SIPSA: Le rôle de l'Algérie dans le développement de l'économie et de la sécurité alimentaires en Afrique souligné    Ligue 1 Mobilis/MCO-USMA: les Oranais pour quitter la zone de relégation    Derbal s'entretient à Bali avec plusieurs de ses homologues    CS: A la demande de l'Algérie, la Russie et la Chine, les membres du Conseil observent une minute de silence à la mémoire du Président iranien et de ses accompagnateurs    L'UE "profondément préoccupée" par la "tragédie humaine" qui se déroule à Ghaza    Mort du président iranien: messages de condoléances de part le monde    Tour d'Algérie: l'Algérien Yacine Hamza récidive à Annaba    Les MNT, thème des 14e Journées médico-chirurgicales de la Sûreté nationale    Algérie-Italie: une convention de partenariat en matière de prise en charge médicale    Départ du 1er groupe des hadjis algériens à destination des Lieux Saints    Para-athlétisme: le sprinteur Athmani Skander Djamil champion du monde du 100m (T13)    Arkab en visite de travail en République du Congo pour élargir les perspectives de coopération bilatérale    Derbal passe en revue l'état des relations bilatérales avec le président de l'Autorité de l'Eau palestinienne    Déplacement forcé de 700.000 personnes à Ghaza    La Présidente géorgienne a mis son veto à la «loi russe»    Au moins 68 morts après des crues soudaines    Top départ !    La Sonatrach pourrait concurrencer le groupe énergétique émirati TAQA par l'achat en bourse d'une fraction du groupe espagnol Naturgy Energy    La BNH officiellement opérationnelle    Un Open national des jeux d'échecs, le 17 mai à Sétif    Foule en liesse dans les rues d'Alger fêtant le 8e sacre du MCA    Retour surprise de N'Golo Kanté et première pour Barcola en équipe de France    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha en visite de travail à la 1ère Région Militaire    Les chefs de partis appellent à une forte participation au prochain scrutin    «La folie séparatiste des uns ou l'anti-kabylisme des autres doivent être combattues»    Un mort et six blessés dans deux accidents de la circulation à Tébessa    Saisie de plus de 3 kg de drogues dures et 20 kg de kif traité    Il lui porte 7 coups de couteau pour lui voler son portable    Des certificats de formation, d'aptitude et d'honneur remis aux chercheurs    Aucune religion ne recèle quelque spiritualité    Décès de l'ancien journaliste de la télévision algérienne Mohamed Boussiha    Journée nationale de l'étudiant: diverses activités organisées dans le Sud    Journée nationale de l'étudiant : diverses activités organisées dans le Sud    Le président de la République rend hommage aux jeunes maîtrisant les technologies modernes et jaloux de leur patrie    Timimoun: Bengrina appelle à la consolidation de la référence religieuse et culturelle nationale    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Suisse    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pourquoi l'Iran défie les puissances occidentales
Nucléaire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 05 - 2010

Il était attendu qu'à l'ouverture de la conférence des Etats (189) signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui court jusqu'à fin mai, au siège des Nations unies, le dossier nucléaire iranien soit mis sur le devant de la scène par les Etats-Unis et leurs alliés, pour faire passer des sanctions contre ce pays qu'on soupçonne d'ambitions nucléaires militaires. Or l'Iran a décidé, par la voix du président Mahmoud Ahmadinejad, de prendre les devants en s'attaquant ouvertement à la première puissance nucléaire du monde.
Le tonitruant chef de l'Etat iranien a encore une fois monopolisé les regards et les commentaires en osant réclamer des «sanctions contre tous les pays qui menacent de se servir de l'arme atomique».
C'est que ce pays qui veut utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, comme il le répète à satiété, sans être cru, a voulu rendre la monnaie de sa pièce à Barack Obama, qui a, il y a quelques semaines, menacé de recourir à l'arme absolue contre ceux qui cherchent à en avoir, allusion limpide à l'Iran.
Il visait également la France, qui a, par le biais de son président Nicolas Sarkozy, fait part de sa détermination à ne pas se passer de l'arme atomique. «Je ne renoncerai pas à l'arme nucléaire, garante de la sécurité de mon pays», a notamment dit Sarkozy, le mois dernier, lors du sommet sur la sécurité nucléaire.
Pour Ahmadinejad, «toute menace de se servir d'armes nucléaires ou d'attaquer des installations nucléaires pacifiques comme une atteinte à la paix et à la sécurité internationales».
Mieux, il a appelé de ce fait, les Nations unies à «une prompte réaction» à ces menaces et à «l'arrêt de toute coopération» des pays membres du TNP avec les Etats qui profèrent ces menaces. Il a même demandé la suspension les Etats mis en cause du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Iran pointe le doigt vers Israël
Comme à l'accoutumée, les propos du chef de l'Etat iranien, qui n'oublie pas de citer «les privilèges» dont jouit Israël auprès des puissances, sont perçus comme une provocation. Et pour le lui signifier, les représentants de pays visés quittent la salle des conférences au moment de son discours.
C'est ce qu'ont fait les délégations des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne notamment, lundi à New York.
