De passage en Tunisie voisine qui vit une nouvelle ère, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a réclamé «un plus grand espace» pour l'opposition et le discours politique en Algérie. Mme Clinton s'est d'abord félicitée de la levée de l'état d'urgence, «insuffisant» toutefois pour elle, avant d'appeler à «plus d'espace» pour l'opposition algérienne. «Nous sommes très satisfaits par la levée de l'état d'urgence, mais nous pensons néanmoins que cela n'est pas suffisant», a-t-elle déclaré sur la télévision privée tunisienne Nessma TV à l'occasion de son déplacement de 24 heures en Tunisie. Mme Clinton a souhaité que les autorités algériennes accordent «plus d'espace» au discours politique, à l'opposition, à l'intégration économique et au développement des entreprises. Rappelant les mesures prises par les autorités algériennes dans ce sens, elle ajoutera : «Nous savons qu'il y a une liste de pas à accomplir pour accroître les chances de succès des efforts de réforme en cours et nous espérons les voir franchis dans les semaines et mois à venir», a-t-elle déclaré. L'état d'urgence en vigueur en Algérie depuis 19 ans a été, pour rappel, levé le 24 février dernier et l'ordonnance s'y rapportant vient d'être adoptée par les deux chambres du Parlement. Dans le même ordre d'idées, il convient de rappeler également que les médias lourds commencent à s'ouvrir de plus en plus aux partis politiques de l'opposition. Depuis, le Conseil des ministres, les programmes des chaînes de la Radio nationale et de la télévision ont été «chamboulés». Plusieurs leaders de partis de l'opposition ont déjà eu à s'exprimer à travers ces canaux.
