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Squatteurs ou serviables ?
Gardiens de parkings informels
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 05 - 2010

Les parkings informels sur la place d'Alger poussent comme des champignons. Le moindre espace, y compris les trottoirs, est squatté par les conducteurs. D'autant plus que les parkings publics et privés ne suffisent plus pour répondre à la demande croissante. Résultat : l'opportunité est là pour l'explosion d'emplois inventés par les jeunes, dont le gardiennage de véhicules.
Les gardiens, jeunes chômeurs pour la plupart, gagnent l'estime de leurs clients habituels pour avoir une place dans ce business au noir. Mais il n'est pas toujours facile, d'après certains, de boucler les fins de mois, étant donné qu'une journée de travail équivaut à une somme qui ne dépasse pas les 400 DA. Du moins, c'est ce que nous a affirmé Fouad, un jeune gardien du quartier du 20 Août à El Biar. «Ce n'est pas aussi rentable qu'on le croit», dit-il avec hésitation. Après insistance, ce jeune «parkinger» qui ne dépasse pas la vingtaine, finit par admettre timidement que son gain varie entre 1000 et 1500 DA par jour.
«Cela dépend des jours et surtout des personnes. Certaines d'entre elles partent parfois sans payer», témoigne-t-il. Il lui est arrivé de tomber sur des individus généreux qui payent plus que les 30 DA demandés. Une aubaine pour notre témoin qui ne semble pas se plaindre de sa situation d'«entrepreneur informel». Il est persuadé que si sa situation venait à être régularisée, des problèmes en tous genres pourraient en découler. «En cas de pépins, on me repérera facilement.
Et croyez-moi, dans ce genre de boulot, les soucis ne manquent pas», ajoute notre témoin. Celui-ci entend par soucis les vols de voitures en son absence, les petits accidents ou collisions, etc. D'ailleurs, un responsable de l'APC d'El Biar a tout fait pour aider les jeunes gardiens du quartier à avoir un travail de gardiennage légal. Fouad n'a pas suivi cette affaire «de bonne foi», du moment qu'il préfère travailler à la sauvette. Un choix qui n'est pas partagé par d'autres gardiens de véhicules.
Si Fouad n'éprouve pas le besoin d'être régularisé, Mohamed, un autre jeune «parkinger», se plaint des promesses non tenues par les responsables de l'APC du coin. Dynamique, Mohamed est gardien du parking de la rue Khelifa Boukhalfa à Alger depuis 1997. Faisant preuve de sérieux et de dynamisme, il a pu gagner la confiance des habitants du quartier et est devenu populaire et très estimé auprès des passants et des gens des alentours. Exhibant fièrement un trousseau d'une trentaine de clés, Mohamed nous explique qu'il s'agit des clés de voitures appartenant aux personnes habitant ou travaillant dans les environs. Une preuve de confiance, selon lui.
«Ce sont des abonnés qui payent 500 DA par mois, avec qui je travaille depuis des années.» Mohamed aurait été comme un poisson dans l'eau – vu son gain qui oscille entre 1500 et 2000 DA par jour – si ce n'est les quelques fois où il a été intercepté par les services de sécurité. «Une fois, j'ai été libéré sans problème, mais une autre fois, j'ai écopé d'une amende de 8000 DA», raconte-t-il.
Echaudé, ce jeune homme a été obligé à plusieurs reprises de «se cacher comme un vulgaire dealer». Et c'est souvent des contrôles faits suite aux réclamations d'un conducteur «haut placé» ou travaillant dans le secteur judiciaire, d'après lui. «Il serait judicieux que notre travail soit régularisé. Depuis le temps qu'on attend la concrétisation des propositions des mairies !»
Qu'en pensent les conducteurs ?
Du côté des demandeurs, les avis divergent. Si certains approuvent l'idée de ce travail inventé par les jeunes pour subvenir à leurs besoins financiers, d'autres par contre dédaignent toute activité informelle qui ne fait qu'«enfoncer l'économie du pays». Toufik est parmi ceux qui encouragent le métier de parkinger.
«En tant que conducteur, je suis plus détendu quand je sais qu'une fois arrivé à Alger-Centre, un jeune homme vient me proposer une place ou garder carrément la clé de mon véhicule. Je règle mes affaires de la journée les yeux fermés», dit-il, ajoutant que le fait que «les parkings publics n'assurent pas la sécurité des véhicules accroît notre besoin d'aller voir du côté des parkings informels, où l'on peut trouver des jeunes gens honnêtes qui protègent notre véhicule des vols».
Ce qui n'est pas faux, puisque nous avons eu l'occasion de vérifier le ticket reçu au parking de la place des Martyrs, où l'on mentionne textuellement que «la direction décline toute responsabilité en cas de vol d'accessoires ou d'objets». Un avis partagé par un autre citoyen qui ajoute que le gardiennage informel des véhicules permet aux jeunes de ne pas s'adonner au vol et aux agressions. Une autre conductrice n'est pas de cet avis.
«Ce sont en général des squatteurs qui demandent de l'argent à chaque coin de rue. Ils sont habitués à l'argent facile, guettant le moindre véhicule qui s'arrête ne serait-ce que pour cinq minutes. Je vous laisse faire le compte si vous payez 50 DA à chaque fois que vous vous arrêtez pour une quelconque petite course. Cela vous reviendrait plus que les frais des courses !», s'indigne notre interlocutrice.


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