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Les ingrédients d'une intervention étrangère dans le Sahel
AQMI, Ansar Edine, Mujao et Boko Haram font le forcing pour l'obtenir
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 04 - 2012

Beaucoup d'argent convoité et des enjeux géostratégiques importants constituent les principaux ingrédients qui minent la situation dans la région sahélo-saharienne qui, du conflit armé en Libye jusqu'à celui du nord du Mali, est sérieusement menacée par une aggravation de l'instabilité et l'accélération d'événements allant crescendo, servant le but partagé par AQMI et ses appendices, celui de l'intervention militaire étrangère dans cette partie de l'Afrique, riche en potentialités naturelles, dont l'uranium et l'or.
L'Algérie, opposée à toute intervention militaire étrangère, et qui a observé l'impartialité dans le conflit opposant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le gouvernement malien, est vite ciblée. Le 5 avril en cours, annonce est faite de l'enlèvement du consul de GAO (Mali) et de cinq autres diplomates algériens. Un responsable du MNLA, dont des éléments assuraient la sécurité du consulat algérien, a identifié les auteurs de l'enlèvement comme étant des «djihadistes portant des ceintures explosives».
Les doutes vont en direction du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui s'est emparé de la ville de Gao. Le Mujao, dont la création a été annoncée en décembre 2011, est connu pour avoir revendiqué l'enlèvement d'humanistes occidentaux, à Tindouf, et l'attentat kamikaze, perpétré le 3 mars dernier contre le siège du groupement de la wilaya de Tamanrasset de la Gendarmerie nationale. Tombouctou, Gao et Kidal, villes maliennes situées au nord du Mali, tombent.
L'armée malienne recule, affaiblie, non pas seulement par sa fragilité enregistrée, déjà, du temps du règne de Amadou Toumanou Touré, président malien victime d'un coup d'Etat, mais aussi par le putsch ayant eu lieu, mystérieusement, à seulement un mois de l'expiration du mandat présidentiel. Ce n'est pas seulement l'emblème du MNLA qui flotte sur des bâtisses en ruine des villes tombées, mais également ceux des djihadistes salafistes et d'AQMI.
A l'organisation terroriste d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel émir d'AQMI, s'ajoute, dans tout ce décor, le Mujao, présenté comme étant une organisation dissidente de l'ex-GSPC, mais aussi la nébuleuse Ansar Edine (protecteurs de la religion), dont le chef serait Iyad Ag Ghaly, un Touareg, ancien diplomate malien en poste en Arabie Saoudite et négociateur au bénéfice d'AQMI dans les prises d'otages et versements de rançons.
Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar et Iyad Ag Ghaly au nord du Mali
La nébuleuse Ansar Edine et les organisations terroristes AQMI et Mujao se sont imposées dans les combats, au nord du Mali, comme ils l'ont fait dans le conflit libyen, prêtant main forte au MNLA avec ou sans le consentement de celui-ci. Ce qui n'est pas fait sans être facturé par les nébuleuses djihadistes. C'est ainsi, qu'après la chute des trois villes du nord du Mali, les djihadistes ont vite pris position.
À Tombouctou, par exemple, le MNLA occupe l'aéroport et des infrastructures militaires de la ville tandis que les militants d'Ansar Dine ont imposé la charia à l'ensemble des habitants, interdisant, entre autres, la commercialisation des boissons alcoolisées. Ceci, alors que des éléments d'AQMI ont été aussi signalés dans la région, Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar et Yahya Abou Al Hammam. Ils auraient, selon des sources locales, participé, le mardi 3 avril, à une rencontre avec Iyad Ag Ghaly.
Le MNLA, qui a condamné l'enlèvement du consul et des six diplomates algériens en poste à Gao, exprime, pourtant, son désaccord quant aux buts recherchés par la rébellion. «Le Mouvement national de libération de l'Azawad condamne l'enlèvement des diplomates algériens à Gao et tous les actes de vandalisme et d'agressions contre les populations civiles dans les villes libérées.
Le Mouvement national de libération de l'Azawad se désolidarise de toutes les organisations mafieuses s'étant introduites, ces jours-ci, dans l'Azawad, contribuant à instaurer un climat de chaos et de désordre, après la libération du territoire», est-il écrit dans le communiqué n° 15 du MNLA. Si certains de ses responsables disent se préparer pour faire face à Ansar Edine, d'autres écartent cette hypothèse, arguant du fait que
«le mouvement ne peut pas s'offrir un face-à- face avec les organisations terroristes, pour le moment, même s'il tente de faire valoir sa supériorité politique et militaire», a déclaré, hier, «l'indépendance de l'Azawad». Une déclaration rejetée par une bonne partie de la communauté internationale, dont la France. L'Algérie, et par le biais de son Premier ministre, a déclaré qu'elle «n'acceptera jamais une remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali».
Même Boko Haram…
La nébuleuse nigériane Boko Haram serait, à en croire un témoignage local, l'un des invités du chaos. La présence de la nébuleuse a été signalée au nord du Mali avec la chute de Tombouctou, Kidal et Gao. Une concentration des nébuleuses, presque en un seul endroit, comme pour favoriser une intervention militaire étrangère. L'alternative toujours recherchée par AQMI, rejointe, aujourd'hui, par Ansar Edine, Boko Haram et autres organisations du crime, dopées par la circulation d'armes libyennes et le versement de rançons.
Les organisations terroristes sévissant dans la région tentent d'obtenir une intervention militaire étrangère dont elles seraient les seules bénéficiaires puisque n'étant ni dans l'intérêt des pays de la région ni de ceux de la communauté internationale. Les organisations terroristes pourraient trouver, dans cette intervention, une «aubaine» pour rallier tous les djihadistes de la région à leur cause et «afghaniser»la bande sahélo-saharienne, dont les pays sont capables de mettre hors de nuire, à eux seuls, avec un appui étranger en logistique, les nébuleuses.


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