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Les parents demandent une commission d'enquête
Projet de rénovation du lycée Okba (Bab El Oued)
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11 - 02 - 2011

Le lycée Okba, à Bab El Oued, inauguré en 1898, fait partie des dix établissements les plus anciens de la capitale qui ont bénéficié de projets de rénovation. Le chantier a été installé fin 2009. Plus d'une année après, le gros de l'opération reste à réaliser.
L'association des parents d'élèves, après avoir constaté plusieurs dépassements dans l'exécution du projet, va jusqu'à demander une commission d'enquête sur la manière avec laquelle l'entreprise chargée des travaux (contre une enveloppe de 160 millions de dinars), «qui n'a pas de moyens matériels et humains»,a pu dérocher le marché.
Rien ne va plus au lycée Okba, à Bab El Oued. Lors d'une assemblée générale organisée samedi 5 février par l'association des parents d'élèves, il a été décidé d'aller vers une grève générale si les autorités ne réagissent pas au sujet des travaux de rénovation en cours dans l'établissement, qui traînent en longueur. Les parents sont remontés contre le titulaire du projet pour lequel une enveloppe de 160 millions de dinars a été dégagée.
Comme première réaction publique, l'association a saisi par écrit, début février, le wali, les ministères de l'Habitat et de l'Education nationale. A travers une lettre ouverte, elle leur a demandé de diligenter une commission qu'enquête dans les plus brefs délais pour déterminer dans quelles conditions «une entreprise qui n'a pas de moyens humains et matériels, comme il est stipulé dans la réglementation des marchés publics, a pu décrocher un projet pareil».
L'association a relevé plusieurs carences dans l'installation du chantier, l'exécution des tâches et le suivi des travaux de la part des services de la wilaya, qui nécessitent «une vraie enquête» afin, écrit-on, de mettre fin au gaspillage d'argent ainsi qu'au bricolage. La balle est donc dans le camp des autorités. A ce jour, une semaine après le dépôt du courrier, l'association n'a enregistré aucune réaction de la part des trois organismes sollicités.
Un chantier fonctionnant à l'envers
Plus d'une année après l'installation du chantier, le projet portant travaux de rénovation du lycée Okba n'est qu'à ses débuts. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un programme de wilaya relatif à la réhabilitation de dix lycées, les plus anciens de la capitale. Le plan a été rendu public il y a deux ans de cela. A Bab El Oued, tout a commencé à la fin 2009. «Au moment de l'installation du chantier, à la fin 2009, nous avons constaté que l'entreprise chargée des travaux ne faisait pas le poids.
L'entreprise qui doit mener ce genre de travaux doit disposer du matériel adéquat, ce qui n'était pas le cas», déclare, au Temps d'Algérie, Mustapha Taliouine, membre de l'association des parents. Dès son installation, l'entrepreneur a créé ce que M. Taliouine qualifie de «situation du fait accompli». En fait, il a engagé des travaux dans pratiquement toutes les parties de l'établissement sans pouvoir les mener jusqu'au bout. Le lycée a été inauguré en 1898.
Avec le temps, il a été agrandi afin d'accueil plus d'élèves. C'est ainsi qu'un nouveau bâtiment a été construit, après l'indépendance, en face de l'ancienne bâtisse qui est considérée aujourd'hui comme une annexe. Elle a une capacité de 380 places pédagogiques au maximum, réparties en 12 classes sur un total de 27 que compte l'établissement (776 places pédagogiques). Les structures, très anciennes, ont été gagnées par l'érosion, d'où l'urgence de leur remise en l'état.
Les travaux ont ainsi commencé aussi bien dans les nouveaux locaux que dans les anciens. Sans aucune priorité. Pas plus que lundi après-midi, des monticules de sable étaient toujours sur le toit du bâtiment principal. Les ouvriers ont touché à l'étanchéité sans pour autant la refaire. Cela a provoqué des infiltrations d'eau lors des dernières pluies. En abandonnant les opérations initiées à ce niveau, l'entrepreneur a concentré tous ses efforts sur l'annexe, un joyau architectural.
Pour visité le chantier, il suffit de pousser la porte principale. Les lieux sont méconnaissables. Du rez-de-chaussée au troisième étage, tout est à rénover de fond en comble. Sur la façade principale, un échafaudage est monté, dont une partie est cachée par une sorte de rideau en lambeaux. A voir l'ampleur des travaux, une intervention profonde sur les structures, l'on se demande comment l'entreprise va s'arranger pour lever le chantier, en faisant appel à une équipe composée de sept ouvriers seulement.
