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La libération prochaine de Ali Benhadj inquiète
DISSENSIONS AU FLN À UN AN DE LA PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 16 - 04 - 2003

Le plus célèbre prisonnier politique d'Algérie aura purgé sa peine à la fin du mois de juin prochain.
Pour de nombreux observateurs, cette libération a une signification éminemment politique puisqu'elle interviendra à quelque dix mois de la prochaine élection présidentielle. Il est même permis de penser que cet événement, attendu par de nombreuses personnalités islamistes, constituera le véritable coup de starter de la précampagne électorale. En effet, tout porte à croire que la totalité du personnel politique sera accroché aux lèvres du n°2 de l'ex-FIS, plus qu'ils ne l'ont été pour Abassi Madani.
L'élargissement de ce dernier a quelque peu boosté la nébuleuse intégriste pendant un moment, mais dès sa mise en résidence surveillée à la suite d'une déclaration qu'il avait faite à un journal londonien, le leader islamiste est retombé dans une sorte d'anonymat et les partis politiques de la mouvance se sont peu à peu détournés de lui, axant l'essentiel de leur discours sur Ali Benhadj. Accusé d'avoir fait l'essentiel de son parcours politique au sein de l'ex-FIS en profitant de l'aura d'un Ali Benhadj, très populaire dans de larges franges de la société, Abassi Madani n'a pas réussi à fédérer les forces islamistes. Bien au contraire, sitôt éloigné par le pouvoir de l'activisme politique, le leader de l'ex-FIS a vraisemblablement perdu toute faculté d'influer sur la scène nationale.
Il est évident que le pouvoir espère rééditer le même scénario avec Ali Benhadj. Cependant, les deux hommes divergent sur quelques aspects de leurs personnalités. En effet, autant Abassi est politique et enclin à «arrondir les angles», autant Benhadj passe aux yeux de l'opinion comme un homme de principe aux positions inflexibles. L'on notera à ce propos, la lettre qu'il avait fait parvenir à Chérif Gousmi, émir du GIA, l'enjoignant de ne pas arrêter les actions terroristes et allant jusqu'à prôner ouvertement le djihad. Autre aspect qui fait toute la différence entre les deux chefs du parti dissous est le refus de Benhadj de toute libération avant terme, alors que Abassi a accepté le deal du pouvoir. Pour toutes ces raisons, il est permis de penser que le n°2 de l'ex-FIS conserve intacte sa crédibilité auprès de la base de son parti et plus largement au sein de l'électorat islamiste radical.
Sa libération en juin prochain ne passera sans doute pas inaperçue et ses fidèles attendent des directives de sa part. Placé ou pas en résidence surveillée, Benhadj, pour ceux qui le connaissent, a toutes les chances de s'exprimer même si cela doit lui coûter un autre séjour en prison. Une éventualité fort peu probable, à quelques mois d'un rendez-vous électoral majeur. Aussi, s'attend-on à un défilé d'hommes politiques qui viendront lui rendre visite, histoire de demander sa bénédiction. L'homme, coutumier de s'exprimer sans auto-censure d'aucune sorte, est capable de donner des ailes à certains politiciens et d'en brûler bien d'autres.
Il est évident qu'il donnera son point de vue sur l'état de la nation et sur l'homme digne d'être à la magistrature suprême. Dans cet ordre d'idées, il est clair que l'éventail ne sera pas très large. Il existe deux personnalités susceptibles de gagner sa confiance. Il s'agit de Ahmed Taleb Ibrahimi et Abdellah Djaballah. Deux prétendants qui misent énormément sur l'aura de Benhadj pour récolter toutes les voix de l'ex-FIS qui, faut-il le souligner, ne se sont pas exprimées depuis les législatives avortées de décembre 91.
Plus encore, cette sortie de prison souhaitée par certains et crainte par d'autres, est de nature à réchauffer les ardeurs refroidies de Mezrag et Benaïcha, deux émirs de l'ex-Ais qui se plaignent du non-respect par l'ANP des accords conclus en octobre 97. Il est évident qu'ils entreront en contact avec Benhadj dans le but de lui faire allégeance et faire campagne pour le candidat qu'il aura désigné. Les décors existent donc pour un scénario qui verra un retour conséquent de l'aile dure de l'intégrisme dans le paysage politique national.
Lequel paysage se distingue par un fléchissement historique du courant dit démocratique et une vraisemblable dissension dans la famille nationaliste où le risque d'émiettement, même s'il n'est pas imminent, n'en est pas moins vraisemblable si l'on tient compte des dernières évolutions dans la principale formation du camp nationaliste. En effet, il n'est un secret pour personne que la volonté affichée par Benflis de moderniser le FLN ne se fait pas sans accrocs avec notamment le départ des instances dirigeantes du parti d'importantes personnalités, le plus souvent acquises à la cause du chef de l'Etat, en sus de la mise à l'écart de nombreux responsables lors des dernières élections législatives et locales. Les ambitions présidentielles prêtées à Ali Benflis et toutes les rumeurs qui circulent dans le microcosme politique algérois, ne sont pas pour donner, de la famille nationaliste, l'image d'un groupe soudé et prêt à rééditer le succès des dernières consultations électorales face à une probable candidature fédératrice des forces islamistes. Le pire des scénarios, disent beaucoup d'observateurs, serait que le Président de la République et que son Chef du gouvernement soient adversaires pour la prochaine élection à la magistrature suprême. En effet, un tel état de fait conduirait à une division des nationalistes et, partant, une dispersion des voix acquises à ce courant politique. La catastrophe résiderait dans le fait qu'une telle éventualité affaiblirait la famille nationaliste, mais aussi donnerait de l'Algérie l'image d'un pays qui n'en a pas finis avec ses contradictions.
Les Etats-Unis et la France, qui suivent sans doute de très près l'évolution de la situation politique nationale, à défaut d'avoir leur mot à dire, tenteront de sensibiliser les décideurs sur l'importance de ne pas céder à la tentation de la division face à une mouvance qui peut reprendre du poil de la bête dès juin prochain. Ces deux nations, qui ont commencé à établir de profondes relations avec l'Algérie après l'élection de Bouteflika, craignent un scénario islamiste en Algérie. Des sources diplomatiques autorisées révèlent à L'Expression que les chancelleries occidentales, notamment américaine et française, multiplient les initiatives pour amener les plus hautes autorités de la République à étouffer le différend au sommet de l'Etat, pour la stabilité du pays. Pour l'heure, rien n'est encore officiel, ce qui laisse un espoir de règlement de la situation avant que n'explose la bombe islamiste pour la deuxième fois en l'espace de dix ans en Algérie.
Cette crainte serait, dit-on de même source, justifiée par les contenus de rapports transmis à Paris et Washington sur les risques réelles de dérive si Benhadj arrivait à réaliser le consensus autour d'un candidat islamiste radical.


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