Les importations des produits pharmaceutiques en Algérie ont connu une hausse durant les premiers mois de cette année. En effet, comparée à l'année 2011 qui a atteint les 704,72 millions de dollars d'importations, l'année 2012 est en hausse de 40%, a rapporté hier l'APS, citant des sources des douanes algériennes. Dans le même sens, les quantités de médicaments importées par l'Algérie ont également augmenté de 48,13%, passant de 8867 tonnes durant les cinq premiers de 2011 à 13 136 tonnes à la même période de cette année, précise le Centre national d'informatique et de statistiques (Cnis). Il faut signaler que la facture des médicaments à usage humain reste la plus importante avec 938.33 millions ; quant aux médicaments à usage vétérinaire, les achats de l'Algérie se sont établis à 18.9 millions de dollars les cinq premiers mois de cette année contre 50.839 millions à la même période en 2011, ajoute le même centre. Par ailleurs, l'année 2011 a été touchée par la perturbation en matière de distribution de certains médicaments, en particulier ceux destinés aux maladies chroniques, ce qui a incité les pouvoirs publics à intensifier le processus d'importation. Effectivement, l'année dernière, toutes les importations des produits pharmaceutiques ont augmenté ; cependant, la facture des médicaments à usage pharmaceutique reste la plus «remarquable» avec 1.87 milliard. En outre, dans l'objectif de minimiser la facture des importations, le gouvernement a consacré en 2011 un investissement de 17 milliards de DA au groupe pharmaceutique public Saidal afin de renforcer sa production durant les cinq prochaines années. Par ailleurs, le ministère de la Santé a établi un nouveau dispositif d'approvisionnement en produits pharmaceutiques des établissements publics visant à garantir une disponibilité «totale et durable» des médicaments. Les produits pharmaceutiques importés sont soumis dès le début de cette année à un contrôle «rigoureux», et les programmes d'importation de produits pharmaceutiques ont été déjà délivrés à 69 opérateurs versés dans la production du médicament. Par ailleurs, le gouvernement vise entre autres à diminuer progressivement les importations afin d'arriver en 2014 à une production nationale couvrant 70% des besoins, contre seulement 37% actuellement.
