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L'opprimé qui opprime
La gangrène et l'oubli, la mémoire de la guerre d'Algérie, de Benjamin Stora
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 08 - 2010

Edité par Sedia éditions, l'ouvrage La gangrène et l'oubli, la mémoire de la guerre d'Algérie, de Benjamin Stora, rappelle au monde la colonisation française et cette guerre sans nom que les deux parties gardent en mémoire comme un lourd et préjudiciable contentieux.
Le livre interpelle sur les problèmes de torture et autres atrocités, tout en posant la problématique de l'acte de contrition et de la repentance. Plusieurs décennies sont passées, et cette guerre reste non reconnue dans toutes ses dimensions par l'histoire. Ce refoulement, gangrène, selon l'expression de Benjamin Stora «les fondements même de la société française».
Du côté algérien, cette négation de l'histoire a sapé la société algérienne et a permis de mettre sous le boisseau des pans entiers de la guerre de libération nationale, ce qui selon l'auteur a une incidence directe sur la décennie noire et la «guerre civile» de 1992 d'après les propos de l'historien. Dans cet ouvrage l'auteur a montré cette corrélation qui explique les problèmes que vit le pays
La tyrannie de la France
Au pays des Jacobins et des sans-culottes, la révolution française de 1789 s'est faite dans un bain de sang, de guillotines, d'embastillements et de tueries. Cela qui a mis fin en France au joug de la monarchie. Ce pays qui s'est libéré opprime à son tour. Les droits de l'homme sont bafoués.
Au nom des grands principes de liberté, de fraternité, et d'égalité, les valeurs humaines sont reléguées et l'homme est sous considéré. La France a montré son visage hideux de haine, de violence et de tyrannie. La France de la Déclaration des droits de l'homme est une France colonisatrice. Elle outrage des populations entières au nom d'une mission civilisatrice et apostolique ! Quel paradoxe ! Tant d'années passées, ces crimes contre des populations entières se sont tus au nom de la sacro-sainte loi de l'oubli.
Cette amnésie a été sciemment entretenue pour ne pas reconnaître ces crimes contre l'humanité. Ce qui fait appel à la résipiscence, pour les Français, «une guerre sans nom», pour les Algériens, une révolution sans visage, un des plus durs conflits de décolonisation du siècle dernier n'a vraiment jamais été assumé, explique Stora.
Dans ce livre il met en évidence cette tragédie en l'explicitant par ces termes qui résument bien cet état de fait de 1954 à 1962, plus de deux millions de soldats français se sont succédé en Algérie pour y faire la guerre. Pendant sept années, une république est tombée et une autre l'a remplacée, des centaines d'Algériens sont morts victimes de ce conflit, un million de pieds-noirs ont quitté le pays où ils vivaient depuis des générations.
Stora remet les pendules à l'heure
La guerre d'Algérie fait bien partie de ces grands drames fondateurs et cela doublement : de façon ouverte en Algérie, où elle a été présentée pendant trente ans comme l'essence même de la légitimité du pouvoir ; et de façon cachée en France où elle structure la culture politique française contemporaine.
Cet ouvrage très intéressant et captivant, bien documenté avec bibliographie, documents et chronologies de l'après-guerre (1962-1990) à l'appui remet les pendules à l'heure pour mieux appréhender les horreurs de la colonisation et les raisons de cette société déliquescente. La gangrène et l'oubli permet de mieux comprendre les affres de la guerre et les horreurs de la colonisation ; la citation de Gandhi,
«Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre», est à méditer. Ce livre de 371 pages d'une écriture fluide, détaillée devrait être lu par les jeunes pour qu'ils assimilent réellement le rôle de la France dans la guerre d'Algérie et mieux sérier les problèmes que nous vivons actuellement.


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