Au deuxième jour de la grève nationale des corps communs affiliésà l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le taux de suivi a atteint 97% à l'échelle nationale et 100% à travers les centres hospitaliers de la capitale, a affirmé Mounir Betraoui, coordinateur national des corps communs de la santé publique. Les travailleurs des corps communs sont «déterminés à mener leur combat jusqu'au bout pour faire valoir leurs revendications». Il est à rappeler que les corps communs réclament leur réhabilitation et revendiquent l'élargissement de la prime de contagion. Les corps communs exigent aussi la titularisation de tous les contractuels et des vacataires pour leur permettre d'exercer «convenablement» leur métier et de vivre «dignement». Ce représentant a indiqué que «sur plus de 130 000 travailleurs des corps communs, 60 000 ont des contrats de durée indéterminée, alors que 53 000 sont contractuels et 24 500 travaillent à temps partiel». «Nous demandons la suppression des contrats à durée déterminée (CDD) dans les plus brefs délais», nous a souligné Betraoui. «Nous sommes favorables au dialogue et on ne comprend pas le silence inexplicable des autorités concernées», nous a indiqué le coordinateur, ajoutant que «c'est la méfiance et le mutisme de la tutelle qui nous ont obligés à aller vers une grève cyclique». Rencontré au CHU Mustapha à Alger, un travailleur de la santé, présent au rassemblement d'hier dans l'enceinte de cet établissement, a exhibé sa fiche de paie : «Je perçois un salaire de 12 000 DA alors que je suis père de quatre enfants», dira-t-il avec regret. M. Betraoui nous a expliqué qu'«il y a des travailleurs qui ont plus de 25 ans de service ne touchent que 9000 DA par mois et partent en retraite avec le même salaire». Ce coordinateur a qualifié de «méprisante et d'injuste» cette situation. Selon lui, «le service minimum a été assuré depuis le déclenchement de cette grève dans tous les hôpitaux et centres de santé des wilayas du pays qui ont observé ce mouvement de protestation». Il est à noter que la semaine dernière, les corps communs de la santé publique avaient également observé une grève de trois jours qu'ils veulent cyclique.
