L'une des conséquences que l'on peut tirer des résultats du scrutin de jeudi se répercutant sur la vie des partis, c'est qu'à moins d'une surprise des plus déroutantes, Abdelaziz Belkhadem conservera son poste de secrétaire général du FLN. Les résultats du vote pour le renouvellement de la composante de l'Assemblée nationale confortent en effet l'ex-parti unique qui a pu sauvegarder sa place de première force politique du pays. Cette formation a en effet obtenu 220 sièges sur les 462 que compte la future APN, selon les résultats annoncés hier par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia. Belkhadem qui avait juré qu'en cas d'échec de son parti, il n'hésiterait pas à rendre le tablier, soit démissionner du poste qu'il occupe au FLN, n'est plus contraint de mettre sa promesse à exécution. A l'instar du FLN, le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia, le RND, a lui aussi conservé sa position de deuxième force politique sur l'échiquier national. Le RND sera en effet représenté par 68 députés dans la prochaine législature. Ce même parti a axé sa campagne électorale sur l'idée d'assurer une continuité dans l'exécution du programme de développement initié par le président Bouteflika, tout en exprimant ostensiblement son rejet d'un quelconque changement similaire à celui survenu dans les pays de la région ayant connu le Printemps arabe. C'est l'idée que prônaient d'ailleurs les responsables du triumvirat de l'Alliance de l'Algérie verte (AVV). Les trois partis composant ce conglomérat politique, à savoir le MSP, El Islah et le mouvement Ennahdha n'ont pu récolter que 48 sièges, alors que durant toute la campagne électorale et même avant, ils étaient certains d'être les grands vainqueurs des législatives. En quatrième position arrive le FFS, qui a obtenu 21 sièges. Le plus vieux parti de l'opposition, qui a rompu avec la logique du boycott des élections pratiquée des années durant, a été, rappelons-le, félicité par de nombreux officiels algériens pour sa participation aux législatives, à commencer par le ministre de l'Intérieur. Le FFS est talonné de près par le Parti des travailleurs (PT) qui a obtenu 20 sièges.
Echec cuisant du FNA Le FNA que dirige Moussa Touati a quelque peu trébuché et laissé des plumes dans ces élections législatives. Ce parti n'a obtenu en effet que 9 sièges et se place loin derrière plusieurs formations de l'échiquier national. Il en est de même pour ce qui est des formations d'obédience islamiste, soit le parti El-Adala, que dirige Abdallah Djaballah et le Front du changement (FC) de Abdelmadjid Menasra. Le premier a obtenu 7 sièges et le second uniquement 4. Pour sa première participation aux élections, le MPA de Amara Benyounès a obtenu 6 sièges, devançant le parti Ahd 54, existant depuis plus longtemps et qui n'a pu arracher que 3 sièges. C'est presque le nombre de sièges pour le reste des partis qui étaient en lice pour ces élections, obtenant entre 4 et 2 sièges, voire un seul pour certaines formations.
