Au terme d'un feuilleton rocambolesque, Islam Slimani a atterri finalement au Sporting Lisbonne. Annoncé avec insistance du côté du FC Nantes, le buteur des Verts a choisi de jouer au Portugal. Il a signé jeudi un contrat de quatre ans avec le grand club lisboète moyennant un salaire mensuel de 30.000 euros. Le désormais ex-joueur du CR Belouizdad a été présenté le jour même par son nouveau club aux médias locaux. «Je suis très heureux d'avoir opté pour le Sporting Lisbonne qui est connu pour avoir une des plus meilleures écoles de football du monde. D'ailleurs, de très grands joueurs sont sortis d'ici à l'exemple de Cristiano Ronaldo, Figo ou Nani. C'est vraiment un honneur pour moi de faire partie de ce grand club», s'est exprimé l'enfant de Aïn Benian au cours de sa première sortie médiatique à Lisbonne. Agé de 25 ans, «Super Slim», comme aiment le surnommer les supporters du CRB, se fixe déjà des objectifs avec les Vert et Blanc, en quête de renouveau après une saison ratée en Primeira Liga. «Je suis venu ici pour aider le Sporting à réaliser de bonnes choses aussi bien au niveau national et européen et pourquoi pas gagner le championnat du Portugal dès cette saison. J'ai plein d'objectifs et je ne me fixe aucune limite. Seul le temps permettra de juger, mais je viens ici pour être titulaire avec ma nouvelle équipe, même s'il revient au staff technique d'en décider», a déclaré le joueur qui a reconnu avoir été influencé dans son choix par ses coéquipiers de la sélection nationale évoluant au Portugal. «Avant de venir ici, j'ai demandé conseil à mes coéquipiers de la sélection nationale qui évoluent dans le championnat du Portugal à l'exemple de Ghilés et Soudani et il m'ont tous encouragé à signer dans ce club. Je pense vraiment avoir fait le bon choix en choisissant un grand club comme le Sporting Lisbonne qui m'offrira certainement la possibilité de progresser davantage». 500 000 euros bruts pour le CRB Bien qu'il ait obtenu gain de cause de la part de la CRL au sujet de son bras de fer avec le CRB, Islam Slimani a tenu à ce que le club qui l'a révélé touche sa quote-part dans son transfert. «Le CRB va toucher 500 000 euros bruts dans ce transfert. Avec les taxes, ça va revenir largement à plus de 300 000 euros. On ne voulait pas insister pour avoir plus uniquement pour permettre à Slimani d'exaucer son rêve de jouer en Europe. Je pense qu'il a fait le bon choix, car, à choisir entre ce club et Nantes, je pense qu'il n'y a pas photo par rapport au standing international», nous révèle le président du CRB, Redha Malek, qui s'est dit heureux et à la fois soulagé du dénouement de ce feuilleton qui a tenu en haleine les belouizdadis durant tout l'été. «les négociations avec le Sporting Lisbonne ont été beaucoup moins compliquées par rapport à celles que nous avons eues avec le FC Nantes. Les portugais ont montré plus d'envie à recruter Slimani. Ils nous ont offert d'ailleurs nettement plus que le montant proposé par le FC Nantes», nous a confié Malek qui a tenu à réagir aux déclarations incendiaires de Waldemar Kita à l'égard du joueur et du CRB dans lesquelles le président du FC Nantes les accuse d'avoir fait capoter le transfert. «Je suis surpris par les déclarations du président du FC Nantes qui nous reproche un prétendu manque de sérieux. Si manque de sérieux il y a dans cette affaire, ça ne peut venir que de sa part. Kita nous a tenu un double langage. Au départ, il s'était dit prêt à négocier le montant de l'indemnité de transfert à hauteur de 1 million d'euros comme nous l'avons exigé. Il ne nous a jamais dit que ce montant était exagéré. Mais une fois arrivé à la table des négociations à Paris, il a subitement changé d'avis en descendant jusqu'à 250 000 euros. Pour lui c'était à prendre ou à laisser. Il a cru qu'on allait lui céder notre joueur pour des miettes. En fait, il voulait le beurre et l'argent du beurre», nous a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le jeune patron du Chabab a assuré dans la foulée que la présence du président de la LFP Mahfoud Kerbadj dans les négociations avec le FC Nantes était fortuite. «Il n'a jamais été question que Kerbadj accompagne Slimani dans ces négociations. Il était juste de passage à Paris et il en a profité», a-t-il justifié.
