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La date qui remue la mémoire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 05 - 2010

Alors que le long métrage de Rachid Bouchareb était applaudi par la presse étrangère à Cannes et en Algérie par la presse algérienne, Hors-la-loi a créé une polémique au point où, selon la presse française, près de 1200 manifestants sont venus au monument aux morts, sur le parvis de l'hôtel de ville de Cannes, pour un hommage aux «victimes françaises» de la guerre d'Algérie et des évènements de Sétif.
La principale raison de cette polémique, c'est l'évocation dans le film des massacres du 8 mai 1945 à Sétif où 45 000 civils ont été abattus. La moyenne d'âge, selon cette même source, varie «entre 60 et 70 ans. Pas de quoi effrayer la police, présente en force, ni les nombreux CRS, en armure et en faction.
Plusieurs élus UMP, parmi lesquels le député-maire de Cannes, Bernard Brochant, quelque 70 anciens combattants et des représentants d'associations de harkis ou de pieds-noirs, et des membres du Front national avec une banderole, étaient également présents». Selon la même source, les manifestants ont pris le boulevard de La Ferrage, la rue du Maréchal Joffre, avant de retomber sur la Croisette. A grand renfort de drapeaux, certains en costume, les manifestants brandissaient aussi des pancartes «Non à ce film anti-français».
Selon la presse française, les manifestants reprochent à ce film d'avoir «falsifié l'histoire». «Quand on fait un film on respecte au moins l'histoire ! C'est vrai que la répression a été aveugle, qu'il y a eu des innocents tués, mais Bouchareb oublie de dire que des Européens ont été massacrés ce jour-là à Sétif et dans tout l'est algérien».
Ils diront également : «Nous nous sommes rassemblés pour montrer que les Français sont mobilisés contre ce qui a été relaté, contre les vérités historiques bafouées dans ce film. Au départ, le réalisateur disait que c'était une vérité historique, on nous dit maintenant que c'est une fiction, ce qui est déjà une première victoire», indique un conseiller général des Alpes-Maritimes. Certains dans la foule sont également remontés contre le festival et les sélectionneurs, qui «auraient pu choisir un autre film pour faire partie de la compétition».
Pourtant, personne n'a vu le film et ils ont dit : «Bouchareb raconte une autre histoire, affirme René, 64 ans. Je n'ai pas vu le film, mais je sais que c'est n'importe quoi, parce que des amis l'ont vu en projection privée, et ils m'ont dit que c'est une insulte à la France.» En effet, aucun des manifestants rencontrés ce matin n'a vu le film, mais tous en ont eu «des échos».
Certains journalistes qui ont vu le film à Cannes estiment que «son réalisateur Rachid Bouchareb dépeint cette lutte d'indépendance comme sale, mais juste». Quant au cinéaste, il a déclaré hier qu'il espére que le public retienne le propos «universel» de son film. «Quand tout le monde ramène le film à Sétif, ce n'est pas la réalité (...).
Il y a une trame historique mais c'est d'abord une grande saga», a-t-il expliqué. «Le film n'est pas un champ de bataille, il n'est pas fait pour provoquer des affrontements, il a été fait pour ouvrir un débat dans la sérénité», a encore affirmé le réalisateur d'Indigènes.
Ce dernier film, présenté à Cannes en 2006, et qui avait relancé le débat sur les pensions des anciens combattants dans les ex-colonies françaises, avait abouti à une loi. Mais ce qui a surtout fait mal à ceux qui ont manifesté, c'est juste l'évocation du 8 mai 1945, une page noire de l'histoire de la France.


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