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La reddition de Droukdel est-elle compromise ?
Suite aux derniers attentats
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 09 - 2010

Le chef d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est-il sur le point de déposer les armes et de se repentir ? C'est du moins ce qu'avancent des émirs repentis du GIA ou de l'AIS, sans préciser leurs sources d'information.
Il n'est un secret pour personne que ces salafistes ont leur propre réseau d'informations, un réseau qui continue à fonctionner dans la confidentialité absolue. Seulement, de temps à autre, les langues se délient.
En effet, notre source, un ex-émir du GIA, annonce la reddition prochaine de Abdelmalek Droukdel, émir auto-proclamé de l'Aqmi, suite aux pressions exercées sur lui par ses proches. Notre source précise que Droukdel, alias Abou Moussaab Abdelouadoud, est issu d'une grande famille révolutionnaire qui fait pression sur lui afin qu'il retrouve le droit chemin.
Notre source ajoute également que les appels à la repentance de Hassen Hattab, fondateur et chef «historique» du GSPC, et la situation délicate que vivent les groupes terroristes affiliés suite à ces annonces de Hassen Hattab plaident pour un repentir de Droukdel.
D'ex-émirs de l'AIS confirment l'information en soulignant que l'Aqmi n'est en réalité qu'une invention des services de renseignements occidentaux qui, en créant un climat de terreur et d'insécurité dans le Maghreb et le Sahel, comptaient installer leurs bases militaires pour s'implanter dans la région sous prétexte de combattre…
le terrorisme qu'ils avaient eux-mêmes créé. Ce plan a montré ses limites suite aux multiples échecs enregistrés aussi bien dans la libération des otages que dans la lutte contre le terrorisme international, notamment au niveau des frontières du sud algérien où les terroristes du GSPC se sont convertis en contrebandiers de première catégorie.
Belmokhtar Mokhtar, alias Laouar, que l'on qualifiait d'émir du grand sud et auquel les médias ont attribué toutes les exactions commises dans le sud à Ghardaïa, Ouargla, Illizi, Tamanrasset, Adrar, Bordj Badji Mokhtar,
Tin Zaouatine ou In Guezzam n'est devenu en réalité qu'un vulgaire contrebandier activant dans la contrebande de cigarettes et de drogue. «Il possède un superbe supermarché à Gao au Niger, un commerce géré par son cousin Abdelaziz qui s'est installé dans ce pays voisin en 1997, après sa sortie de prison.
Atteint de diabète comme l'a signalé Laroussi Abdelkader, Laouar dirige certes un groupe d'hommes armés, un groupe de brigands le long des frontières nigériennes et maliennes, un groupe qui s'est spécialisé dans la protection des convois de drogue et de cigarettes contre les attaques des brigands surtout maliens qui sévissent dans la région jusqu'aux frontières algéro-libyennes.»
Belmokhtar, en plus de la vingtaine de bandits dont il dispose, recrute à l'occasion des chauffeurs et des manutentionnaires nigériens lors des déplacements de ses troupes. Il est tout le temps absent lors des négociations, précise Salah B., un spécialiste dans la vente des armes de chasse qu'il ramène du Bénin.
Bekai L., originaire de Hassi F'hel dans la wilaya de Ghardaïa, supposé être le lieutenant de Belmokhtar, confirme ainsi que A. Ledjmal, un targui de la région de Reggane et B.Brahim de Tamanrasset, sans se connaître ou qu'ils aient à traiter des affaires ensemble, confirment les déclarations de Salah.
"Certes, il y a de nombreux groupes armés dans la région du Sahel, notamment à Arlit ou aux environs d'Assamaka au Niger limitrophe avec Tin Zaouatine que seules les affaires relient. Quant au terrorisme islamique dans cette zone que les médias étrangers qualifient de base importante de l'Aqmi, il est inexistant puisque les accrochages et les assassinats ne sont pas commis au nom du «djihad» mais sont des règlements de comptes pour le contrôle de telle ou telle région ou simplement parce qu'un groupe a essayé de doubler un autre dans sa spécialité.
Là-bas il n'y a que le dollar et l'euro qui ont droit de cité», dit A. Amghar un targui de Tamanrasset spécialisé dans la contrebande de la pièce de rechange. Les prises d'otages sous la bannière de l'Aqmi
ne sont qu'un moyen de dissuasion pour le paiement des rançons exigées, un autre moyen de soustraire de l'argent. Le paiement des 7 millions d'euros aux ravisseurs des deux espagnols a ouvert l'appétit aux autres groupes qui vont dès à présent agir de la même manière, avoue un contrebandier.
«Droukdel quant à lui ne s'est jamais aventuré dans la région, aussi bien à Tin Zaouatine que dans la région de Aïn Guezzam», affirme Abdou M. en signalant que le dissident du groupe de Belmokhtar, H'mida Essoufi qui sévit dans la région d'Illizi, n'aurait jamais permis une intrusion dans un périmètre qu'il considère comme chasse gardée. Mahammedi, l'ex-émir d'Illizi aujourd'hui repenti et vivant à El Oued ricane lorsqu'on lui parle de l'Aqmi, de Hassen Hattab et de Droukel.