Le porte-parole de la Maison-Blanche a expliqué à ce propos que les délégations qui ont quitté la salle ont réagi à la «série d'accusations extravagantes» formulées au cours du discours du président iranien, quant à la délégation américaine, elle «est sortie au moment où Ahmadinejad accusait Israël de menacer ses voisins de terrorisme et d'invasion et de bénéficier d'un soutien inconditionnel de Washington et de ses alliés».
Les Américains donnent l'exemple
Il faut signaler que d'autres délégations suivistes ont imité les Américains, à savoir les Allemands, les Italiens, les Tchèques, les Autrichiens, les Néerlandais, les Belges.
Selon un diplomate français, «c'est donc un message beaucoup plus collectif, si l'on peut dire, et bien d'autres pays qui ne sont pas de l'Union européenne, de l'Australie au Maroc, sont également sortis». Pourtant, les propos de l'orateur ne sont pas dénués de fondement. Ahmadinejad est le seul qui dit haut ce que la majorité des pays membres de l'ONU pense tout bas.
Non seulement Israël dispose de l'arme nucléaire obtenue avec l'aide de la France dans les années 1970, mais fort de cette acquisition, cette entité défie le monde arabe et musulman, viole impunément le droit international dans toutes ses facettes, et qui pis est refuse d'adhérer au TNP.
Israël voudrait rester seul dans la région à avoir le droit de défendre sa sécurité, y compris en s'attaquant militairement à des sites dans les pays voisins, comme la Syrie et l'Irak, soupçonnés d'abriter des installations nucléaires. Israël cherche aujourd'hui à bombarder les sites iraniens et sa menace persiste, ne craignant nullement d'embraser la région, et de ce fait mettre en péril et sa propre sécurité et les intérêts des puissances qui le soutiennent.
D'autant que l'Iran n'a pas caché ses intentions de réagir en cas d'agression, et pour le prouver, ce pays multiplie les manœuvres militaires qu'il utilise pour tester de nouvelles armes conventionnelles sophistiquées construites par ses propres moyens, en dépit des sanctions que lui infligent les puissances occidentales, pour initialement le maintenir dans l'incapacité de le faire.
Du reste, ces puissances préparent une série de sanctions contre l'Iran, en tentant de convaincre la Russie et la Chine, jusque-là réticentes, à se joindre au mouvement. C'est ce que vient de faire savoir la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui, répondant au président Ahmadinejad, a accusé l'Iran d'être «le seul pays» à ne pas respecter ses obligations découlant du TNP.
«C'est pourquoi (l'Iran) fait face à un isolement et à des pressions croissantes de la communauté internationale», a-t-elle argué. Clinton n'a pas tenu compte des qualificatifs formulés par le chef de l'Etat iranien, selon qui les armes nucléaires sont «révoltantes et honteuses» et continue de soupçonner son pays de vouloir s'en procurer.
L'Iran ne craint pas les sanctions
Cela dit, l'Iran a fait savoir qu'il n'avait pas peur de nouvelles sanctions. Pour preuve, au moment où celles-ci sont sur le point d'être finalisées à l'ONU, les autorités militaires iraniennes annonçaient de nouvelles manœuvres militaires dans les eaux du golfe Persique et la mer d'Oman. Ces exercices militaires entamés mercredi, pour huit jours, sont les seconds en moins d'un mois que l'Iran effectue en réponse aux menaces extérieures.
«Les manœuvres baptisées Velayat-89 démontreront le pouvoir maritime offensif et défensif de l'Iran», a ainsi expliqué le commandant de la marine iranienne, l'amiral Habibollah Sayyari, faisant savoir que «des sous-marins et des unités de l'armée de l'air devraient y participer».
Mieux encore, l'Iran vient de reconnaître publiquement qu'«un avion F27 de la marine a survolé le porte-avion et l'a filmé» et «malgré les protestations du commandant du porte-avion, nous avons répondu que nous avions le droit de le faire», a dit l'amiral Sayyari, cité par l'agence de presse Fars. «Les navires américains circulent dans les eaux internationales, et la marine iranienne, conformément à sa mission, a le droit d'identifier les bateaux circulant dans la zone», a-t-il argué.
Les Etats-Unis n'osent pas s'attaquer à l'Iran, de crainte de mettre en péril l'approvisionnement en pétrole qui transite par le détroit d'Ormuz, mais aussi la sécurité des centaines de milliers de soldats américains et alliés stationnés en Irak.
De plus, la plupart des pays occidentaux qui font pression sur l'Iran sur son dossier nucléaire, en initiant des sanctions internationales contre ce pays, ont des entreprises, notamment pétrolières et gazières, qui travaillent dans ce pays. Si réellement ces puissances, notamment la France et l'Allemagne qui font partie du groupe de négociateurs avec l'Iran sur son dossier nucléaire, étaient sincères, elles n'auraient qu'à retirer leurs firmes pétrolières de ce pays.
Il est clair que personne ne voudrait par les temps qui courent s'attaquer à l'Iran, qui le sait et par conséquent ne prend pas au sérieux les menaces d'où qu'elles viennent. La preuve, même du temps du va-t-en-guerre George W. Bush et des faucons qui l'entouraient à la Maison-Blanche, cette éventualité maintes fois brandie a été écartée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.