Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a démenti hier la tenue à Doha (Qatar) d'une réunion de la délégation ministérielle arabe en charge du dossier syrien, et annoncé qu'une rencontre sur la crise syrienne aura lieu la semaine prochaine au Caire. Dans des déclarations samedi au journal égyptien al-Ahram, M. al-Arabi a souligné que la délégation ministérielle de la Ligue arabe devrait, au cours de la réunion du Caire prévue le 16 ou le 17 décembre, répondre au chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem qui a posé de nouvelles conditions à la signature du protocole arabe de protection des civils. Jeudi, des informations relayées par certains médias avaient annoncé qu'une réunion de la délégation ministérielle arabe était prévue le samedi 10 décembre à Doha, pour débattre des derniers développements de la crise syrienne. La délégation ministérielle arabe comprend le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, ainsi que les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du sultanat d'Oman, de l'Egypte et du Soudan. Lundi, Damas s'était dit prêt à signer le protocole sur l'envoi d'observateurs arabes pour rendre compte des violences et tenter de mettre fin aux violences qui émaillent le mouvement de contestation du président Bachar al-Assad. Dans une lettre envoyée à la Ligue arabe et publiée mardi par la presse, M. Mouallem a demandé l'annulation des sanctions prises le 27 novembre par l'organisation panarabe, en échange de la signature du protocole. Ces sanctions prévoient notamment un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes. La signature du protocole arabe a fait l'objet de plusieurs ultimatums de la Ligue face à l'absence de mesures de Damas pour appliquer un plan de sortie de crise arabe, qu'il avait pourtant accepté «sans condition» début novembre. Ce plan prévoyait l'arrêt des violences, la libération des détenus et l'ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étrangère.
