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Les traces d'un ancien fleuve géant en Libye révèlent le passé du Sahara
Observations
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 01 - 2009

Depuis quelques années, les sondages radar menés par satellite indiquaient un important système fluvial en Libye associé à la région
de l'oasis de Kufrah. Une équipe internationale vient d'utiliser les données du satellite Alos de l'agence spatiale japonaise pour démontrer qu'il y a des millions d'années, il existait bien dans cette région un fleuve comparable au Nil.
Depuis des dizaines d'années, les géophysiciens sondent la topographie du désert du Sahara à l'aide de radars installés à bord de satellites ou même de la navette spatiale. Cachées sous les dunes, des traces, en effet, témoignent d'une époque où le Sahara était parsemé de cours d'eau et de lacs.
Partir à la recherche de ces traces n'est pas une quête insensée, car les fameuses gravures rupestres du Tibesti et du Hoggar, connues depuis longtemps, étaient autant de témoignages d'un passé beaucoup plus humide et verdoyant du Sahara, accueillant pour l'homme et ses troupeaux d'animaux, à l'époque du néolithique.
En plus d'aider à reconstituer le passé climatique de la Terre, on pouvait en apprendre beaucoup sur l'évolution de la culture humaine, les conditions de migration des hominidés et l'apparition de la civilisation égyptienne.
Un fleuve plus jeune que le Tibesti
Une équipe de chercheurs, avec à leur tête Philippe Paillou, un planétologue de l'Observatoire aquitain des sciences de l'univers (INSU-CNRS, université Bordeaux I) qui a l'habitude d'étudier les cratères d'impact des déserts sur images de radars satellitaires, a épluché les données radar de l'imageur Palsar du satellite Alos de la Jaxa (agence spatiale japonaise). Leurs collègues américains et saoudiens avaient déjà noté en 2004 qu'un important réseau hydrographique fossile existait dans la région du bassin de Kufrah, à cheval sur l'Egypte, la Libye et le Tchad.
Aujourd'hui, les chercheurs ont découvert le lit d'un ancien fleuve comparable en importance au Nil, caché sous des dépôts éoliens entaillant les grès de l'est de la Libye sur près de 1200 km.
Il n'y a pour le moment aucune datation précise, mais il semble incontestable que ce fleuve était déjà en place il y a des millions d'années, en particulier pendant la célèbre crise messinienne, il y a 5 à 6 millions d'années.
A cette époque, la Méditerranée était isolée de l'Atlantique et subissait une évaporation importante qui devait la faire ressembler à la mer Morte ou au lac Assal de la république de Djibouti. Il semble aussi clair que ce fleuve s'est mis en place postérieurement à la surrection du Tibesti, un massif volcanique qu'avait parcouru Haroun Tazieff.
Cet ancien fleuve a donné lieu à un vaste delta dans la région de Sarir Dalmah et l'on sait, à l'aide des méthodes de la géochimie, que d'importantes quantités d'eau douce originaire du bassin de Kufrah se sont déversées dans la mer Méditerranée il y a 125 000 ans. Ce fleuve était donc actif récemment encore. Des études de ce genre sont importantes, car on peut les transposer au cas de Mars et s'en servir pour calibrer les signatures de réseaux hydrologiques fossiles et partir à leur recherche sur la planète Rouge.


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