La commémoration de la Journée mondiale de la liberté d'expression à Constantine a été préparée cette année par l'association. La presse qui a tracé un riche programme. Un colloque maghrébin a été organisé pour l'occasion ainsi qu' «un concours appelé à récompenser le meilleur reportage écrit mais également celui sonore, imagé ainsi que la meilleure photo. Le prix porterait le nom de Mohamed Salah Boureni, chef de bureau du Quotidien d'Oran décédé, il y a de cela trois années», a expliqué M. Bouhsan président de l'association. Avant d'ajouter : «Le TRC, l'APC, la wilaya, Nedjma, quelques industriels et promoteurs ont répondu favorablement à notre demande de sponsoring.» Sur un autre registre, le colloque maghrébin ayant pour thème la numérisation de la presse a réussi à capter l'intérêt des jeunes journalistes constantinois qui avaient pris part à cette manifestation en écoutant les interventions des spécialistes, notamment celle de l'Ancienne journaliste au quotidien arabophone An Nasr et enseignante à l'institut de communication de l'université Mentouri, Chérifa Machti qui avait animé à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée au théâtre régional de Constantine une conférence sur «La liberté de la presse et la presse électronique». La presse écrite, selon la conférencière, se trouve aujourd'hui confrontée à celle électronique, imposée aux pays en voie de développement. Mme Chérifa Machti estime que la problématique réside dans le fait que le journaliste ne peut exercer son métier sans contraintes dans la mesure où il n'a aucun ascendant sur la presse électronique, sachant que cette dernière «s'attribue le monopole et exerce de plus en plus son influence sur le monde». L'oratrice dira encore : «70% des pays ont transféré l'audiovisuel vers l'Internet, et d'ici à 2040 la presse écrite disparaîtra.»