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De zèle et de bêtise
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 05 - 2013

L'histoire se déroule à Oran où un heureux papa a… tenté de prénommer sa fille qui vient de naître, «Massilia Sarah». En retirant son livret de famille, il découvre que le prénom n'y figurait pas, alors qu'il en avait formulé la volonté.
L'histoire est banale, puisqu'elle se répète quasiment chaque jour que Dieu fait dans les services d'état civil de toutes les mairies d'Algérie.
De nombreux Algériens subissent ainsi en silence un horrible déni de droit et dans la majorité des cas, ils n'ont aucune voie de recours, quand ils y pensent.
Parce que les choses étant au point où elles sont, ce n'est pas tout le monde qui «ose» réagir pour faire valoir la liberté – élémentaire – de donner à sa progéniture des prénoms de son choix.
Souvent, ce qui devait être un jour de grande joie, l'«heureux événement» se transforme en cauchemar pour des parents qui se voient ainsi refuser une part intime de leur bonheur.
Et leur confisquer par le zèle et l'abus d'autorité la première marque d'affection à leur enfant qui entame ainsi sa vie par une affreuse injustice.
Dans ces innombrables situations, il y a bien des citoyens qui ne se laissent pas faire. Du temps des dénis «légaux», ils poussaient par acquis de conscience une périlleuse colère avant de se résigner à un ultime défi.
On peut leur refuser administrativement le prénom de Massinissa ou de Dihia mais personne ne peut les empêcher d'appeler ainsi leurs enfants dont les prénoms d'apparat «officiels» finissent par être rapidement oubliés par tout le monde, comme pour rappeler qu'il y a des choses dont on ne peut pas priver les hommes quels que soient les pouvoirs qu'on détient et quelle que soit la faiblesse de ce qu'ils ont à y opposer.
Dans ce service d'état civil d'Oran comme ailleurs, le déni de droit s'accompagne souvent de bêtise. La loi qui «exige» que le prénom doit être de «consonance algérienne», comme toutes les dispositions répressives, sont formulées dans l'approximation et l'élasticité qui permettent, le cas échéant, de sévir avec zèle ou de reculer quand il arrive que des circonstances exceptionnelles l'imposent. Le cas d'Oran est à ce titre caractéristique à la fois du zèle et de la bêtise.
Des centaines de jeunes filles algériennes s'appellent aujourd'hui Massilia et sont normalement inscrites ou après… scandale, avant qu'un scribouillard municipal ne vienne nous rappeler que les vieux démons – enfin pas si vieux que ça – peuvent ressurgir à tout moment et selon les humeurs.
Voilà pour le zèle. Pour la bêtise, on ne sait pas si le papa récalcitrant qui a été jusqu'à saisir les instances de… l'ONU a expliqué au préposé aux inscriptions de cette mairie oranaise que s'il s'agit de s'en tenir à la «loi», ce n'est pas «Massilia», un prénom bien de chez nous qui aurait posé problème mais Sarah, d'origine… persane !
Mais à ce stade du déni et de l'incurie, il est des rappels inutiles. Il y a des milliers de Sarah chez nous et on ne combat pas une exclusion par une autre.
Pour le reste, cette énième histoire confirme, si on doit prendre l'appréciation au pied de la lettre, un dernier rapport d'une instance internationale : «La situation des droits de l'homme en Algérie reste stable.» Vraiment stable.


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