Une femme et un enfant ont été blessés par des tirs d'inconnus sur une prison et sur les forces de sécurité dans une localité chiite de l'est de l'Arabie saoudite, ont indiqué dimanche la police et des militants. Selon le porte-parole de la police dans la région-est du royaume, le lieutenant-colonel Ziad Al-Raqiti, "la prison de la province de Qatif, un barrage de police et une patrouille ont été la cible de tirs d'origine inconnue samedi". La prison se trouve dans la localité de Awamiya, à la pointe de la contestation contre les autorités du royaume. Selon le porte-parole, une femme et son fils se trouvant dans une voiture qui passait dans la localité de Awamiya ont été blessés. Des militants des droits de l'Homme ont précisé que la femme, âgée de 18 ans, et son fils de deux ans "ont été blessés lors de tirs indiscriminés à Awamiya" dont ils n'ont pas précisé l'origine. Des troubles sporadiques secouent l'est du royaume saoudien où se concentre la majorité chiite, forte de quelque deux millions de personnes, qui se plaint de discriminations de la part du pouvoir sunnite. Une personne avait été tuée le 28 décembre lors d'échange de tirs entre des protestataires et la police à Qatif. Les manifestations dans cette province avaient commencé en mars 2011, dans la foulée du soulèvement de l'opposition chiite contre la monarchie sunnite à Bahreïn, et avaient pris une tournure violente avec la mort de dix personnes. Les heurts entre la police et les manifestants s'étaient intensifiés en juillet mais la tension est retombée en août après l'appel du roi Abdallah à la création d'un centre de dialogue interconfessionnel entre sunnites et chiites. En janvier, le roi avait nommé un nouveau gouverneur pour la province orientale, le prince Saoud ben Nayef, ce qui avait été favorablement accueilli par les notables chiites.
