Des panneaux à double affichage, d'une taille de 4 mètres sur 3 mètres, montés sur pied envahissent, depuis quelque temps, la ville de Batna dont les responsables assistent à leur irruption sans rien faire pour diminuer les possibilités d'affichage ou les interdire. Une véritable pollution de vue et une prolifération qui mettrait en péril le paysage urbain et parfois même la sécurité du piéton. Les panneaux publicitaires génèrent de nombreux débats. Le citoyen est partagé entre «lever les yeux pour lire l'affiche» ou «regarder où mettre les pieds» pour éviter de se blesser ou de tomber. A ce rythme, le paysage urbain va subir de fortes modifications dans peu de temps. Les citoyens ont commencé à manifester leur inquiétude face à la dégradation de ce patrimoine. La ville de Batna est-elle dotée d'une réglementation locale de l'affichage publicitaire sur son territoire pour lutter contre toutes ces atteintes au paysage et au cadre de vie et contre toutes les formes de pollution visuelle dans le paysage urbain ainsi que de divers équipements ou aménagements qui défigurent voire qui détruisent le paysage, «bien commun de la Nation» ? La balle est dans le camp des responsables pour peser le pour et le contre et de prendre la bonne décision. Si l'affichage publicitaire dans les rues est une source de revenus pour la ville dès lors qu'ils sont implantés sur le domaine public, les panneaux publicitaires ont aussi leur revers. Ces affiches sur panneaux publicitaires changées chaque semaine occasionnent des désagréments aux automobilistes et aux piétons. Ainsi, chaque semaine, les camionnettes des annonceurs sont garées à proximité des panneaux publicitaires, c'est-à-dire impunément sur le trottoir au mépris des usagers. L'essentiel, comme dit un certain Stephen Leucock : «La publicité, c'est la science de stopper l'intelligence humaine assez longtemps pour lui soutirer de l'argent.»
