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Les soupçons de la Serbie, la junte nigérienne et la corruption à Dakar
Dernières révélations de WikiLeaks
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 12 - 2010

Le site WikiLeaks continue de divulguer des indiscrétions de la diplomatie américaine concernant différentes affaires dans le monde, plus particulièrement celles qui concernent des pays comme la Russie, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Sénégal, dont voici les résumés.
La Serbie s'interroge sur l'aide en provenance de la Russie dont aurait bénéficié dans sa fuite Ratko Mladic, l'ex-chef militaire bosno-serbe recherché par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye.
C'est Miki Rakic, un conseiller du président serbe Boris Tadic, qui confie ce soupçon aux diplomates américains en août 2009, rapporte un télégramme obtenu par WikiLeaks. La Russie ne s'est pas montrée «ouverte» aux demandes d'entraide de la Serbie, affirme-t-il.
«Rakic nous a dit qu'il avait posé une série de questions à propos de contacts spécifiques entre des proches de Mladic et des diplomates russes, ainsi qu'au sujet de voyages et d'appels vers la Russie effectués par ces proches,
concernant en juin le directeur du FSB, Aleksandre Bortnikov, en juillet le conseiller national russe pour la sécurité, Nikolaï Patrouchev, et plus récemment le chef de l'administration présidentielle, Vladislav Surkov», relate un câble du 3 septembre 2009. Belgrade assure que tous les efforts sont consentis pour retrouver Mladic.
Le «cas» Charles Blé Goudé en Côte d'Ivoire
Des efforts auxquels ont participé les Américains : en juillet 2009, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'est entretenue avec son homologue néerlandais, Maxime Verhagen, dont le pays s'oppose à toute avancée de la Serbie vers l'Union européenne sans l'arrestation préalable de Mladic.
Mme Clinton a promis de fournir à son gouvernement des informations sur une mission récente d'évaluation du FBI à Belgrade.
Depuis 2002, Charles Blé Goudé, surnommé «ministre de la rue» de Laurent Gbagbo, a mené ses groupes de «patriotes» dans des démonstrations de rue pour assurer la protection du régime. Lundi 6 décembre, il est devenu ministre dans le gouvernement mis sur pied en toute hâte dans la situation d'exception où se trouve la Côte d'Ivoire,
avec Laurent Gbagbo continuant d'affirmer qu'il a gagné l'élection présidentielle du 28 novembre, et le reste du monde, à commencer par l'Afrique, soutenant la légitimité d'Alassane Ouattara. Avant l'élection, les diplomates américains s'étaient intéressés au cas de Charles Blé Goudé.
Dans un télégramme de juin 2008, il est précisé que ce dernier «a adopté un profil bas depuis qu'il a été frappé par des sanctions». Ces sanctions ont été mises en place le 7 février 2006 «pour des déclarations répétées appelant à la violence contre des installations des Nations unies, des personnels des Nations unies et des étrangers, mais aussi pour avoir organisé et participé à des actes de violences commis par des milices de rue, incluant des passages à tabac, des viols et des exécutions extrajudiciaires», résume le télégramme américain obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde.
Depuis quelque temps, remarquent les diplomates, Charles Blé Goudé s'efforce de «transformer son image de chef de milice en celle d'homme d'Etat». Mais, comme l'assurent des sources diplomatiques françaises à leurs homologues américains, «Blé Goudé est devenu un homme d'affaires très prospère, avec des intérêts conséquents dans des hôtels, boîtes de nuit, restaurants, stations-service et dans l'immobilier en Côte d'Ivoire».
Corruption et divisions à Dakar
Même si le Sénégal présidé par Abdoulaye Wade est «un bon partenaire, ouvert aux intérêts des Etats-Unis», les Américains n'ont qu'une confiance limitée en ses dirigeants. Comment continuer d'aider financièrement un pays ami, pauvre, mais peu fiable ? Comment soutenir les Sénégalais qui «ont perdu espoir face à un chômage de masse», sans aider «Wade et son entourage, immergés dans des scandales financiers» ?
La question tient lieu de fil rouge des télégrammes diplomatiques américains obtenus par WikiLeaks. Se lit la nouvelle difficulté qu'affrontent les puissances occidentales dans leur politique d'aide à l'Afrique : elles soumettent leur financement à des exigences de bonne gestion, alors que les Africains ont de nouveaux «amis» comme les Chinois, nettement moins regardants.
Lors d'un long tête-à-tête rapporté par un télégramme du 18 février 2010, Marcia Bernicat, l'ambassadrice américaine au Sénégal, tente de persuader le président Wade, 84 ans, de la nécessité de prendre des mesures contre la corruption.
«L'impression selon laquelle la corruption est répandue est aujourd'hui devenue [au Sénégal] une réalité qui ne peut être combattue que par des mesures concrètes», avertit la diplomate. Face à elle, le président Wade répète qu'«aucun cas de corruption n'a été récemment porté devant la justice».
Comment France et Etats-Unis ont écarté le chef de la junte
L'occasion était trop belle pour neutraliser un chef de l'Etat devenu très embarrassant. Français et Américains cherchaient à écarter le capitaine Moussa Dadis Camara depuis le massacre par des militaires de la garde présidentielle d'au moins 156 opposants à Conakry, en Guinée, le 28 septembre 2009.
Les événements du 3 décembre vont forcer le destin. Ce jour-là, le chef de la junte militaire au pouvoir depuis moins d'un an est victime d'une tentative d'assassinat. Grièvement blessé à la tête, le chef de la junte est envoyé d'urgence vers le Maroc pour y être hospitalisé. Dans la foulée, un diplomate américain en poste à Ouagadougou écrit :
«La communauté internationale est d'une façon générale sur la même position. L'absence de Dadis a ouvert une fenêtre d'opportunité pour faciliter une transition démocratique.» «Bien qu'il ait été chassé de la scène violemment plutôt que par des moyens constitutionnels, il serait mieux pour la Guinée qu'il ne rentre pas dans son pays», ajoute l'ambassadrice américaine en poste à Conakry, Patricia Moller, dans un des télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks.


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