Dans l'annexe, les travaux ne répondent à aucune logique. «Le problème principal de l'annexe, se sont les infiltrations d'eau à partir du toit. Il est donc prioritaire d'intervenir à ce niveau-là avant d'entreprendre quoi que ce soit d'autre», explique M. Taliouine. Qu'observe-t-on sur place ? L'entrepreneur, après avoir éventré le moindre coin, s'est attelé à remettre en l'état les classes et les couloirs du premier et du deuxième étages. Résultat : le plafond de la classe refaite au 2e par exemple s'est déjà détaché à cause des infiltrations d'eau !
«Nous avons fait remarquer à l'entrepreneur qu'il était plus logique de réfectionner le toit avant de s'attaquer aux parties inférieures de l'annexe. Sa réponse nous a intrigués. Il a dit qu'il n'avait pas les moyens d'intervenir sur le toit ! Plus que le manque de moyens, cet opérateur n'a tout simplement pas la qualification nécessaire pour ce type de réalisation», indique-t-on.
Résultats «catastrophiques» au premier trimestre
Au départ aussi, le chantier a été installé dans l'annexe, alors que les élèves continuaient à y étudier ! Il a fallu attendre septembre 2010, à l'occasion de la nouvelle année scolaire, pour voir les élèves transférés vers le bloc principal. En contrepartie, le directeur de l'éducation d'Alger Centre a promis la fin des opérations de restauration dans un délai de trois mois.
Les parents n'étaient pas convaincus et le temps a fini par leur donner raison. Avec ce transfert, les conditions de scolarité sont alors devenues très difficiles dans le lycée : les classes sont désormais surchargées. De 30 élèves auparavant, elles sont passées à 35, voire 45 lycéens. A l'aide de contreplaqué, la salle polyvalente a été transformée en deux salles de cours.
Ce qui se dit dans l'une est parfaitement saisissable dans l'autre. Impossible de se concentrer sur son sujet quand les deux classes travaillent en même temps. De plus, le bureau de l'association, la salle de réunion des profs, la salle de réunion de la direction, la bibliothèque, tous ces espaces ont été cédés aux élèves. Ils sont transformés en classes.
Les conséquences d'une telle pression sur les élèves et leurs enseignants étaient prévisibles. «Les résultats pédagogiques du premier trimestre sont catastrophiques. Qui peut assumer ces résultats ? Quels seront les résultats à la fin de l'année ? Est-ce qu'il y aura une justice pour les élèves qui seront exclus du lycée ?», s'interroge-t-on d'ores et déjà. L'association déplore aussi plus de violence dans l'établissement à cause de la promiscuité. Malgré l'évacuation de l'annexe, les travaux avancent à pas de tortue. Les élèves ont accepté de faire un sacrifice presque pour rien.
M. Taliouine rapporte un fait tout à fait anecdotique. Comme les lieux sont en chantier, l'entreprise est censée mettre le paquet durant les grandes vacances d'été afin de faire avancer au maximum le projet. Durant l'été 2010, cela n'a pas été le cas. «Un jour, je me suis rendu avec le directeur du lycée à l'annexe pour inspecter les lieux et voir où nous en étions dans les travaux.
Il faisait chaud et il était environ 10h. A notre grand étonnement, nous avons trouvé en tout et pour tout trois ouvriers qui, au lieu de travailler, dormaient sur les tables des classes !» L'entrepreneur n'a renforcé l'effectif, qui reste modeste, que sous la pression de l'association.
«Chaque jour, on voit une nouvelle tête dans l'équipe. Les ouvriers repartent aussitôt arrivés», constate M. Taliouine avec regret. C'est aussi sous la pression des parents que la plaque du chantier a été installée le 25 janvier. Sur la plaque, il est indiqué que les délais de réalisation étaient de 12 mois, mais l'entrepreneur a pris le soin de ne pas mentionner la date du début des travaux.
«Au niveau de l'association, nous n'avons aucune information sur cette date. Mais nous prenons pour preuve l'installation du chantier. Ce qui veut dire que les délais sont dépassés», assure-t-on. Ce qui reste plus intriguant pour eux, c'est l'absence de suivi et de contrôle du déroulement de l'opération. Devant ce laisser-aller, l'association a préféré alerter la tutelle et demander une commission d'enquête.


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