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La France savait-elle ?
Coup d´Etat au Mali
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 04 - 2012

Le coup d´Etat du 22 mars à Bamako a-t-il été inspiré par la France ? Cette question, tous les observateurs politiques de la région du Sahel se la posent aujourd´hui. Beaucoup d´indices font qu´il s´agit d´une préoccupation fondée au regard du rôle que la diplomatie française joue dans la région du Maghreb-Sahel pour soigner ses intérêts énergétiques et géostratégiques.
Un pays où l´Elysée a pignon sur rue
On voit mal, en effet, qui, en dehors de l´ancienne puissance coloniale du Sahel et du Maghreb voisin, a intérêt à ce coup de force qui rend incontournable une intervention étrangère directe dans la région francophone du Sahel, devenue, aujourd´hui, la plus instable d´Afrique.
Tout comme il est difficile de croire que les services de renseignements français, omniprésents au Sahel, ne pouvaient pas être au courant du coup qui se préparait dans ce pays où Paris a pignon sur rue. Les thèses les plus prudentes n´excluent pas que Nicolas Sarkozy a, au moins, fermé les yeux sur le plan de prise de pouvoir à Bamako par le capitaine Asongo, le chef de la junte militaire qui a déposé le président élu Amadou Toumani. Tous les hauts gradés de cette junte militaire ont été formés dans les écoles de guerre en France.
La France a, en fait, de bonnes raisons de vouloir un changement de régime au Mali, même si Toumani Touré n´était pas connu pour être particulièrement hostile, loin de là, à l´influence française dans la région, à l´instar de tous ses pairs du Niger, du Tchad et du Burkina Faso. Plus concrètement, tous les régimes politiques, dictatures, démocraties ou la monarchie marocaine, qui s´inscrivent dans la logique de l´ensemble francophone, allant de Tanger au Rwanda, intégrant donc, outre l´ouest africain, tout le Sahel depuis le Tchad.
Paris peu engagé contre Aqmi
Le gouvernement français ne s´est jamais montré très chaud pour apporter son soutien logistique aux pays de la ligne de front pour déloger Al Qaïda au Maghreb islamique du nord du Mali. L'ancienne puissance coloniale, qui avait un autre projet, celui de faire contre-poids à la présence significative de l´armée américaine sous couvert du commandement Africom, a contribué, directement ou indirectement, à la déstabilisation du Mali, qui paie, aujourd´hui, les conséquences de la guerre pilotée en Libye par cette puissance militaire.
Beaucoup d´armes des plus sophistiquées sont passées aux mains d´Aqmi sous le nez des omniprésents services secrets français. Les Américains s´en étaient inquiétés. L´Algérie aussi. Mais Paris a laissé faire. Dans quel but ? Pour compliquer la tâche des Américains et obtenir leur départ de la zone d´exclusion française ? Pour torpiller le commandement des états-majors communs des pays sahélo-sahariens mis en place de Tamanrasset ? Les deux ?

Les raisons «humanitaires» d´une intervention étrangère
Dans tous les cas, le plan français, si plan il y a, semble avoir tourné court. Une à une, les localités du nord du Mali sont tombées, comme ce fut le cas en fin de semaine des villes stratégiques de Kidal, Gao et Tombouctou, forçant les populations locales à chercher refuge en Algérie.
Ces villes du Nord ne sont pas entre les mains d'Aqmi, autrement mieux équipée en armes des plus sophistiquées, mais entre celles de la rébellion du Mouvement national de libération des Azawate (MNLA). Les Touareg partisans du colonel Kadhafi sont retournés chez eux avec armes et bagage.
Hier, la France a donné la mesure de la gravité de la situation qui prévaut au Mali, en appelant ses ressortissants à quitter sans délai ce pays qu'elle connaît parfaitement. Bientôt, avec l´arrivée du MNLA à Bamako, elle appellera sans doute à une intervention étrangère dont elle aura plus de raisons, qu´en Libye, de prendre la tête d'une éventuelle coalition internationale pour «sauver les populations civiles» des «massacres» de la rébellion des pro-Kadhafi.
Un nid d'espions
L'Espagne lui a immédiatement emboîté le pas en lançant le même ordre aux 166 Espagnols vivant dans ce pays. Comme la France, l´Espagne gardera, toutefois, ouverte son ambassade. Comme la France, aussi, elle maintiendra sur place ses espions, dont le nombre a sensiblement augmenté au Mali alors que voilà quelques années elle n'y avait pas de représentation diplomatique ou consulaire.
Officiellement, les gouvernements européens veulent garder le contact avec les notables touaregs qui sont les intermédiaires incontournables pour négocier la libération des otages aux mains d'Aqmi, cette organisation terroriste qui fait du coude-à-coude avec la rébellion targuie.
Un indice qui en dit long sur les contacts que Paris et Madrid entretiennent avec la rébellion targuie et Aqmi : les deux capitales avaient tenu, dès l'annonce du coup d´Etat de Bamako, à tranquilliser les familles des otages en précisant que leurs proches sont détenus dans une zone d'où sont absentes les forces maliennes.
Une précision qui laisse supposer que les espions français et espagnols étaient parfaitement informés de la nouvelle configuration du rapport de force qui se dessine sur le terrain depuis que la rébellion des Touaregs a repris du service.


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