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Après le relogement, la démolition
Bidonville Zaâtcha, à Sidi M'hamed
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 04 - 2010

Après le recasement de 512 familles de Diar Echams, à El Madania, et l'évacuation de 924 familles du site Doudou Mokhtar, dans la commune de Hydra, la wilaya s'est attaquée hier au bidonville Zaâtcha, à Sidi M'hamed, dans le cadre
de la résorption de l'habitat précaire, et a distribué 10 000 logements sociaux entre mars et octobre 2010. A Zaâtcha, la wilaya a fait évacuer 197 familles dans la nuit de lundi à mardi.
Hier,10h12, quartier Zaâtcha, commune de Sidi M'hamed. En face d'une boucherie, quelque part au milieu de ce bidonville, un agent d'Asrout (établissement de wilaya) s'acharnait avec sa massue contre une murette en parpaings d'une petite baraque évacuée par ses occupants la veille.
Sous les regards de ses collègues pris de fatigue après trois heures de travaux, l'agent n'arrêtait pas de taper fort. De l'intérieur, on pouvait lire le slogan «Vive FIS !» sur le parpaing de la murette. Celle-ci a fini par céder, et le slogan avec, aux coups de massue. Un monde vient de s'écrouler !
Le bidonville Zaâtcha, situé en contrebas du boulevard des Martyrs, un des plus anciens quartiers défavorisés de la capitale, a été évacué dans la nuit de lundi à mardi. Cette évacuation s'inscrit dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.
Ce plan, annoncé par le wali, Mohamed Kébir Addou, le 10 mars dernier, porte sur la distribution, entre mars et octobre 2010, de 10 000 logements sociaux aux familles résidant surtout dans les bidonvilles des communes du centre-ville.
L'opération a été ainsi inaugurée à Diar Echams, dans la commune d'El Madania (512 familles relogées), un quartier secoué par des émeutes en octobre dernier.
La deuxième étape a été de raser le baraquement à Doudou Mokhtar, dans la commune de Hydra (924 familles relogées).
Avec l'évacuation du site Zaâtcha, le programme entre dans sa troisième étape. La population de ce quartier a occupé la rue, le 9 mars dernier, pour faire valoir sa priorité en matière de relogement, estimant que la wilaya allait distribuer des toits à ceux qui lui force la main, comme c'est le cas à Diar Echams.
Le lendemain de cette manifestation, le wali a fait savoir que l'opération aurait lieu sans aucune priorité parce qu'on aurait occupé la voie publique.
Comme l'a annoncé la wilaya dans un communiqué rendu public lundi, 197 familles ont définitivement quitté le site Zaâtcha pour aller loger dans de beaux appartements sis à Aïn Benian, Djenane Sfari, Birkhadem, Souidania et Bordj El Bahri. Le gros des familles relogées ont été toutefois transféré vers la commune de Tessala El Merdja.
De l'eternit à 600 DA l'unité !
La wilaya a annoncé le début du transfert des habitants mardi à 6h. En réalité, à l'heure indiquée, ce sont les travaux de démolition des baraques qui ont commencé.
«Nous avons quitté la base à 6h30», précise un agent réquisitionné. Eu égard à l'importance du site, en termes de superficie et de nombre d'habitants, il a fallu comme d'habitude mobiliser le maximum de moyens matériel et humains.
La wilaya a annoncé, dans ce sens, la réquisition entre autres de quelque 2400 agents tous corps confondus (policiers, encadreurs et travailleurs d'Asrout et de l'Edeval). Au petitjour, il ne restait sur le site que «les cas litigieux» qui n'ont pas été touchés par le recasement.
En effet, après la fin de l'opération d'évacuation, une dizaine de familles étaient encore sur les lieux, dans des endroits différents. Leurs baraques n'ont pas été touchées par la démolition, en attendant que les autorités statuent sur leurs cas. Munis de leurs cartes d'identité et de leurs livrets de famille, plusieurs personnes se sont agglutinées autour des agents communaux qui se contentaient de prendre note.
«Il y a des étrangers au site qui essaient de profiter de cette occasion pour tenter d'avoir un logement. De toutes les façons, tout le monde quittera le bidonville», assure un agent encadreur de l'opération.
Les agents réquisitionnés sont répartis dans les quatre coins du site. Ils sont chargés de tout démolir, de ne laisser aucune baraque debout.
Là ou ils ne pouvaient pas intervenir, on faisait appel aux engins des travaux publics. Jusqu'à 11h, il n'y avait qu'un seul engin de ce type. Le conducteur de l'engin a fini pas jeter l'éponge et a refusé de continuer à travailler à cause de la lourdeur de la tâche qui lui a été confiée : on lui demandait de démolir sans endommager les baraques qui demeurent occupées.
En plus des moyens mobilisés par la wilaya pour la réussite de l'opération, les habitants voisins du bidonville étaient de la partie depuis la veille. Des dizaines de jeunes passaient leur temps à arracher les toits des baraques (de l'eternit encore utilisable).
A l'annonce du relogement, ce sont les occupants eux-mêmes qui ont vendu, en gros, les plaques servant de toits à leurs masures. La mise à prix était de 400 DA l'unité. Au détail, en première main et sur place, les tarifs étaient de 600 DA la plaque.
Ce négoce a failli créer des disputes entre les jeunes du voisinage et les agents de la wilaya qui eux aussi récupéraient ces plaques et les évacuaient du site. Jusqu'à midi, le ramassage des gravats, résultant de la casse, n'a pas encore commencé.


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