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Témoignages recueillis par Le Temps d'Algérie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 03 - 2011

«Ni logement FNPOS, ni LSP, ni social»«J'ai déposé mon dossier de logement en location-vente le 20 août 2001», a raconté Rabah Zergane, navigateur de profession. Depuis, cet homme de 50 ans est soumis à la rude épreuve de se présenter continuellement à l'agence. «L'Etat via l'AADL n'a pas honoré sa promesse», nous a-t-il dit pour dénoncer l'injustice qui a longuement caractérisé l'octroi des logements.
Aucun critère n'a été respecté puisque des personnes célibataires ont obtenu des logements alors que des chefs de famille attendent encore. Il cite le cas d'une femme qui a déposé son dossier en 2003 et obtenu un logement alors qu'elle réside en France.
Avouant son incapacité à acquérir une habitation, M. Zergane a indiqué avoir tenté toutes les autres formules, sans succès. «J'ai déposé des dossiers FNPOS, social, LSP, en vain.» Les programmes de l'Etat s'avèrent insuffisants devant la forte demande, notamment dans la capitale.
Lassé par cette attente d'un toit qui a duré plus de dix ans, il s'est interrogé sur le sort des postulants aux logements. «A qui faut-il s'adresser ?», a-t-il lâché. Cette situation est aussi vécue par Abdelkader Yahi, cadre moyen aussi, qui réclame, lui, les résultats de l'enquête promise par le ministre de l'Habitat sur les logements vides de l'AADL. Le payement d'un loyer de 18 000 DA n'est plus supportable pour des centaines de familles devenues «nomades».
«Ma première demande de logement remonte à 1987»M. Messis, cadre dans une entreprise, se souvient avoir déposé son dossier le 18 août 2001 à 8h05. Une date qu'il ne risque pas d'oublier puisqu'il croyait fort qu'elle sera la fin d'une longue attente pour enfin acquérir une habitation.
Mais sa joie fut de courte durée et ses espoirs anéantis car il n'a jamais été convoqué pour obtenir une affectation. Ses écrits à la direction de l'AADL n'ont jamais eu de suite. Agé actuellement de 47 ans, sa première demande de logement remonte à plus de 20 ans.
«J'avais 24 ans à cette époque», s'est-il rappelé. Actuellement, son fils aîné est âgé de 27 ans et son attente dure encore. Avant le lancement du programme AADL, il avait déposé une demande en 1987 à l'OPGI pour obtenir un logement social. Sa demande a été cependant rejetée car son salaire dépassait le SNMG. Réorienté vers le LSP en 1991, sa candidature à cette formule n'a pas connu de suite aussi.
Ses multiples lettres de doléances adressées à l'APC de Shaoula (lieu de résidence) et à la daïra de Bir Mourad Raïs notamment n'ont jamais été prises en charge. Figurant sur les listes des bénéficiaires du projet de 116 logements LSP réalisés à Shaoula, il a eu la surprise d'apprendre que le projet en question ne comprend que 93 unités. Il dénonce les abus dans les attributions, citant le cas de personnes émigrées en France qui ont obtenu des logements LSP alors que d'autres continuent à souffrir.
Une enquête sur les attributions des logements réalisés par l'Etat doit être engagée, a-t-il revendiqué. Les cadres moyens sont des salariés qui ne peuvent pas acquérir des logements aux prix actuels et ne peuvent pas aussi continuer à payer des loyers chers. Vivant une situation instable, ce père de trois enfants s'est plaint d'avoir été obligé de déménager à cinq reprises. «Nous ne pouvons pas faire d'économies, car la moitié du salaire est destinée à la location», a-t-il regretté.
«Même les économies d'une vie ne suffisent pas»La situation de Abdelkader Amoura, cadre supérieur, n'est pas différente des autres souscripteurs, sauf que lui a cru au programme de l'AADL. Car il n'a jamais déposé un autre dossier pour l'obtention d'un logement. Agé actuellement de 60 ans, il estime que même avec son livret d'épargne Cnep,
ouvert dans les années 1970 et à travers lequel il a réussi à cumuler 1 million DA sous forme d'intérêts bancaires, il n'a pas encore pu posséder un toit. Les cinq demandes déposées à la Cnep ont été refusées. Livré à une vie instable à cause de la multiplication des déménagements, M. Amoura souhaite que ses six enfants aient la possibilité de ne plus être obligés de changer d'habitation.
«J'ai vu ma fille mourir à cause des moisissures»Exclue du programme de logement social, Mme Nadjia, greffier divisionnaire à la cour d'Alger, occupe une habitation inadéquate où elle craint grandement pour sa santé et celle de ses deux enfants à cause des moisissures dans la maison. Cette femme titulaire d'un magistère en droit est obligée de supporter de mauvaises conditions car elle ne peut pas payer un loyer. «Nous essayons de faire des économies afin de pouvoir postuler au programme LSP», a-t-elle expliqué.
En larmes, cette mère déplore la perte de sa fille à l'âge de 12 ans en raison des mauvaises conditions de vie. Sachant que la moisissure peut causer des allergies ou des maladies respiratoires, elle soupçonne que c'était la cause du décès de sa fille, qui ne soufrait pourtant d'aucune maladie.
«L'Etat ne doit pas trahir les citoyens», a-t-elle clamé, soutenant que sa première demande de logement remonte à 1991. «Si j'avais su que mon attente allait durer autant d'années, j'aurais érigé une baraque.» Au moins, a-t-elle ajouté, «j'aurais obtenu un logement dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. On nous pousse à devenir dépressif», s'est-elle inquiétée. Après la mort subite de sa fille, son inquiétude est devenue quotidienne.
«Chaque jour, je me réjouis de voir mes deux enfants encore en vie», a-t-elle avoué, regrettant ne pas avoir d'autre possibilité pour offrir à ses enfants de meilleures conditions. Elle a lancé un SOS au président de la République pour «sauver les enfants» des familles des cadres moyens d'une Algérie qui compte au moins deux importants programmes de logements.


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