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Itinéraire d'un révolutionnaire
25E ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE KAID AHMED
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2003

C'est un homme politique doublé d'un chef militaire réaliste et doué d'un «exceptionnel sens de la prospective».
«La révolution algérienne n'a pas ‘‘bouffé'' ses enfants et quand elle a failli le faire nous l'avons arrêtée», nous dit M.Mohamed Laâredj, un fidèle compagnon de Kaïd Ahmed ou commandant Si Slimane, de son nom de guerre. Cet enfant de Tiaret et révolutionnaire de la première heure dont l'association Flambeau du chahid a commémoré, hier, au Palais de la culture Moufdi- Zakaria, le 25e anniversaire de sa mort. Un anniversaire célébré pour la deuxième fois seulement depuis la disparition de Si Slimane en exil, le 5 mars 1978. Cette association a d'ailleurs pour credo: «La lutte contre l'oubli» «bien que toute vérité ne soit pas encore bonne à dire». Preuve que des pans entiers de notre histoire récente demeurent encore secrets.
L'épouse de Si Slimane, dite Saléha, accompagnée de ses enfants, nous décrit son défunt époux comme un homme politique doublé d'un chef militaire réaliste doué d'un «exceptionnel sens de la prospective». Elle évoque à l'occasion la célèbre phrase de Kaïd Ahmed: «Nous étions au bord du précipice, nous avons fait un pas en avant», allusion à l'opposition farouche qu'a affichée Si Slimane à Houari Boumediene quant à l'instauration de la politique de la révolution agraire. Le Dr R'khila estime, pour sa part, que l'évocation d'un révolutionnaire de la trempe du commandant Si Slimane permet de mettre les jalons qui aident le chercheur à écrire l'histoire du mouvement nationaliste algérien.
D'autant plus que l'itinéraire de l'homme ainsi retracé permettra d'en finir avec l'embargo sur l'histoire. «Fils du Sersou, noble paysan, mais redoutable tribun, on a tout fait pour qu'il soit vite oublié», a-t-il ajouté en reprenant un article de presse. Tous les conférenciers, dont Amar Belkhodja, journaliste auteur, auront rappelé le passé tumultueux de Kaïd Ahmed au sein du système politique algérien post-indépendance, personnifié par le président Houari Boumediene. Kaïd Ahmed, bras droit de Boumediene auquel il a permis de prendre le pouvoir à l'aune du 19 juin 1965, lui avait cependant opposé des divergences quant à la conception de l'état. Non pas des divergences de fond mais des différends que l'on assimile à des «nuances idéologiques». En effet, deux visions du développement se sont affrontées à travers les deux hommes. Si d'aucuns disent que Kaïd Ahmed se serait opposé à la politique agraire que menait Boumediene parce qu'il était un riche propriétaire terrien ou carrément libéral, les chercheurs et ceux qui l'ont bien connu disent qu'il n'en est rien. Vu que les véritables raisons seraient à mettre sur le dos de la divergence du concept même de développement du pays - est attribuée à Kaïd Ahmed la notion de socialisme à visage humain. Le divorce d'avec la politique de Boumediene a été ainsi consommé en 1972 ; Kaïd Ahmed avait alors choisi l'exil «pour combattre le système de l'extérieur». Une preuve, historique que l'homme bouillonnant qu'était Kaïd Ahmed était seulement toléré par Boumediene, à un moment donné. D'où son installation, auparavant, à la tête du FLN, après son passage aux ministères du Plan et des Finances où il avait réellement fait montre d'un virulent combat contre quelques apparatchiks, adeptes de la «tchipa» en recourant notamment à l'impôt systématique. Et au moment où Boumediene faisait plutôt confiance au «contrôle populaire» des richesses. Dire que l'Etat indépendant a creusé les clivages entre les deux hommes alors que Kaïd était l'homme de confiance de Boumediene qui l'avait chargé de superviser les négociations d'Evian au moment où les intérêts politiques risquaient d'escamoter ceux de l'ALN, à l'époque. A l'occasion de cet anniversaire, l'assistance a eu droit à la projection d'un documentaire sur Kaïd Ahmed, réalisé en 1991 qui aurait mystérieusement disparu puis censuré. Son auteur, le réalisateur Madjid Slamna l'aurait ensuite reconstitué à partir de morceaux épargnés. Controversé, ce documentaire fait parler les acteurs ayant vécu de près l'épisode Kaïd Ahmed au pouvoir tels Mahsas, feu Mouloud Kacem Naït Belkacem, Tahar Zbiri, officier auteur du coup d'Etat contre Ben Bella. Le documentaire montre également des scènes qui «parlent d'elles-mêmes» où l'on voit Boumediene et Kaïd Ahmed réunis. De l'avis de tous, les thèses développées par feu Kaïd Ahmed demeurent d'une brûlante actualité.


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