Lors de cette conférence donnée hier à Zeralda, Djilali Sofiane a tenu d'abord à expliquer les principes et fondamentaux de son parti vis-à-vis des questions de société, de gouvernance mais également politiques. «Jil Jadid est, par traduction, une nouvelle génération qui se veut être un parti de jeunes avec des idées innovatrices et animée d'une volonté d'apporter une plus-value au décor politique algérien». «Jil Jadid se fixe l'obligation morale de servir la société algérienne, l'aider à transcender ses contradictions, consolider ses fondations et lancer un véritable développement humain au profit de la nation», a affirmé l'animateur de la conférence de presse. «Pour émerger dans le monde moderne, toutes les grandes nations d'aujourd'hui ont eu à vivre des moments exceptionnels dans leur histoire, expressions de mutations profondes et fondées sur une nouvelle perception du monde, conduisant alors aux révolutions politiques», devaient souligner les membres du parti lors de la lecture du communiqué. En prévision de la tenue du premier congrès dont la date n'a pas été arrêtée, Sofiane Djilali, en réponse à une question relative au nombre d'adhérents ou de sympathisants, a répondu : «Le parti est ouvert à toutes les couches de la société et est réceptif à toutes les suggestions émanant de quelques couches que ce soit». Au sujet des constantes du parti et de ses aspirations, ce dernier devait indiquer : «Après une guerre d'indépendance, elle-même fondatrice des éléments constitutifs de notre personnalité nationale, après le refus populaire en 1988 né de l'expérience totalitaire du parti unique, après 10 années de violences internes convulsives et 10 autres années de tâtonnements improductifs, voici venu le moment pour que ce peuple inaugure l'ère de la construction politique rationnelle, où l'engagement de chaque citoyen sera mis en synergie pour garantir à tous les membres de cette nation, la dignité de l'existence et l'espérance d'un possible meilleur avenir (...). La liberté, la justice et l'équité, la dignité, le droit au-dessus de tous, la démocratie, l'amour de la patrie, la solidarité, l'attachement à la souveraineté, le progrès moral et matériel sont les quelques idéaux fondamentaux que Jil Jadid s'appliquera à défendre». Le narrateur insista sur la nécessité de «transcender les conflits idéologiques pour l'émergence de la personnalité algérienne». Il évoqua «les défis majeurs auxquels l'Algérie doit faire face alors qu'elle sort de ses divisions idéologiques mortifères et subjectives». «C'est dans l'espoir de contribuer à la construction de cette nouvelle Algérie que Jil Jadid a été pensé. Il a été conçu et voulu en harmonie avec la conscience émergente du pays, plongeant son inspiration dans l'histoire, la culture, l'identité et la personnalité algériennes tout en proposant une vision de l'avenir, des hommes modernes, une conception inédite et des outils politiques actualisés» devait-il affirmer, tout en soulignant que «l'Algérie doit franchir une nouvelle étape dans son édification. Elle doit construire la nouvelle ère avec des hommes nouveaux tout en intégrant son passé et en étant fière de ses pères fondateurs et de la génération des libérateurs. Sans ambages et à propos de la gouvernance, il affirma que «Jil Jadid envisage de proposer démocratiquement à l'Algérie des solutions pratiques». Pour le volet économique, l'orateur «tira la sonnette d'alarme en mettant en relief l'inflation galopante à laquelle l'Algérie va être inévitablement confrontée, laquelle sera le résultat de l'effondrement du système monétaire international». En guise de proposition, il suggère «la promotion de l'outil productif algérien, seule solution pour échapper à la dépendance et réduire l'énorme enveloppe allouée à l'importation». Un des défis majeurs face auxquels «Jil Jadid veut joindre ses efforts pour une Algérie forte».
