Le ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique entamera prochainement la mise en œuvre d'une nouvelle mesure pour faciliter le transfert des étudiants entre les établissements universitaires du nord et du sud du pays et leur permettre de poursuivre des études dans des spécialités en rapport avec leur formation, a appris hier l'APS auprès du ministère. Le directeur de la formation supérieure post-graduation au ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique, Mustapha Houchine, a précisé que cette mesure a pour objectif de rapprocher les étudiants du nord et du sud du pays en leur permettant de poursuivre des études dans des spécialités en rapport avec leur formation pour une période allant de 6 mois à une année. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des réformes qui ont touché le secteur et intervient pour compléter les pôles d'excellence universitaire créés il y a trois ans au profit de l'élite. Les étudiants seront en mesure grâce à cette initiative de poursuivre des études dans une autre université que la leur dans le but d'échanger leurs connaissances avec d'autres étudiants. A la question de savoir si les spécialités ouvertes dans le Sud répondent à la nature et aux besoins de la région, M. Houchine a fait savoir que ces spécialités prennent en considération l'environnement socioéconomique de la région, citant à titre d'exemple l'agriculture, la pétrochimie, l'architecture saharienne et la géologie. Le programme des spécialités universitaires est élaboré en coordination avec les responsables locaux et en fonction des besoins exprimés, aussi bien dans le nord que dans le sud du pays, et ce, dans le cadre du plan sectoriel de l'aménagement du territoire, a précisé le responsable. Le directeur de la formation a souligné que toutes les régions du Sud ont été dotées d'un réseau universitaire comptant 13 établissements, soit une université dans chaque wilaya. Parmi ces structures, l'on cite l'Ecole normale supérieure de Laghouat, créée pour répondre aux besoins du secteur de l'éducation dans les trois cycles de l'enseignement au niveau du Sud, notamment en ce qui concerne les langues vivantes.M. Houchine a indiqué par ailleurs qu'un système est en cours de développement pour assurer une formation par le biais de téléconférences.
