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Nobilo : «L'Algérie prépare son avenir sous de bons auspices»
EN U20
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 06 - 2012

Nommé chef de département des U17 et U20, Jean-Marc Nobilo est en train de réaliser un travail de titan au service du football algérien et de sa formation. De passage en France pour une courte mission pour la Fédération algérienne de football (FAF), le technicien français dresse, dans un entretien accordé à footafrica365.fr, un premier bilan du vaste chantier qu'il a entrepris en Algérie.
Jean-Marc, en poste depuis plus de six mois en Algérie, quelle est exactement la mission que vous a assignée Mohamed Raouraoua, le président de la FAF ?
Avec le président, nous nous sommes mis d'accord sur des fonctions de chef de département des sections des U17 et des U20 mais avec une priorité pour les moins de 20 ans.
Quelles sont vos prérogatives et votre réel champ d'action ?
Je suis sélectionneur des U20 et j'ai comme objectif de finir dans les quatre premiers de la prochaine CAN qui se disputera en Algérie (du 15 au 30 mars 2013). Si nous réussissons, nous enchaînerons avec la Coupe du monde au mois de juin en Turquie. C'est un objectif très important car je vous rappelle que le pays ne s'est pas qualifié pour cette compétition depuis plus de 35 ans.
A votre arrivée, quel plan d'action avez-vous décidé de mettre en place pour monter la sélection la plus compétitive ?
Lorsque je suis arrivé, je me suis attelé à faire une expertise de la situation. J'ai eu beaucoup d'entretiens avec les éducateurs des clubs, avec les gens de la FAF et aussi avec Boualem Laroum, le DTN, qui a été installé en même temps que moi. Il présente l'avantage de très bien connaître le milieu. Il fallait absolument que je m'imprègne de culturelle footballistique algérienne et savoir où je mettais les pieds. J'ai aussi vu beaucoup de matches de moins de 17 ans, 19 ans, National, Ligue 2 et Ligue 1.
Et quels enseignements en avez-vous tiré ?
J'ai présenté un plan d'action sur 16 mois au président de la FAF avec un ensemble de missions. J'ai proposé un organigramme, un plan d'action de détection dans le pays et en Europe. Et également, la mise en place d'une sélection avec une formule de centre de formation, qui est un peu dans le style de nos centres de préformation en France. L'idée directrice est de travailler la semaine, jouer le week-end et aussi participer à des matches ou tournois internationaux. Le président Raouraoua a dans l'ensemble validé ces actions.
Lors de votre arrivée, vous avez eu des débuts difficiles avec la sélection des U20 - mise à votre disposition - avec deux défaites face à la Tunisie et la Mauritanie dans le tournoi de l'UNAF. Qu'en avez-vous conclu ?
Nous sommes effectivement complètement passés à travers lors de ces deux matches. Cela m'a permis de faire une évaluation. Malgré les défaites, il y a eu des choses positives. Avec le DTN et le président de la FAF nous avons mis en place une action qui a été très bien perçue dans le pays. Au mois d'avril, je suis allé sur 15 sites à travers l'Algérie pour détecter des joueurs. Je suis allé quasiment partout sur le territoire national : Annaba, Constantine, Oran, Bouira, Tipasa, Mascara, Tlemcen, Béchar et Ouargla, etc.
Dans quel but précis ?
J'avais deux objectifs essentiels : laisser à n'importe quel Algérien né en 1993 ou 1994, la chance de pouvoir honorer la sélection nationale de son pays. J'ai voulu aussi donner la possibilité au club en relation avec la DTN algérienne de proposer des joueurs.
Après ce périple, quelle idée vous faites-vous du footballeur algérien ?
J'ai eu la chance de voir entre 1000 et 1200 joueurs. Je reste sur mon idée de départ. Comme on dit en Algérie, et c'est juste : il y a de la pâte, il y a de la qualité technique. Cela me rappelle les Franco-Algériens que j'ai eus au Havre comme Mansouri, Brahami ou Bouadla. Le joueur algérien est techniquement au-dessus de la moyenne, il est très endurant mais il reste un ensemble de domaines où il doit travailler.
