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La France monte au créneau
CRISE IRAKIENNE
Publié dans L'Expression le 23 - 01 - 2003

Paris confirme graduellement son opposition à une guerre contre l'Irak.
Par petites touches, Paris précise sa totale opposition à une guerre éventuelle contre l'Irak, rejoignant ainsi dans ce «front du refus» occidental l'Allemagne qui s'est depuis longtemps exprimée sur cette question. Berlin étant opposé à une guerre contre l'Irak, même avec le feu vert de l'ONU. Cette montée au créneau de la France, tout en s'inscrivant dans la logique du droit international et de la primauté du Conseil de sécurité de l'ONU dans toute action militaire contre un Etat souverain, se veut aussi, sans aucun doute, une résistance à l'hégémonie que les Etats-Unis veulent imposer au monde, y compris à leurs alliés les plus proches. Au moment où Washington intensifie les préparatifs d'invasion de l'Irak, —deux nouveaux porte-avions, le USS Abraham Lincoln et le USS Théodore Roosevelt ont reçu l'ordre de se déployer dans la région du Golfe ou toute une armada y est déjà concentrée-, Paris, par ses récentes prises de position veut de la sorte se démarquer et clarifier la donne en faisant rester la crise irakienne dans le strict cadre de l'ONU. C'est ainsi que le président français Jacques Chirac recevant, vendredi, les chefs des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix et Mohamed El Baradei, a affirmé qu' «il appartient au Conseil de sécurité, et à lui seul, de porter un jugement à la fois sur le rapport et sur les demandes des inspecteurs», expliquant: «Par conséquent, si tel ou tel prenait une mesure qui ne soit pas conforme à ce que je viens de dire, il se mettrait purement et simplement en contravention avec la règle internationale. C'est une position que la France ne pourrait naturellement pas soutenir». C'est une allusion à peine voilée aux tentatives des Etats-Unis d'entraîner le monde dans une guerre qui, à l'évidence, n'est pas la sienne. Personne ne comprend aujourd'hui l'acharnement du président Bush à vouloir déclencher une guerre au Golfe. Ce qui fit dire au chef de la diplomatie allemande, Joschka Fisher: «Nous sommes aujourd'hui dans une situation où l'Irak est contrôlé dans une telle mesure, qu'il devient difficile de comprendre pourquoi on brandit une menace d'action militaire». Précisant un peu plus son opposition à la guerre, Jacques Chirac déclare, dans une interview publiée lundi par le quotidien français Le Figaro, qu'il «poursuivra ses efforts» pour éviter une guerre contre l'Irak, incitant toutefois Bagdad, à «une coopération plus active avec l'ONU». Dans ses interventions, le chef de l'Etat français n'a pas manqué de souligner que la France gardait «une totale liberté d'appréciation (sur cette question)». Mais c'est son chef de la diplomatie, Dominique de Villepin, qui franchit un nouveau palier en évoquant, mardi, (en marge d'une séance de travail du Conseil de sécurité sur la lutte anti-terroriste, qu'il présidait), pour la première fois la possibilité pour Paris d'user de son droit de veto. Répondant à une question de la presse, le ministre français des Affaires étrangères déclare en effet, «Vous évoquez le droit de veto. La France, comme membre permanent du Conseil de sécurité, assumera toutes ses responsabilités, fidèle aux principes qui sont les siens». précisant encore «Et je réponds une nouvelle fois à la question qui m'a été posée sur l'inconstance de la France: croyez bien qu'en matière de respect des principes, nous irons jusqu'au bout». M de Villepin assure d'autre part que la France «ne s'associera pas à une intervention qui n'aurait pas le soutien des Nations unies». Prenant ainsi la tête de l'opposition internationale contre la guerre, la France s'évertue à tempérer l'ardeur guerrière dont fait montre l'administration américaine. Lors de la célébration, hier à l'Elysée, du quarantième anniversaire du traité franco-allemand, le président Jacques Chirac, accompagné du chancelier allemand Gerhard Schröder, avait affirmé dans une conférence de presse que «L'Allemagne et la France ont sur la crise irakienne un jugement qui est le même». Ce jugement explique le président français est «fondé sur deux idées: la première est que toute décision appartient au Conseil de sécurité et à lui seul s'exprimant avoir entendu le rapport des inspecteurs», ensuite, dit-il, «pour nous la guerre est toujours un constat d'échec. Tout doit être fait pour éviter la guerre» Interrogé, le chancelier allemand affirme n'avoir rien à ajouter à ce qu'a dit son collègue français. Cependant, malgré cette opposition internationale à la guerre qu'il prépare contre l'Irak, imperturbable George W.Bush affirme: «Au nom de la paix, il (Saddam Hussein) doit désarmer et nous conduirons une coalition de toutes les nations qui le souhaitent. Et ne vous y trompez pas, il sera désarmé» Estimant que «le temps est compté», le président américain ajoute «Je dirais quand le moment arrivera».
Contrairement à ce qu'affirme le président Bush, des experts américains, travaillant pour le compte d'instituts de recherche stratégique, le Council on Foreign Relations et l'Institut for Public Policy James A Baker III, (du nom de l'ancien secrétaire d'Etat américain) arrivent eux à la conclusion que les «Etats-Unis gagneront (sans doute) la guerre, mais perdront la paix». Or, Bush veut attaquer l'Irak au nom de la paix! Ainsi, Washington, -qui veut changer les règles qui régissent les relations internationales-, qui ne peut compter que sur le soutien de Londres, est plus que jamais isolé sur la crise irakienne, engagera le monde dans une instabilité durable s'il passe outre aux mises en garde de la communauté internationale.


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