Le coup d'envoi de la 9ème édition du colloque international portant sur le rite malékite a été donné mardi à Aïn Defla en présence de 800 participants dont des personnalités et des théologiens venus de pays musulmans. Diverses communications seront données lors de ce colloque, abrité par la maison de la culture Emir Abdelkader d'Aïn Defla, dont l'intitulé est "La réorganisation du rite malékite et sa réglementation". Lors de son intervention, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, M. Bouabdellah Ghlamallah, a indiqué que l'Algérie et le Maghreb ont de tout temps adopté le rite malékite en dépit, a-t-il dit, de "l'invasion culturelle et de certaines tentatives visant à imposer d'autres courants religieux." Relevant que le droit malékite se caractérise par sa capacité de "renouveau et d'adaptation à son environnement immédiat", le ministre a noté que de nombreuses lois émanent des règles religieuses. Il a invité les spécialistes présents à ce colloque à mettre en relief le caractère "ouvert" du rite malékite, émettant le souhait de voir le colloque couronné par des propositions méthodiques et pratiques à même de prendre en ligne de compte l'évolution de la société. Pour sa part, M. Chawki Abdelkrim, mufti d'Egypte, a indiqué que de nombreuses œuvres ont été écrites sur le rite malékite, mettant en relief les efforts des théologiens visant à les simplifier et à les rendre accessible à de nombreux pans des sociétés musulmanes. Il a affirmé que le droit musulman doit prendre en considération les nouveautés enregistrées dans le quotidien des gens, reconnaissant une certaine "stagnation" en matière de jurisprudence enregistrée durant les siècles passés. Le wali d'Aïn Defla, M. Hadjiri Derfouf, a, de son côté, estimé que le rite malékite a de tout temps constitué un gage de sécurité et un facteur unificateur pour le pays. Le responsable de l'exécutif de la wilaya a noté que le déroulement du colloque coïncide avec le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, émettant le souhait de voir le président de la République recouvrer sa santé dans les plus brefs délais.
