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«L'économie de marché se fait par des entreprises locales»
Salah Mouhoubi, docteur d'Etat en économie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 06 - 2010

En dépit des nouvelles mesures incitatives instaurées par le gouvernement, les étrangers tournent le dos à l'Algérie. Nous avons voulu savoir pourquoi et à quoi est due cette situation. Salah Mouhoubi, docteur en économie et sciences politiques, et le docteur Abderrahmane Mebtoul, expert international et professeur d'université en management stratégique, nous livrent leurs avis sur la politique économique algérienne.
Est-ce que la politique économique algérienne basée sur l'encouragement de la production nationale va à contresens de l'économie de marché ?
Je ne pense pas que l'encouragement de la production nationale va à l'encontre d'une économie de marché. Il n'a jamais été prouvé ni par la théorie ni par la pratique que produire national dépend d'une économie de marché. Une économie de marché est faite par des entreprises nationales qui produisent et qui vendent mais aussi par des entreprises étrangères installées qui vendent directement sur le marché national.
Dans une économie de marché, il n'y a pas de frontières, bien au contraire, lorsque la production nationale est encouragée, les lois de l'économie de marché peuvent fonctionner normalement. D'ailleurs, le cas de l'Algérie est très critique. Nous parlons d'économie de marché alors qu'il s'agit d'économie de bazar puisque nous importons tout et la plupart du temps cela ne sert ni l'appareil de production ni les besoins réels des citoyens.
Est-ce la règle des 51%-49% appliquée aux projets d'investissement directs étrangers (IDE) est motivée ? Quelles sont les raisons de l'adoption de cette mesure ?
Franchement, je ne pense pas que cela soit motivé comme on l'aurait souhaité. En principe, dans une économie de marché, l'acte d'investir est libre et on n'a pas à imposer des pourcentages. Par contre, ce que l'on peut faire est d'imposer effectivement une présence algérienne. Que les parties algérienne et étrangère s'entendent sur les modalités de ce partenariat et ce n'est pas à l'Etat de le faire.
D'ailleurs, cette approche de 51% et 49% n'encourage pas les IDE à venir en Algérie. Par ailleurs, il n'encourage pas les entreprises algériennes à participer à ce partenariat à hauteur de 51% alors qu'elles n'ont pas les moyens, notamment dans des projets structurants. A mon avis, l'enjeu est de construire une économie algérienne hors hydrocarbures. Et pour ce faire, comme chacun le sait, le secteur privé national est dans l'incapacité de réaliser cela parce qu'il n'a pas les moyens financiers et humains.
D'ailleurs, on constate que la part de l'industrie dans le PIB ne fait que régresser pour se situer à un niveau extrêmement faible. Donc, nous avons besoin d'une politique plus encourageante en direction des investissements étrangers et des investisseurs nationaux en particulier, pour que l'Algérie devienne rapidement plus attractive et construire une économie hors hydrocarbures. Donc, cette règle doit être modifiée dans les plus courts délais, et ce, dans l'intérêt national.
Il faut dire que l'un des points de friction entre le FCE et les pouvoirs publics porte justement sur cette approche car sur le terrain elle n'est pas réalisable. Du coup, les investisseurs étrangers sont de plus en plus rares et les projets au niveau de l'Andi se raréfient du fait de cette règle. En outre, cela peut contrarier la politique de privatisation qui sera relancée un jour ou l'autre car on impose ce pourcentage qui n'arrange ni la partie algérienne ni la partie étrangère.
Les raisons de l'instauration de cette mesure sont celles avancées par les pouvoirs publics. Ce qui est plus ou moins compréhensif. Il n'en demeure pas moins que l'Algérie souhaiterait à travers cette mesure pérenniser la présence des entreprises étrangères. On constate souvent que ces dernières viennent pour vendre leurs produits et repartent.
Quelle sera la meilleure méthode de développer l'économie et de s'en passer des recettes des hydrocarbures ? L'Algérie peut-elle concevoir sa politique économique sans reproduire les exigences des théories libérales ou socialistes ?
Il faudrait que l'Algérie fasse exactement ce qu'elle veut et ne pas changer de direction au gré de la conjoncture. Nous devons avoir une visibilité à très long terme. Le seul défi qui devrait être relevé, c'est de nous libérer de la dépendance des hydrocarbures. Pour ce faire, nous avons absolument besoin des IDE, mais aussi des investissements publics. La théorie libérale n'existe plus et une économie dirigée n'existe plus non plus. Nous devons trouver le juste milieu.
Selon vous, pourquoi les IDE ne se dirigent pas vers l'Algérie ? Est-ce qu'il faudrait revoir toutes les lois régissant le monde des affaires ?
Tout simplement parce qu'à chaque fois on impose des restrictions. C'est évident que les IDE ne s'orientent pas vers l'Algérie. Il ne faut pas oublier aussi qu'il y a une instabilité institutionnelle : on change les textes au gré de la conjoncture et cela n'est pas de nature à conforter la confiance.
Que pensez-vous des mesures instaurées dans le cadre des lois de finances depuis quelques années ?
Vous faites certainement référence à la LFC 2009, l'instauration du Credoc est tout à fait légitime parce qu'il faut quand même introduire davantage de transparence dans le commerce extérieur. On n'importait sans prendre connaissance des besoins de l'économie et des citoyens parce que tout simplement l'argent était disponible.
Personnellement, je suis pour cette mesure bien qu'elle gêne énormément les PME-PMI. Mais je pense qu'un assouplissement qui permettra de contourner la lourdeur des crédits documentaires en instaurant des options telles la remise documentaire pour des montants déterminés.


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