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Issa Hayatou pourra-t-il éviter la chute ?
Sanctionné d'un blâme par le CIO
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 12 - 2011

Le tout-puissant président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, se trouve dans une tempête qui risque, si elle ne venait pas à se calmer, de lui coûter son poste lors de la prochaine échéance électorale en 2013.
Impliqué depuis des mois dans des histoires de corruption et de pots-de-vin, le Camerounais vient de recevoir un blâme de la commission d'éthique du Comité international olympique qui estime qu'il n'a pas respecté le Charte olympique et le code d'éthique du CIO.
On peut parler de sanction, même si ce n'en est pas une, pour un homme certainement très affecté par le fait qu'on cherche à l'atteindre par des procédés humiliants. Le président du CIO, Jacques Rogge, déclare que cette décision a «valeur de sanction» et qu'il faudrait l'assimiler à un «carton rouge».
Issa Hayatou accuse les Anglais d'être derrière toute cette cabale. «Je suis persuadé qu'ils ont juré de ne pas me lâcher depuis que leur pays n'a pas obtenu le droit d'organiser la Coupe du monde 2018 qui a été attribué à la Russie», avait-il déclaré à des médias camerounais lorsque ces histoires de corruption ont commencé à circuler.
«Ils pensent que c'est moi qui suis la cause du non-choix de leur pays pour le Mondial 2018 puis dans la consécration du Qatar pour celui de 2022 alors que je ne suis qu'un votant parmi de nombreux autres. Ils étaient venus me voir au Cameroun bien avant le vote pour les deux Coupes du monde.
Ils s'étaient déplacés même jusqu'à Garoua pour cela et j'avais même reçu l'émissaire de l'Australie, un des pays concourant pour l'attribution du Mondial de 2022», a-t-il indiqué avant d'ajouter : «on m'a accusé en même temps que Jacques Anouma, l'Ivoirien, alors que nous ne pesons pas du tout sur le vote.
Pourquoi ces accusateurs ne s'en prennent pas aux autres votants ?»
C'est la chaîne de télévision et de radio anglaise, la BBC, qui avait parlé de cette affaire de corruption en novembre 2010 faisant état de pots-de-vin reçus par Issa Hayatou, dans le cadre de ses activités de dirigeant sportif.
Les Anglais l'attaquent
La BBC accuse les deux hommes d'avoir monnayé leur vote contre le versement de 1,5 million de dollars de la part des Qataris. Issa Hayatou avait répliqué en disant que toutes ces affirmations n'étaient que des «calomnies».
«Je me demande si les Anglais ne font pas d'amalgame avec le sponsoring par le Qatar de l'Assemblée générale de la CAF tenue à Luanda, en Angola en 2010.
C'est le comité exécutif de la CAF qui avait accepté cet accord de sponsoring qui prévoyait le versement de la somme de 1,8 million de dollars en contrepartie de l'exclusivité de la candidature du Qatar.
«Issa Hayatou a, cependant, reconnu avoir touché, une fois, un chèque de 100 000 francs français (15 000 euros) en 1995 de la part d'International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui avait obtenu l'exclusivité des droits pendant plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001.
«On ne nie pas qu'ISL a donné à la CAF 25 000 francs suisses. Personne ne le conteste, c'était un élan de solidarité de la part d'ISL qui a bien voulu participer à la fête des 40 ans de la CAF», avait-il déclaré sur la chaîne de télévision France 24. Selon lui, cet argent avait été rétrocédé à la CAF ; ce qui peut être vérifié.
A la suite du blâme que la commission d'éthique du CIO vient d'infliger à Issa Hayatou, la CAF a réagi par l'entremise de son vice-président, Almamay Kabele Camara qui fait part de sa «consternation». Il explique la manière dont la prise en charge de la célébration du 40e anniversaire de la CAF s'est opérée et reconnaît, lui aussi, le versement d'une certaine somme d'argent par ISL à Issa Hayatou.
Il ajoute : «Par une série de documents attestant à la fois du motif de ce règlement mais également de l'identité de son bénéficiaire, la CAF a fourni des justificatifs et explications relatifs à ce versement.»
Ce que n'a pas accepté la Commission exécutive du CIO qui considère que «les documents produits par l'intéressé établis longtemps après la réception des fonds ne donnent pas l'assurance que les fonds ont effectivement été reversés dans les comptes de la CAF». Elle estime «qu'accepter personnellement une somme d'argent dans ces conditions constitue un conflit d'intérêt».
Le vice-président de la CAF indique que «le président Hayatou n'a jamais reçu la dite somme pour son compte personnel et n'a pu, en conséquence, en faire un usage personnel.
Aucun conflit d'intérêt ne peut, par conséquent, lui être opposé. Il est par ailleurs rappelé le principe général du droit, qui s'impose à tous, selon lequel le doute doit profiter à l'accusé. La CAF regrette que tous les documents et justificatifs fournis n'aient pas été pris en compte, alors même que son comité exécutif avait approuvé cette donation tel que consigné dans son procès-verbal. Ce rejet démontre le mépris et le manque de considération du CIO à l'égard de l'institution panafricaine».
Le soutien de Blatter n'a pas suffi
Quelques jours avant le vote pour l'attribution de l'organisation des Coupes du monde de 2018 et 2022, Issa Hayatou avait répliqué aux soupçons qui le touchaient par cette déclaration : «Je ne vois pas en quoi nous sommes concernés par ce que la BBC raconte. C'est quelque chose qui date de 16 ans.
Pourquoi la BBC n'avait pas révélé ça depuis 16 ans si elle avait la preuve que c'était de la corruption? Je n'ai rien à craindre. J'ai le soutien de Joseph Blatter.»
Apparemment, cet appui n'a pas été d'une grande efficacité. Une chose est toutefois certaine, c'est un homme affaibli qui se trouve actuellement à la tête de la CAF.
Blâmé par une des structures du très puissant CIO dont il est membre, il aura du mal à se faire réélire en 2013 pour un poste qu'il occupe depuis 1988. Le blâme qu'il vient de recevoir pourrait même être un motif d'inéligibilité, voire même de démission de sa part à très brève échéance même s'il bénéficie du soutien des membres de la CAF. Quand le CIO a quelqu'un dans le viseur, ce dernier s'en sort rarement sans dommage.


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