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Plan Condor de répression d'opposants, deux ex-dictateurs à la barre
Argentine
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 03 - 2013

Le procès du Plan Condor, visant à éliminer les opposants politiques aux dictatures militaires d'Amérique du sud, a débuté mardi à Buenos Aires, avec deux ex-présidents parmi les accusés, Jorge Videla et Reynaldo Bignone.
Des centaines de militaires et policiers ont déjà été jugés en Argentine pour des crimes contre l'humanité, torture, enlèvements commis pendant les années de dictature (1976-1983), mais c'est la première fois qu'un procès est consacré au Plan Condor, un mécanisme multinational de coopération entre l'Argentine, le Chili, l'Uruguay, la Bolivie, le Paraguay et le Brésil.
Grâce au plan Condor, les juntes militaires pouvaient faire exécuter ou enlever un opposant réfugié dans un pays ami. A cette époque-là, de nombreux groupes armés de gauche contestaient leur légitimité en Amérique du sud.
Pour les associations de défense des victimes, le Plan Condor était l'illustration du "terrorisme d'Etat"; pour les défenseurs des militaires, il fallait lutter contre "la menace communiste".
Assis au dernier rang des 25 accusés, Jorge Videla, 87 ans, vêtu d'un costume bleu foncé, écoute sans ciller la lecture de l'acte d'accusation. Il est défendu par un avocat commis d'office.
Pour celui qui a dirigé l'Argentine d'une main de fer de 1976 à 1981, c'est le 4e procès. Emprisonné depuis 2010 après avoir été assigné à résidence, il purge une peine de prison à vie pour crimes contre l'humanité.
Justice ou vérité
Le général Luciano Menendez, 85 ans, surnommé "la hyène" parce qu'il riait pendant les séances de torture, n'était pas présent à l'ouverture du procès. Il risque de voir s'abattre sur ses épaules une 8e condamnation. Il a écopé sept fois de la peine maximale encourue. La dernière pour le meurtre du prêtre français Gabriel Longueville en 1976.
Le dernier général à diriger l'Argentine (1982-1983), Reynaldo Bignone, était présent mardi sur le banc des accusés. Il a lui aussi été déjà condamné, en 2012 en même temps que Videla, pour vols de bébés d'opposants qui étaient ensuite adoptés par des fonctionnaires du régime.
Au total, une vingtaine de hauts fonctionnaires argentins et un uruguayen sont jugés pour crimes contre l'humanité par trois juges du Tribunal fédéral N.1 de Buenos Aires.
L'écrivain argentin Ceferino Reato salue le fait que les militaires soient traduits devant la justice mais estime que ces procès empêchent l'apparition de la vérité.
"En Argentine, nous avons préféré la Justice à la vérité. En Afrique du Sud, ils ont préféré la vérité à la Justice. Au Brésil, ils n'ont ni Justice, ni vérité" en raison des lois d'amnistie, a-t-il dit.
Pour le magistrat instructeur, Miguel Angel Osorio, il n'y a pas de doute sur l'existence d'une "association illicite pour transporter des personnes d'un pays à l'autre".
L'acte d'accusation, ajoute-t-il, comprend un "document du FBI, (diffusé) après l'attentat contre l'ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington (en 1976), dans lequel l'existence du Plan Condor est avérée, et qui dit que l'objectif est de poursuivre des opposants et collaborer où que ce soit en matière logistique et de renseignement avec les autres gouvernements de la région".
L'Argentine est le seul pays du monde à détenir dans ses geôles deux anciens présidents et le seul d'Amérique du sud a avoir opté pour la tenue de multiples procès, alors que d'autres pays ont choisi l'amnistie.
C'est Nestor Kirchner, président de l'Argentine de 2003 à 2007, qui a rompu avec la politique d'amnistie en annulant les lois permettant aux militaires d'échapper à la justice, votées sous la présidence de Carlos Menem (1989-1999).
L'avocat de deux militaires, Ricardo Boucherie, souligne que le plan Condor était "un système d'information entre services de renseignement et non de répression" et dénonce une "revanche" de la part du pouvoir actuel, dont certains membres, affirme-t-il, "posaient des bombes dans les années 1970".
Le procès du Plan Condor pourrait durer deux ans et environ 500 témoins doivent être entendus, selon la Cour suprême argentine.


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