L'euro a terminé la semaine en baisse face au billet vert vendredi, après une brève incursion sous 1,25 dollar pour la première fois depuis début juillet 2010, toujours sous la pression des incertitudes sur l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro, et du risque de contagion de la crise. La monnaie européenne valait 1,2515 dollar vendredi soir contre 1,2532 dollar jeudi soir. L'euro perdait également du terrain face à la devise nippone, à 99,66 yens contre 99,74 yens la veille, tandis que le dollar se stabilisait face à la monnaie japonaise, à 79,64 yens contre 79,59 yens jeudi soir. L'euro, qui évoluait encore en légère hausse face au dollar juste avant l'arrivée des investisseurs américains sur les marchés, est brutalement reparti à la baisse, tombant dans l'après-midi à 1,2496 dollar, un nouveau plus bas depuis le 6 juillet 2010, en raison de l'assombrissement des perspectives de l'Europe, relevaient les analystes. "Le couple euro-dollar devrait continuer à manquer de soutien dans la semaine à venir pendant que les responsables européens tentent de gagner du temps", même si les cambistes doutent de plus en plus de leur capacité à enrayer la crise, notait l'un d'entre. Les mouvements du marché restent "dominés par les désaccords persistants entre les dirigeants européens sur l'avenir de l'Europe, alors que la Grèce continue de peser dans la balance", et sur la monnaie unique européenne, commentait un analyste. Le marché restait ainsi suspendu au nouveau scrutin législatif prévu le 17 juin en Grèce, qui risque d'être remporté par le parti d'extrême-gauche anti-austérité Syrisa. Cette éventuelle victoire risquerait de précipiter une sortie du pays de l'Union monétaire et ébranler d'autres pays en difficulté, au premier rang desquels l'Espagne. Le pays est d'autant plus scruté que son secteur bancaire est fortement affaibli par ses actifs immobiliers risqués. Vendredi, les actions de Bankia, qui vient d'être partiellement nationalisée et que l'Etat espagnol s'est engagé à renflouer, ont été suspendues à la Bourse de Madrid avant un conseil d'administration.