«Il n'y a pas un groupe qui combatte pour la cause islamique. Ce sont tous des businessmen», explique ce dernier en donnant l'exemple des groupes encore existants en Kabylie, dans la région de Aïn Defla et aux environs de Tlemcen. Ces groupes ne se revendiquent plus comme appartenant à l'Aqmi ou au Gspc mais s'identifient par le nom de la katiba dont ils relèvent.
Ces criminels s'attaquent aux services de sécurité tous corps confondus lorsqu'ils sont à cours de munitions. Les populations civiles ne sont pas épargnées puisqu'elles sont soumises à un racket impitoyable. «Les commerçants et les fellahs sont saignés à blanc», reconnaît un citoyen de Mekhatria qui avoue que ces derniers subissent sans porter officiellement plainte.
«C'est pour ces raisons que Droukdel, de par son impuissance à organiser et diriger l'Aqmi au Maghreb, à contrôler les dizaines de katibates en Algérie et se sentant la cible de plusieurs postulants à son poste, envisage sérieusement son repentir», conclut l'ex-émir du GIA, qui indique par ailleurs que la pression constante des services de sécurité joue rôle central dans le processus.
Les négociations sont très avancées
Tout ce qu'on peut dire avec certitude sur une éventuelle intention de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, actuel émir national du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC),
est que cette issue est la seule qui pourrait se présenter devant lui, faute de quoi il court le risque de se voir éliminer comme beaucoup de ses acolytes, au bout d'une opération militaire qui se fait de plus en plus précise, chirurgicale et efficace.
C'est ainsi qu'il serait difficile de commenter certaines informations faisant état de la médiation assurée par la famille de Abdelmalek Droukdel pour se repentir.
Ces informations font même état d'une grande avancée dans les négociations entamées entre l'actuel émir national du GSPC et les services de sécurité, par l'intermédiaire des membres de sa famille qui insistent auprès de Abou Mossab Abdelouadoud de renoncer au terrorisme.
Les services de sécurité auraient exigé une «preuve de la bonne foi» de Abdelmalek Droukdel, qui aurait été «perçue» dans un précédent communiqué du GSPC, semble-t-il moins arrogant. L'actuel émir national du GSPC ne pouvant, malgré son statut au sein de cette organisation terroriste, disposer de toutes les marges de manœuvre et émettre un message pouvant paraître«trop clair».
Ajouté à cela les craintes d'affrontements dans les maquis, si la nouvelle de la volonté de l'émir national de se repentir venait à être connue de tous les éléments de cette nébuleuse qui, certainement, et pour un grand nombre parmi eux s'entretueraient pour les «butins de guerre» provenant de rackets et payement de rançons.
C'était avant l'élimination de Abdelmoumen Rachid, alias Abou Houdeifa, ex-émir du centre du GSPC, vétéran du GIA, et qui a rejoint les maquis en 1996, contre lequel un avis de recherche avait été lancé récemment avec pour nouveauté qu'il circulerait en ville.
Ce qui était nouveau, c'est que comme le savent les services de sécurité, cet émir préparerait, depuis quelques mois, des attentats pour la date anniversaire de la bataille de Badr, et le 11 septembre. Ce qui aurait contraint Abdelmoumen Rachid à quitter les maquis et risquer sa vie en ville pour les préparatifs de ces attentats.
Un passeport diplomatique pour Salim El Afghani
Cette nouvelle donne vient contrecarrer les projets de repentir de Abdelmalek Droukdel contraint de cette façon de reporter cette reddition à une prochaine occasion, le temps de tromper la vigilance de ses acolytes.
Cette même vigilance que l'actuel émir national du GSPC tente de tromper en autorisant que soit publié un communiqué revendiquant un attentat suicide ayant ciblé, mercredi dernier, un convoi de l'ANP à Zemmouri.
Il est à noter que selon une source, Abdelmalek Droukdel souhaiterait précéder le plus grand nombre possible de terroristes du GSPC au repentir, afin de négocier la reddition de ces derniers avec les autorités, jouant le rôle de médiateur et cherchant à effectuer un meilleur travail que celui réalisé par Hassan Hattab ; en lançant des appels au repentir, les deux hommes restent rivaux après le dépôt des armes, comme ils l'étaient dans les maquis.
L'actuel émir de djamaate houmate daawa salafia (DHDS), Salim El Afghani, lui, aurait, selon une source fiable, déjà obtenu l'accord des autorités pour sa dotation en passeport diplomatique et autres avantages pour se repentir.
Les chefs terroristes qui empêchent leurs éléments de se repentir veulent être les premiers à abandonner les maquis, dans une discrétion qui leur permettrait de négocier à leur détriment, au moment où le groupe islamique combattant libyen (GICL) a désavoué les actions du GSPC et pris ses distances d' Al Qaida.


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