Les blouses blanches unies pour arracher leurs revendications

Les étudiants en chirurgie dentaire, en pharmacie et les médecins résidents devant la Présidence

Les étudiants en chirurgie dentaire, les médecins résidents et les étudiants en pharmacie ont organisé hier un sit-in près de la présidence de la République (El Mouradia). Solidaires et «soudés » comme un bloc, ils ont demandé des audiences avec des responsables de l'institution suprême du pays. En début de matinée, ce sont les étudiants affiliés au Comité national des étudiants en chirurgie dentaire qui ont les premiers investi les lieux, plus précisément en face du lycée Cheikh Bouamama et non loin de la présidence de la République. Puis c'était au tour des médecins résidents de se joindre au mouvement, puis aux étudiants en pharmacie.
En premier lieu, en ce qui concerne les étudiants en chirurgie dentaire, le sit-in a regroupé plus de 500 d'entre eux venus des neuf facultés réparties à travers le pays. Toujours en grève, l'organisation de ce rassemblement aux portes de la Présidence a pour objectif de soumettre leurs revendications à la plus haute institution du pays. Après les marches pacifiques organisées dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha, les protestataires estiment que «le ministère de la Santé et celui de l'enseignement supérieur n'ont à aucun moment ouvert les portes du dialogue et n'ont pas la volonté de résoudre nos problèmes». Les futurs chirurgiens dentistes ont scandé des slogans appelant la Présidence à recevoir les délégués. Sur ce, le chef de sécurité de police, responsable du dispositif de sécurité déployé sur les lieux, a noté la liste des délégués d'Alger, de Tizi Ouzou, de Blida, de Sétif, de Constantine, de Annaba, de Sidi Bel Abbès, de Tlemcen et d'Oran afin de la transmettre à la présidence de la République pour une éventuelle audience.
Une plateforme de revendications a été également adressée. Parmi les points essentiels, on retiendra «la classification des chirurgiens dentistes dans la catégorie 16 de la grille de la Fonction publique, l'acquisition du titre honorifique de docteur et l'introduction du système de quota pour l'accès aux études de chirurgie dentaire pour la garantie d'une meilleure formation».
«Nos mouvements sont apolitiques» Les médecins résidents ont, de leur côté, gagné El Mouradia par petits groupes. Selon l'un d'entre eux, «la suppression de la commission relative au service civil par le ministère de la Santé et l'entêtement du ministère de l'Enseignement supérieur nous poussent à toquer les portes de la Présidence. Nos revendications son les mêmes. Nous voulons l'abrogation du service civil, car il est anticonstitutionnel et illégal».
Regroupés au sein de la Coordination nationale des médecins résidents algériens, les contestataires ont indiqué qu'«ils ne sont pas contre le travail au sud du pays, mais en parallèle, un projet de carrière doit être proposé, sans oublier les salaires qui doivent être conséquents». Quant aux étudiants en pharmacie, certes peu nombreux, ils ont réitéré leurs revendications, dont la principale est la révision de leur statut. Ils ont également demandé une audience à la présidence de la République. Enfin, l'ensemble des contestataires tiennent à souligner que «leur mouvement est apolitique».