L'arrivée de Khalifa Airways dans l'espace aérien algérien a permis de rehausser l'image du transport aérien en Afrique et dans le monde arabe. Forte d'une flotte de plus de quarante appareils dont deux Boeing 777, la jeune compagnie aérienne a pu relever le challenge de desservir les plus prestigieuses capitales du monde après une couverture plus qu'honorable du territoire national. A travers leurs différentes ascensions, les appareils de Khalifa Airways ont inauguré nombre d'aéroports tels que celui de Biskra ou de Sétif, et autant d'escales avec des fréquences quotidiennes jamais égalées. Ainsi, rien qu'Oran enregistrait entre onze et quatorze escales quotidiennes sur son tarmac entre 2002 et le début de cette année, l'on pouvait rejoindre El-Bahia à n'importe quel moment de la journée. La capitale de l'Ouest était également desservie par les avions de Khalifa deux fois par semaine à partir de Marseille et de Toulouse. De même que pour Constantine, Béjaïa, Annaba, Hassi Messaoud, Ghardaïa ou Tamanrasset, des villes connaissant une moyenne quotidienne de cinq à six escales. C'est dire que toutes les cités algériennes à fort potentiel touristique seront les premières à ressentir les conséquences d'une quelconque «paralysie» Groupe Khalifa, puisqu'une baisse notable de l'activité touristique s'ensuivrait. Car avec les premières «turbulences» la programmation des agences de voyages de et vers l'Europe s'en trouve sérieusement perturbée. Notons que le chiffre d'affaires des agences de voyages de et vers l'Europe, en nette progression en raison du dynamisme engrangé par le fleuron de l'aéronautique national, Khalifa Airways, est actuellement en constante baisse: entre 2001 et 2002, 55 vols ont été effectués à partir de Bâle-Mulhouse (3000 Européens ont visité le Sud algérien) ; entre 2002 et 2003, ces chiffres ont doublé (1800 touristes étaient attendus - flux de touristes important jamais enregistré en Algérie). Au vu des ces chiffres qui parlent d'eux-mêmes, l'inquiétude s'est emparée des responsables des agences de voyages qui posent des questions sur leur devenir au cas où Khalifa Airways disparaîtrait. A titre illustratif, Khalifa Airways projetait d'assurer une série de vols charter algériens entre Bâle, Djanet et Tamanrasset pour le compte de l'affréteur Desert Team Tour Operator. En plein essor, la compagnie Khalifa aspirait à l'ouverture d'autres lignes dans le but «de toujours mieux servir le client» qui risque de renouer avec les difficultés et obstacles d'antan où il lui fallait à chaque déplacement, à l'intérieur du pays seulement se lever, aux aurores sinon passer la nuit à l'aéroport pour pouvoir espérer voyager par la grâce de ce que laissait la liste d'attente comme place vacante.