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«Des milliards de centimes ont été sortis des banques en catimini»
Abderrahmane Mebtoul, économiste, au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 04 - 2011

Le docteur Abderrahmane Mebtoul nous explique dans cet entretien que la hausse de l'euro se répercute d'une manière négative sur le
pouvoir d'achat des Algériens car plus de 6% des importations nationales se font à partir de la zone employant la monnaie unique
européenne. Il affirme également que l'euro est devenu une valeur refuge, comme l'or et l'argent.
Le Temps d'Algérie : Quelle est votre analyse sur la hausse du taux de change de l'euro ?
Abderrahmane Mebtoul : La hausse du taux de change de la monnaie unique européenne s'explique par le retour de l'inflation dans les pays de la zone euro. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) avait pourtant mis en garde les gouvernements européens contre un éventuel endettement excessif, comme ce fut le cas au Portugal. D'ailleurs, le Premier ministre portugais a démissionné suite au refus des parlementaires de voter un plan d'austérité. Par ailleurs, il faut savoir que le déficit budgétaire américain est très important. Le dollar représente 65% des transactions mondiales, tandis que l'euro ne représente que 25%, et le reste, ce sont des transactions partagées entre le yen et la livre sterling.
Les Etats-Unis, notamment la Réserve fédérale américaine, pratiquent une baisse volontaire du dollar. Leur but est de dynamiser leurs exportations. Pour tenir compte de la valeur du dollar, il faut être attentif à la politique chinoise. Présentement, géostratégiquement, les Etats-Unis et la Chine se tiennent par la barbichette. Si la Chine retire ses bons de trésor américains, les Etats-Unis feraient un dumping à leurs exportations.
La hausse de l'euro se répercute-t-elle négativement en Algérie ?
Oui, cette hausse se répercute sur la valeur des importations algériennes. A noter que 55 à 60% des importations algériennes se font directement de la zone Euro. Malheureusement, cette répercussion est encore plus négative sur le pourvoir d'achat des Algériens, d'autant plus que les bons de trésor américains sont de plus en plus dépressifs. Il y a eu erreur dans la politique économique du ministère des Finances. Il y a quelques mois, ils ont indiqué que les bons de trésor devaient être individualisés. Deux directeurs d'institutions bancaires m'ont d'autre part expliqué que des milliards de centimes ont été sortis des banques en catimini. Les gens ont eu peur d'être taxés, donc ils ont retiré leur argent.
Deuxième élément, ces personnes ont transformé leur argent en valeur refuge, en or en argent (le métal) et bien sûr en euro, ce qui explique sa hausse sur la place de change. La demande étant forte.
Troisièmement, au vu des annonces des pouvoirs publics de revaloriser les salaires dans des secteurs distincts, je prévois un taux d'inflation supérieur pour la fin 2011 et surtout pour 2012. C'est pour cela que beaucoup de personnes convertissent leur argent en euro, car ils ne veulent pas d'une nouvelle inflation. Je ne crois au taux d'inflation avancé par l'Office national des statistiques (ONS).
Il faut faire une analyse qualitative, notamment sur la question de répartition des revenus. 70% des Algériens touchent moins de 20 000 DA. Hors, 80% de ce revenu, les citoyens le consacrent aux produits de première nécessité. Il faut éviter de donner un taux global. L'ONS, dans ses calculs, introduit les indices sur la consommation de biens durables, immobiliers, etc. Ce mode de calcul est faux.
Le vrai taux d'inflation se calcule à partir d'éléments sectoriel et structurels. Il faut aussi éviter de donner un indice global. Quand on s'intéresse à ce qu'achète le citoyen algérien, c'est à partir de ce moment qu'on peut tracer une bonne politique salariale. Autre élément très important, c'est que le marché informel contrôle 40% des échanges de biens de consommation et contrôle 65% des échanges des produits de première nécessité. Ce marché parallèle contrôle le marché des fruits et légumes, celui du poisson, des viandes rouge et blanche, etc.
On ne combat pas le marché informel d'une manière démocratique afin de l'intégrer dans le circuit légal. Mais il y a des fractions dans le pouvoir qui s'allient avec les barons du marché informel. Beaucoup de personnes ne sont pas intéressées à voir l'Algérie passer d'une économie de rente à une économie productive, car leurs intérêts seront touchés.
Les révoltes populaires dans le monde arabe sont-elles à l'origine de l'augmentation des cours du brut ?
Ce qui se passe, en Libye particulièrement, n'est pas réellement à l'origine de la montée du Brent, hormis pour l'Italie qui importe 40% du pétrole libyen. Quand le prix du Brent augmente et dépasse les 80 dollars, les spéculateurs en sont les auteurs.
Dans les bourses, lorsqu'il y a des tensions géopolitiques, on spécule sans modération. La reprise de la croissance dans les pays émergents, comme la Chine et l'Inde, est un autre élément qui explique la hausse des cours du brut. Un prix raisonnable serait de 80 ou de 85 dollars, en raison de la situation de l'économie mondiale.


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