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Un métier encore précaire
JOURNEE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2003

Au terrorisme aveugle ont succédé les méfaits d'une maffia locale.
Même diabolisée au niveau intérieur pour le traitement qu'elle fait de l'information, la presse algérienne a toujours servi d'alibi au pouvoir. C'est ainsi que les pouvoirs publics peuvent bien s'accommoder d'une «presse libre» pourtant prisonnière d'un code de l'information inique qu'elle n'a jamais cessé de dénoncer.
A l'heure de la mondialisation où l'on voit les secteurs économiques, toutes tendances confondues, se mettre à l'écoute des organismes mondiaux, il est permis d'espérer pour la presse algérienne une évolution similaire la plus à même de l'arrimer à la société de l'information et aux normes internationales de travail. «Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.» Cet article tiré de la Déclaration universelle des droits de l'Homme est on ne peut plus d'actualité. Si tant est que le code régissant la presse algérienne s'inscrit en porte-à-faux de ce principe de la liberté d'opinion et d'expression, les journalistes n'étant pas justement considérés comme des médiateurs, des acteurs sociopolitiques reflétant un courant d'opinion au sein de la société.
C'est en tant qu'individus «isolables» des courants de pensée qui traversent la société que les journalistes sont appréhendés. Dès lors qu'une personne en possession d'une parcelle d'autorité, aussi infime soit-elle, s'estime diffamée, les gens de la presse peuvent tomber sous le coup de la loi quand ils ne risquent pas leur peau face au diktat d'un baron local. Les exemples sont légion. Même si le cauchemar dont a été hantée la corporation pendant les années du terrorisme a pris fin, il n'en demeure pas moins que la bataille pour la liberté de la presse n'est pas pour autant définitivement gagnée. Au terrorisme aveugle ont succédé les méfaits d'une maffia locale, laquelle - par n'importe quel moyen - essaye de faire taire la voix dénonciatrice du journaliste du coin. L'image du correspondant de presse, un peu le curé de village sous d'autres cieux, n'aura pas pour ainsi droit de cité en Algérie. Notabilité parmi les notables ailleurs, il est le marginal sur lequel on a jeté le mauvais sort. Ces derniers mois plusieurs journalistes ont été victimes d'intimidations et de menaces de la part de «citoyens» qui s'étaient estimés l'objet d'une diffamation. Le correspondant du Jeune Indépendant à Annaba, après avoir fait paraître un article rapportant les propos du président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Seybouse, a reçu dans le bureau local la «visite» de deux hommes qui l'ont menacé. Les auteurs des menaces sont les hommes de main d'un industriel de la région, avait déclaré le journaliste à RSF. Le cas de feu Abdelhaï Beliardouh, correspondant d'El Watan à Tébessa est encore plus triste. Pour avoir publié des informations sur le passé de Saâd Garboussi, président de la Chambre d'industrie des Nememchas (Tébessa), il est roué de coups avant d'être traîné comme au temps de Ponce Pilate dans les rues de la ville. Il finira sa vie dans un hôpital sous l'effet de l'acide, moyen qu'il a choisi pour se donner la mort. C'est dire combien le journaliste algérien a besoin plus que jamais d'être protégé par la loi, il y va de l'intérêt de l'ensemble de la société dont il est garant de la liberté d'expression.


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