Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a interpellé le ministre de l'Education nationale afin d'apporter des solutions appropriées aux dossiers sectoriels qui restent toujours en suspens. Après une réunion d'urgence, tenue par ses membres et consacrée à l'évaluation de la rentrée scolaire, samedi dernier, ce syndicat a préconisé de plancher sur ces dossiers et les problèmes que vit le secteur de l'éducation. Le secrétariat national de la corporation est revenu, dans un communiqué rendu public hier, sur ses questions qui se rapportent entre autres au statut particulier des travailleurs du secteur, à la rentrée scolaire, à l'enseignement préparatoire et à la situation des œuvres sociales. Soulevées à plusieurs reprises ses questions devraient être réglées afin que la situation ne s'aggrave davantage. Le statut particulier régissant les travailleurs du secteur qui constitue l'une des questions ardue au centre de la protestation de certains corps du secteur marginalisés par rapport au décret 12/ 240 révisé et amendé. Le SNTE, qui dénonce les lacunes relevées dans le statut en question, réclame la réouverture de ce dossier dans lequel les propositions de certains corps comme les adjoints d'éducation, les intendants, les corps communs n'étaient pas prises en considération. La surcharge des classes dans le secondaire qui a marquée la rentrée scolaire de cette année a été un autre point qui mérite une prise en charge «sérieuse et urgente», selon le communiqué. Critiquant les solutions «accessoires» à laquelle les responsables de l'éducation ont eu recours, le SNTE n'a pas manqué de les qualifier de «poudre aux yeux». Le syndicat qui s'est montré inquiet face aux répercussions néfastes de cette situation, notamment la qualité de l'enseignement, a dressé un tableau sombre sur la scolarité des élèves qui se sont retrouvés dans des classes «archicombles». Revenant sur la cause de ce problème qui est le retard accusé dans la livraison des infrastructures scolaires, les rédacteurs du document, qui s'interrogent sur le véritable responsable de cette situation, demandent aux responsables du secteur d'enquêter sur les raisons de la non-réception à temps des projets qui remontent à 2005. Pour la question des oeuvres sociales, le SNTE qui a souligné que la situation n'a pas bougé d'un iota, réitère sa demande relative à une augmentation «triplée» des primes, des aides et des subventions pour les ayants-droit. Abordé lors de cette réunion d'urgence, le dossier de l'enseignement préparatoire doit être lui aussi rouvert, selon les représentants du SNTE. Ces derniers, qui reprochent au ministère le non-respect de la loi de l'orientation, ont exigé l'application de l'article 40 stipulant le développement et la généralisation de ce type d'enseignement en réalisant un taux de couverture en la matière de 80%. Le volet restauration scolaire était également à l'ordre du jour et il était question de la qualité de service qui laisse à désirer dans les cantines scolaires. Le syndicat réclame pour un bon fonctionnement, la révision des mécanismes de contrôle et de gestion des cantines scolaires.