L'Algérie reconnue désormais comme une région sismique de l'Afrique du Nord connaît un mouvement de sismicité ininterrompu, fait d'une succession de répliques se manifestant majoritairement dans la partie nord du pays. M. Djellit, un des experts en sismologie relevant du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) fera savoir dans une déclaration au Temps d'Algérie que la moyenne de répliques qu'enregistre le pays s'élève à une soixantaine mensuellement. Il soutient aussi que le plus grand nombre de ces répliques sont imperceptibles par les citoyens du fait que leur magnitude est inférieure à 3 degrés sur l'échelle ouvert de Richter. M. Djellit rassure d'emblée que face un tel mouvement de sismicité, «il n'y a pas du tout de raison de s'alarmer». «C'est une activité sismique qui est tout à fait normale», ajoute-t-il. Cependant, même si la majorité des tremblements de terre recensés au nord du pays est d'une amplitude légère, quelques séismes peuvent enregistrer des pics en magnitude pouvant aller jusqu'à 4 degrés sur l'échelle de Richter et même au-delà. Il en est ainsi à titre illustratif du séisme recensé avant-hier dans la région de Aïn Benian, à l'ouest d'Alger, et dont la magnitude était de 3,9 degrés, selon l'estimation du Craag rendue publique dans un communiqué. Du coup, sommes-nous en mesure de prédire les tremblements de terre de forte magnitude à même de parer aux effets préjudiciables et au risque de pertes en vies humaines ? A l'évidence, la réponse à cette question est hélas négative. «Il est quasiment impossible de prédire l'avènement d'un séisme», tranche d'une manière catégorique M. Djellit, expert dans le domaine. Plus explicite, il dira qu'«il n'existe aucune loi mathématique permettant de prédire un tremblement de terre». La prévention, selon M. Djellit, ne relève pas seulement des missions du Craag, mais s'inscrit «dans le cadre d'une stratégie pluridisciplinaire où le concours des différentes institutions, plus particulièrement celles en charge de l'acte de bâtir est plus que nécessaire». Tout comme il est nécessaire, affirme encore l'expert Djellit, de redoubler d'effort en matière de sensibilisation de la population sur les dangers des séismes et des risques encourus.