Arrivé au mercato hivernal en provenance de l'AC Ajaccio, Carl Medjani a su s'imposer au sein de l'effectif monégasque, reléguant même sur le banc le capitaine Andreas Wolf. L'international algérien s'est longuement livré au média algérien La Gazette du Fennec, au centre d'entraînement de la Turbie. Le natif de Lyon a tout d'abord tiré le bilan de ses six premiers mois en Principauté qu'il estime satisfaisant : «Le club est content d'avoir décroché la montée. Ce n'est pas une surprise d'être en Ligue 1 la saison prochaine. On est sur un nuage depuis un bon moment, on ne peut pas être au top tout au long d'une saison. Monaco est l'équipe à battre chaque week-end, les équipes qui jouent contre nous sont surmotivées. On n'a connu qu'une défaite lors de la seconde partie de saison (contre Caen). Je suis venu pour faire monter l'AS Monaco en Ligue 1 et pour faire partie du projet. Je suis rassuré, j'ai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et c'est une grosse satisfaction.» Le joueur, formé à l'AS Saint-Etienne, est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à signer à Monaco : «Je n'aurais rejoint aucun club de Ligue 2 à part Monaco. Le président Dmitry Rybolovlev a un projet hyper-intéressant pour la saison prochaine. Si demain je peux jouer des matches à l'ASM avec de grandes stars, les gens comprendront pourquoi je suis venu ici. Le club entre dans une autre dimension, je le savais avant de venir et je l'ai compris quand j'ai signé. Dans tout le fonctionnement du club, dans les installations, je change de dimension par rapport à ce que j'ai connu. On a un fonctionnement interne qui est digne des plus gros clubs français et européens. On suit la même préparation que les grands clubs du Calcio. Quand on parle de la Ligue 1 aujourd'hui dans les médias, le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco reviennent toujours. C'est pour cela que je pense que j'ai mis les pieds dans un grand club. Après à moi de m'intégrer au mieux dans la nouvelle équipe la saison prochaine pour obtenir un maximum de temps de jeu. Mon but est de m'imposer à Monaco.» «Je n'aurais rejoint aucun club de Ligue 2 à part Monaco» Medjani estime avoir beaucoup progressé aux côtés de Claudio Ranieri : «J'ai été agréablement surpris quand je suis arrivé ici, car quand on sait qu'on va être entraîné par Claudio Ranieri, il existe une certaine appréhension car c'est un entraîneur qui est passé dans les plus grands clubs européens. Il m'a très bien accueilli, m'a mis en confiance. J'ai tout de suite intégré l'équipe. C'était très important pour moi de montrer que je pouvais être titulaire tout de suite. Depuis mon arrivée, j'ai joué tous les matches. Ranieri m'apporte aussi toutes ses connaissances tactiques. Pour moi, défenseur, c'est très intéressant de pouvoir évoluer avec lui, de progresser au quotidien et d'apprendre, entraînement après entraînement, toutes ces petites choses qui font qu'aujourd'hui je suis un défenseur plus aguerri que quand je suis arrivé. Pour tout cela, je le remercie.» Le numéro 4 rouge et blanc est notamment revenu sur son passage à Liverpool lors de ses débuts professionnels : «Il y a beaucoup de choses similaires par rapport à Liverpool, même si je pense que Liverpool était encore un cran au-dessus. Si tout se passe bien, dans 2 ou 3 ans on pourra peut-être rivaliser avec ce genre de clubs. Aujourd'hui, peu de joueurs peuvent se permettre de dire j'ai côtoyé Steven Gerrard, Michael Owen et Jamie Carragher, à l'entraînement, en matches. Je garderai cela jusqu'à la fin de ma vie.» Malgré les grands noms annoncés en persistance dans la presse (Falcao, Moutinho, Sakho...), l'international algérien veut s'inscrire dans la durée avec l'AS Monaco : «J'ai un peu discuté avec les dirigeants car on sait qu'il va y avoir de nombreuses arrivées et qu'il risque d'y avoir des changements. Je ne ferai partie intégrante du projet que si je suis performant sur le terrain, lors de la préparation et lors des matches. Je suis motivé à 1000% afin de donner le meilleur de moi-même. Si j'arrive à jouer avec l'ASM en Ligue 1, l'histoire sera belle. J'ai confiance en moi. Je ne me sens pas menacé, la concurrence fait partie de notre quotidien. Même si je n'arrive pas à jouer au départ, il y a 38 matches de championnat, plus les matches de Coupe. Je sais que je jouerai et ce sera à ce moment-là que je devrai montrer au club que je suis là et qu'il peut compter sur moi.» «La coupe du monde, un rêve de gosse» Encore en course dans la qualification pour la Coupe du Monde 2014 avec la sélection algérienne, il ne cache pas son désir d'y participer : «Si j'arrive à jouer à Monaco et qu'on arrive à se qualifier pour la Coupe du Monde, je pense que j'aurai un bagage supplémentaire intéressant pour l'équipe nationale. La Coupe du Monde est un rêve de gosse, mais elle est encore loin.» Enfin, le défenseur a abordé le cadre de vie en Principauté qui lui permet de se rapprocher de l'Algérie et de découvrir les événements sportifs du Rocher : «Je suis assez casanier, j'aime bien me reposer. Les entraînements sont très difficiles ici. On a un staff qui nous fait beaucoup travailler.. On n'a pas beaucoup de jours de repos. Monaco donne la possibilité de s'ouvrir au monde du sport. Je suis allé voir une réunion de K1 (kick-boxing), le tournoi de tennis de Monte-Carlo, bientôt le Grand Prix de F1. Il n'y a pas que le football dans la vie. Par contre, je ne joue pas au casino...»
