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Il y a 30 ans, nous quittait Dahmane El Harrachi
Le pur chaâbi
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 08 - 2010

Il a passé sa vie à prévenir les gens contre les malheurs et les mauvaises gens. Il croyait au destin, et le destin a voulu qu'il parte le 31 août 1980 dans un accident de voiture.
Dahmane El Harrachi, qui aimait la mer, revenait de la Madrague (Djamila), la plage qu'il aimait et qui le rappelait chaque année pour la revoir et revoir ses amis, revenait justement de cette plage lorsque la mort l'a devancé dans un virage de Beni Messous.
El Harrachi, de son vrai nom Amrani, dont le père fut muezzin à la grande mosquée d'Alger et aurait été imam à Médéa, n'avait jamais oublié son enfance. Né à Fontaine fraîche près d'El Biar, le petit cordonnier deviendra par la suite receveur dans le tramway qui reliait Bab El Oued à son nouveau quartier El Harrach.
Ce nouveau métier tout comme la cordonnerie auront permis à Dahmane El Harrachi de connaître les souffrances du peuple algérien durant les années difficiles de la Deuxième Guerre mondiale et de l'avant-guerre de libération. Entre El Harrach, Bab El Oued et plus tard en France, il a connu tous les milieux, tous les vices et toutes les histoires de ces gens simples comme lui. La simplicité était la philosophie et le mode de vie de Dahmane qui aimait se balader en bleu Shangai, tricot marin à rayures et espadrilles d'alfa.
L'artiste savait aussi que la beauté se trouve dans la simplicité. Dans ses chansons, il trouvait toujours le mot facile pour conseiller et avertir l'ivrogne, le naïf ou l'égoïste. Beaucoup de ses chansons telles que Ya kassi, Yal lghafel, Elli heb eslahou sont toujours vivantes dans nos mémoires, sans compter les nombreux succès de Dahmane El Harrachi que les chanteurs algériens et étrangers continuent à reprendre lors des différents galas, notamment Ya Rayeh.
Pour connaître et décortiquer les problèmes de la société algérienne, l'amateur de chaâbi n'a qu'à écouter les chansons du défunt Dahmane El Harrachi. Le pêcheur, le marin, le commerçant et le chômeur écoutaient Dahmane et collectionnaient ses disques 45 tours en vinyl. Il faut dire que le chanteur, parolier et musicien, qui avait choisi la chanson comme métier avant son départ en France en 1949, n'a commencé à enregistrer que tardivement, mais ce retard est vite rattrapé. Bien avant l'arrivée de la cassette et du CD, ses disques se vendaient par milliers.
Le public de Dahmane allait également s'élargir et toucher toutes les couches, et même les femmes. D'ailleurs, sa chanson Ya Rayeh a été reprise par des chanteuses. Elle a également été chantée par Rachid Taha et Ezzelzali. Dahmane qui vivait à Paris était toujours près de son pays auquel il a consacré plusieurs chansons, dont Behdja Beidha, Ya Dzair et Manensach Biled El Khir. 30 ans après sa mort, le chanteur à la voix rauque reste l'un des rares à continuer à vendre ses chansons et même à avoir de nouveaux fans.


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