Lesquels ?
Je pense surtout au plan athlétique. Le joueur algérien doit progresser au niveau de la force, de la puissance et de la vitesse. Il faut aussi qu'au niveau tactique, qu'il soit capable de s'adapter à plusieurs plans de jeu et d'avoir une technique davantage portée sur l'efficacité.
Qu'est-ce qui explique ces lacunes ou déficits structurels ?
Le constat est simple. Dans les clubs de L1 et L2, la formation n'est pas la priorité car les efforts sont davantage concentrés sur l'équipe première. C'est la raison pour laquelle le président Raouraoua a mis en place cet organigramme avec un DTN, un chef de départements des sélections nationales U20 et U17, le tout pour sensibiliser l'ensemble des clubs à la formation des cadres et des joueurs.
Le président Raouraoua vous a-t-il signé un chèque en blanc pour cette mission ?
Le président de la FAF met le paquet pour réussir la CAN en Algérie. Et croyez-moi, mon staff et moi-même sommes en complète osmose avec lui. J'ai des conditions tout à fait exceptionnelles. Cela fait 20 ans que je tourne dans cet univers professionnel, et c'est fabuleux de voir les moyens qui sont à ma disposition en termes de formation ou d'équipe première.
Cela me rappelle le Havre. Le président est très attentif à ce que je lui propose au niveau des actions techniques. Nous sommes en contact permanent et avons des réunions régulières. Il est très présent, connaît très bien le dossier de la formation et souhaite sensibiliser tous les présidents de club pour développer la future élite dans les prochaines années.
Au dernier Mondial en Afrique du Sud, 18 des 23 joueurs présents étaient des binationaux formés en France. L'idée directrice de votre politique est-il de se préparer à ce que l'Algérie soit moins tributaire de sa diaspora ?
C'est exactement cela. En mettant en place un DTN, responsable du football qui a été joueur international avec un ensemble de missions très axé sur la formation des entraîneurs, la promotion des compétitions et un responsable français de toutes les équipes nationales avec les U20 comme priorité, c'est un premier pied à l'étrier au développement de la formation en Algérie.
Quand pensez-vous que les premiers résultats de cette politique globale seront au rendez-vous pour l'élite du football algérien ?
Aujourd'hui, l'équipe d'Algérie A est très dépendante du réservoir des binationaux. Je pense que si on veut une équipe fanion efficace et performante, il faut commencer à travailler avec les gamins à partir de 12 ou 13 ans. En ce moment, il y a des choses déjà très positives qui sont faites par rapport à certains autres pays que j'ai visités. En Algérie, il y a des compétitions des U21, U19, U18, U17 ou U16. J'ai par exemple assisté à quatre finales de Coupe d'Algérie : U21, U19, U15 et U13. Il y a donc des choses qui se mettent en place. En 2018, 2020, le pays verra les premiers fruits de ce travail.
On le sait tous, la formation, c'est un travail de longue haleine. Dès 2016, le pays sera un peu plus autonome en termes de formation car les gens auront eu un vrai plan de travail, auront été mieux formés, et les joueurs aussi.
Votre discours est plein d'optimisme pour l'Algérie…
Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier, la France a mis 30 ans pour gagner le Mondial 1998. On se souvient tous des premiers centres de formation dans les années 70, sous l'ère Georges Boulogne. Aujourd'hui, je pense qu'en 6 ou 8 ans tant sur un mode d'action bien précis que sur celui de la fédération et de ses équipes nationales, l'Algérie prépare son avenir sous de bons auspices. C'est un pays qui entame un nouveau cycle sportif, économique et international. J'ai le sentiment d'arriver au bon moment et j'espère apporter ma pierre à l'édifice.


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