de faim.» Son souci à l'heure actuelle, c'est de tourner.
Un droit légitime pour tout artiste. Les promesses il y en a, on espère mais à force d'attendre, on désespère dit-il. A cet effet, il avoue que «souvent dans la rue les gens m'interpellent
Kech jdid ? Cela me désole énormément car il n'y a rien pour l'instant». Faisant référence aux festivités officielles, Djamel les désapprouve.
«On dépense trop d'argent pour le prestige, alors que l'on peut faire des productions gigantesques.
Ce pécule pourrait servir à la formation des artistes et à des projets au service de la culture algérienne.»
Un tantinet désabusé, malgré son humour à toute épreuve,
Djamel, à 54 ans, envisage l'avenir comme incertain. Cet homme d'une grande courtoisie et beaucoup d'affabilité, reste rivé à son métier qu'il adore. Toutefois, il abhorre d'être stéréotypé et cantonné dans un seul rôle celui d'escroc. «J'aime changer de personnages.»
Loin d'avoir la grosse tête, très pondéré, il estime que sa récompense reste aussi son public qui l'interpelle dans la rue. Excité de reprendre du service et toujours souriant aux surprises que la vie lui réserve, Djamel serait ravi de remonter sur les plateaux, de retrouver les odeurs des coulisses et de jouer devant toute l'Algérie une sitcom pour le Ramadhan prochain.


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