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Les émeutiers accusent Sonelgaz
De violentes manifestations ont secoué Fouka après la mort de Sid Ahmed par électrocution
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 08 - 2010

Tout semble normal. Tout laisse comprendre que rien ne s'était passé. Le centre-ville de la commune de Fouka (wilaya de Tipaza) connaît un calme plat marquant ce jour de repos hebdomadaire.
La vie semble reprendre son cours normal puisqu'en dehors de quelques voitures et de quelques personnes qui circulaient, aucun autre détail ou fait n'indique que cette commune a connu, il y a à peine deux jours, des événements violents. Le siège de l'APC s'est transformé en un petit chantier visant à réhabiliter l'immeuble
en son état normal après les incendies qu'il a connus mardi soir. «Les travaux ont commencé mercredi à deux heures du matin. Nous sommes en train de travailler pour la réouverture des services de l'état civil dimanche matin», nous dira le chef du service état civil rencontré sur les lieux. Une virée à l'intérieur de l'immeuble nous permet de constater les dégâts occasionnés, toujours pas évalués.
Déjà entamés, les travaux de peinture ont camouflé les traces du feu laissées sur les murs. Les bureaux, les chaises et les casiers sont totalement brûlés.
Les quelques registres d'état civil incendiés mais heureusement sauvés sont gardés dans des sacs poubelles à l'intérieur d'un immeuble. «Le service de l'état civil est le plus touché par les incendies qui se sont déclenchés mardi dans la soirée. Le bureau consacré au retrait de l'extrait de naissance n° 12 pour le biométrique a été également saccagé ainsi que celui du secrétaire général.
Acte de vandalisme ou négligence ?
A l'extérieur, c'est le parc de la commune qui a été la cible des jeunes révoltés qui ont incendié un camion, une échelle et le véhicule du maire, a jouté notre interlocuteur qui qualifie ces événements d'«actes de vandalisme». «Autrement, comment qualifier un acte qui détruit la mémoire de toute une population pour un problème où la commune n'a absolument rien à voir ?
Ce n'est pas la meilleure façon de s'exprimer», a-t-il poursuivi. Le maire a refusé de nous donner plus d'informations sur ces évènements alors qu'il a été le premier à nous accueillir à la porte de la commune. Au moment où nous demandons à lui parler, il nous répond qu'il a été appelé et qu'il doit quitter les lieux immédiatement. Les habitants de la localité de Fouka ont assisté la veille à l'enterrement du jeune Sid Ahmed Nedjar appelé Fouzi, né le 24 juin 1991.
Ils continuent d'en parler avec beaucoup d'émotion. «Le jeune est mort la nuit en touchant un câble électrique de 30 000 volts. Le poteau en question est situé face à une école. Il paraît que les services de Sonelgaz sont venus constater la situation après maintes plaintes des habitants. Ils ont promis de revenir pour réparer mais ils ne sont jamais retournés», nous dira un commerçant, habitant à Fouka.
Les habitants donnent des versions diverses sur les émeutes qui déclenchées à la suite de la mort de ce jeune. «Ils étaient une cinquantaine de personnes à défoncer la porte d'entrée de la mairie. Le gardien de nuit a réussi à s'échapper. Ils ont coupé la route. Ils ont commencé à casser et prendre tous les documents pour les brûler en plein milieu de la route», nous dira un habitant.
«Je n'étais pas présent, mais selon ce qu'on m'a raconté, une centaine de personne est arrivée au début de la nuit pour saccager le siège de l'APC. Les services de police sont arrivés très tard, soit trois heures après le déclenchement des incendies. On sait aussi qu'il y a eu plusieurs arrestations», poursuit notre interlocuteur.
Fouka, une autre victime des coupures électriques
La mort tragique de ce jeune a donné l'occasion à cette population de poser à nouveau le problème des fréquentes coupures électriques ayant fait des ravages depuis plusieurs années. «C'est une véritable catastrophe. Il y a trop de coupures. Il nous arrive de rester plusieurs heures sans courant et une fois ce dernier rétabli, ce sont nos appareils électriques qui sont bousillés. On ne peut plus gérer cette situation. Moi-même, j'ai enregistré des pertes énormes en raison de ces coupures inexpliquées.
C'est un problème que connaît notre localité depuis plusieurs années face auquel tout le monde reste impuissant car Sonelgaz n'intervient pas pour mettre fin à tout ça», a-t-il précisé. Notre témoin affirme que la nuit de l'émeute, le courant a été coupé durant toute la nuit. «Le courant a été rétabli à quatre heures du matin après que la foule a été dispersée», a-t-il ajouté.
Pour cet habitant, la négligence et le mépris à l'égard des citoyens sont les causes principales des évènements tragiques qu'a connus sa ville. «Certes, la commune n'a rien à voir dans ce qui s'est passé mais, de façon générale, il y a un ras-le-bol généralisé ressenti chez les gens qui ne trouvent aucune réponse à leurs préoccupations», dira-t-il. Le bureau de sonelgaz est situé Koléa et cette entreprise nationale ne dispose d'aucune unité à fouka.
Sonelgaz défaillante, selon la famille de la victime
Le câble électrique à l'origine du décès de Sid Ahmed se trouve à quelques mètres de sa demeure située à Haï Houari Boumediènne, au milieu de champs agricoles.
«Cela fait des années que nous souffrons de ce problème. C'est un câble de 30 000 volts qui alimente la population de tous les quartiers de cette zone. Il est défectueux depuis plusieurs mois. Nos appels à Sonelgaz pour venir le réparer sont restés vains jusqu'à ce que l'irréparable se produise», nous raconte l'oncle de la victime.
La famille vit dans un climat de tristesse pesant. La douleur de la disparition de ce jeune garçon aura du mal à passer. «Il n'y avait pas de courant ce jour-là. Mon fils est passé quelques instants avant lui sans que rien ne se produise puisque le courant a été coupé. Sonelgaz a, entre temps, rétabli le courant. Il est passé et a été pris au piège à son arrivée au niveau du câble sous la pluie intense», nous raconte son père qui a du mal à retenir ses larmes.
Les membres de la famille ont affirmé que les services de la police sont arrivés les premiers. «Ils ont appelé les gens à ne pas quitter leurs maisons. La protection civile est arrivée à une heure du matin pour éteindre les flammes», a encore ajouté son oncle. Il affirme que son neveu est la troisième victime de ce câble qui a déjà provoqué la mort d'un chien et d'un mouton. «Nous avons écrit et alerté sur ce danger mais rien n'a été fait.
Sonelgaz se contente de couper et de rétablir le courant en cas de panne sans faire le constat sur l'origine du problème», a-t-il encore ajouté. «Mon fils est parti mais je continue d'alerter les autres enfants qui risquent de subir le même sort», a ajouté son père. Cette famille s'est plainte à son tour des coupures électriques qui durent parfois une semaine. «Cela nous a causé un énorme préjudice», nous dira le grand frère.


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