La pièce théâtrale «Palestine trahie» relatant la barbarie commise par l'entité sioniste contre le peuple palestinien, a été présentée, samedi soir à Alger, à l'occasion du 18e Festival national du théâtre professionnel (FNTP). Mise en scène par Ahmed Rezzak et inspirée de textes de l'écrivain et dramaturge Kateb Yacine, la pièce propose une vision contemporaine, faisant notamment intervenir des chorégraphies, expressives de la poétesse Khadidja Guemiri. Tirée du «cadavre encerclé» et «Palestine trahie», de Kateb Yacine, la pièce présentée par le Théâtre régional de Tizi Ouzou et interprétée par une pléiade de comédiens, retrace les crimes abjects de l'entité sioniste, la spoliation des terres et des maisons des Palestiniens, et leur privation de leur droit à la vie. Le peuple palestinien ne se laissant pas faire, va alors se révolter, revenant chaque fois se ressourcer de la Révolution algérienne et de la résilience de son peuple, comme ce retour interférant au milieu de la trame, qui ramenait les personnages vers les massacres du 8 mai 1945. «Para-dox» du T.R. El Eulma invite à la nécessité de donner un sens à sa vie La pièce de théâtre, «Para-dox» du Théâtre régional d'El Eulma est entrée, dimanche à Alger, en lice du 18e Festival national du théâtre professionnel (FNTP), traitant d'une thématique existentielle qui a mis en valeur, l'importance de donner un sens à sa vie. Présenté au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), où le 18e Fntp a élu domicile depuis le 22 décembre dernier, le spectacle, «Para-dox», a été mis en scène par Halim Zeddam sur une adaptation et un traitement dramaturgique subtil de sa plume de l'œuvre, «Fando et lis», du dramaturge espagnol Fernando Arrabal. Spectacle surréaliste d'une durée de 70 minutes, «Para-dox» raconte l'histoire d'un couple, dont la femme, paraplégique est sur chaise-roulante, tous les deux en quête de la ville mythique et idéale, dont ils ont toujours rêvé, qui symbolise une terre de paix, où toutes formes de souffrances, physiques ou morales cesseraient. Sur le chemin de leur utopie, l'homme et la femme vont rencontrer quatre personnages burlesques qui incarnent la «confusion et l'adversité». Dans leurs antagonismes grossiers, les quatre acolytes, représentant un microcosme social, sont, eux aussi épris du même idéal, malgré leurs échanges paradoxaux et vains. Servi par les comédiens, Hichem Guergah, Faten Kessar, Maïssa Benaïssa, Abdelhamid Bouharroud, Abdelbasset Fettous et Abid Mehemli, le spectacle s'est vu, au-delà de sa vision première conçue dans le registre du théâtre de l'absurde, alimenté par d'autres courants théâtraux. Ainsi, différents tableaux et situations ont été montés dans les registres du psychodrame, burlesque, du théâtre de la cruauté, de la tragédie ou encore du théâtre poétique, reflétant l'angoisse de l'errance, et de l'absence d'ambitions claires pour un plan de vie réfléchi et sensé. La scénographie judicieuse, œuvre de Souhil Boukhedra a consisté en une grande scène ronde et tournante, contraignant les personnages à revenir toujours au point de départ et un grand drap en forme de demi-cercle occupant l'arrière de la scène, avec une entrée centrale, de même forme géométrique, profonde frappé du signe mathématique représentant l'infini des nombres entiers. L'éclairage a été également des plus concluants, embellissant le jeu des comédiens -qui ont occupé l'ensemble de l'espace scénique- avec des ambiances feutrées ou vives, selon les situations de jeu, le tout soutenu par le remarquable travail d'Abdelkader Soufi, qui a assuré le tri et le montage des corpus de la bande son et musique qui a donné au spectacle plus de caractère. En présence de la directrice du Théâtre régional d'El Eulma, Mme Simla Inès Mesbah, le public,recueilli et attentif, s'est imprégné de tous les instants du spectacle, « Para-dox », saisissant la pertinence du message livré. A l'issue du spectacle, l'assistance a longtemps applaudi les comédiennes et les comédiens, ainsi que le staff technique de ce beau projet théâtral utile. Dédié au comédien, dramaturge et metteur en scène Abdellah Hamlaoui, la 18e FNTP se poursuit jusqu'au 1 er janvier 2026 sous l'intitulé « Le théâtre réduit les distances », avec 18 pièces en compétition et 8 autres en off, en plus de conférences, master classes et spectacles de rue.