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Contestation et prédation
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 05 - 2013

A Saket, sur la côte bougiote, la force publique a été déployée pour détruire des constructions illicites le long des plages de cette localité particulièrement attirante pour les estivants en raison de la générosité de la nature.
La chose aurait pu être banale, n'était l'ampleur des forces de sécurité mobilisées en la circonstance. Qu'y a-t-il de plus «normal» que l'exécution d'une décision de la municipalité, soutenue par le feu vert de la plus haute autorité de la wilaya, le wali en l'occurrence ?
Rien, surtout quand on sait que ces constructions, véritable verrue sur le visage d'un site merveilleux de beauté naturelle et prometteur comme espace touristique.
Erigées le long des plages, faites de bric et de broc, ces maisons sont l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Leurs «promoteurs», petits roublards à l'affût de fait accompli rentable ajoutent à l'illégalité la prédation, puisque c'est sur des terrains publics qu'ils ont opéré.
Et si les autorités locales ont pris autant de «précautions» en mobilisant même des fores anti-émeutes, c'est qu'elles n'étaient pas vraiment rassurées d'accomplir ce qui aurait dû être une simple opération de routine, précédée, qui plus est, de toutes la procédure légale.
Ça n'a dû manifestement pas suffire. C'est que dans ce pays, les autorités, comme le reste de la société, ne croient pas toujours à la légalité, ils ne sont donc jamais convaincus que sa traduction dans la vie quotidienne est une chose évidente.
Les autorités, d'avoir géré les situations litigieuses ou conflictuelles plus avec calculs politiques qu'avec la rigueur de la loi, se retrouvent à chaque fois dans l'embarras quand les données conjoncturelles l'y contraignent.
Et c'est ce qui donne des idées à toute une armée de chapardeurs, toujours aux aguets. L'Etat est toujours en difficulté en raison d'un déficit de crédibilité qui lui permette de faire valoir ses attributs légaux, dont précisément l'autorité de… l'Etat.
Il s'en suit que cette armée de chapardeurs, parfois socialement dans le désarroi mais pas toujours, se découvrent des droits.
«Il ne peut rien nous arriver, après tout, face à une autorité qui a autant de choses à se reprocher», se disent-ils. Surtout pas l'application de la loi, tous les jours et sur toutes les latitudes, foulée au pied !
Alors, ils ont squatté des logements sous prétexte qu'ils sont dans le besoin, racketté les automobilistes en s'improvisant gardiens de parkings irréels parce qu'ils prétendent n'avoir pas de boulot, installé des marchés sauvages parce qu'on ne veut pas leur accorder des étals réguliers, ouvert des débits d'alcool clandestins parce que l'Etat ferme les bars légaux, construisent sur les terrasses parce qu'ils se sentent maîtres de leurs immeubles, dressent des ralentisseurs parce que le quartier leur appartient, ferment les magasins le vendredi parce que le prêche prime sur la réglementation et… érigent des baraques en parpaing ou toub sur les plages parce que convaincus que personne ne peut les en empêcher.
A Saket, à Melbou et ailleurs, tout le monde sait qu'on réprime avec moins d'état d'âme et plus d'enthousiasme les colères sociales ou politiques que la prédation déguisée en vertu contestataire. On comprend alors mieux, pourquoi tant d'audace d'un côté et tant de frilosité de l'autre. Pour que la tendance se renverse, il reste assurément du travail.


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