Des affrontements entre des soldats de l'armée au Sud du Soudan et des citoyens ont fait 58 morts, ont rapporté des agences de presse citant des responsables. «Des opérations ont été menées par la tribu Rizeigat et par l'armée du Sud-Soudan (SPLA). Je ne peux préciser qui a attaqué le premier mais ils se sont affrontés», a dit Mohamed Eissa Aliou, chef tribal de Rizeigat, à Reuters. «Cela s'est produit vendredi et la tribu Rizeigat compte 58 morts et 85 blessés», a-t-il poursuivi, précisant que les heurts se sont produits à Balballa, dans le sud du Darfour. La SPLA a affirmé avoir été attaquée par l'armée du Nord (SAF) ) à Raja, région isolée de l'Etat de Bahr Al Ghazal dans l'ouest du pays. Un porte-parole de la SAF a démenti toute implication de ses troupes mais a confirmé que la SPLA était intervenue contre la tribu Rizeigat au Dafour, qualifiant l'opération «de violation claire de l'accord de paix». Ces violences interviennent alors que sont dépouillés les bulletins de vote des élections présidentielle, législatives et régionales, premier scrutin pluraliste depuis près d'un quart de siècle. Ces élections ont été saluées par la communauté internationale, l'Onu en particulier qui a estimé que le Soudan est un exemple en matière d'élections transparentes et pluralistes dans le monde. Les résultats partiels commencent à être connus après plusieurs jours de retard et donnent une large avance au parti du chef de l'Etat sortant, le général-président Omar Al Béchir, dans le Nord. Dans le Sud, les anciens rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) seraient en tête.
