Assurances : le chiffre d'affaires progresse de plus de 13% au 1er trimestre    Transport: Sogral lance une application de réservation de taxis agréés    Festival national de poésie de la jeunesse à Mostaganem: des poètes de Setif, M'Sila et Tizi Ouzou récompensés    Ghardaia: "Ibaoune", un plat traditionnel pour célébrer Achoura    Tébessa : remise des clés de plus de 4.700 logements et d'aides à l'habitat rural    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Electricité: mise en service de plusieurs nouvelles installations à Alger pour renforcer le réseau de distribution    Djanet : les mécanismes de préservation de la poésie "S'beiba", thème d'une rencontre académique    présidents de l'USM Alger et du CR Belouizdad honorent le président de la République    Le président de la République remet le trophée de la Coupe d'Algérie 2025 au capitaine de l'USM Alger    Ghaza: des centaines de bébés risquent de mourir en raison de la grave pénurie de lait infantile, alerte le Guardian    Foot / Coupe d'Algérie 2025 - Finale USM Alger - CR Belouizdad (2-0) : La Fiche technique    Anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale: inauguration et lancement de nombreux projets à l'Est du pays    Opep+ : augmentation de la production pétrolière de 548.000 barils/jour en août prochain    Football/Coupe des magistrats : le ministre de la Justice préside la finale    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan grimpe à 57.338 martyrs    63e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale : le président de la République se recueille à la mémoire des martyrs de la Révolution    Boughali : la fête de l'Indépendance de l'Algérie "une source de fierté pour un peuple digne"    Retour de la théorie de la «toile d'araignée»    Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?    CRB – USMA : Deux clubs pour un trophée    Zouhir Ballalou se félicite des résultats d'une étude ciblée    Prolongation du délai de soumission des candidatures    « Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire »    L'Algérie plaide à New York pour une action sérieuse en faveur de l'Etat palestinien    Entrée de l'usine de dessalement de l'eau de mer « Fouka 2 » en phase de production à pleine capacité    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Un été sans coupures    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Shérif
Publié dans L'Expression le 29 - 03 - 2004

En 1933, quand le Parti national socialiste accéda au pouvoir, son premier souci fut de contrôler les moyens de communication pour mieux former et asservir l´opinion publique, élément essentiel pour l´accomplissement de sombres desseins. C´est pour cette raison que Goebbels, nouveau ministre de la Propagande (le mot culture était haï par ce triste sire) rendit visite à l´éminent cinéaste qu´était Fritz Lang (en ce temps-là, la télévision n´existait que dans les laboratoires de science-fiction). Goebbels proposa donc à Fritz Lang de prendre en main les destinées du cinéma allemand, en un mot, diriger la société nationale de production cinématographique : la DEFA qui avait déjà produit de nombreux chefs-d´oeuvre du 7e art allemand.
Le grand metteur en scène, récent auteur du Dr Mabuse, qui n´était pas né de la dernière pluie, déclina l´offre en déclarant qu´il était de descendance juive. Goebbels sourit et tranquillisa l´artiste en déclarant: «C´est nous qui décidons qui est juif et qui ne l´est pas.» Cette dernière assurance inquiéta outre mesure le réalisateur qui demanda réflexion. Cela lui permit de filer à l´anglaise vers Paris puis vers New York où il continua sa carrière avec le succès qu´on lui connaît.
Cette anecdote permet de réfléchir sur l´instrumentalisation des institutions par le groupe dominant, une fois les leviers du pouvoir maîtrisés. Le maître des lieux peut décider à tout instant qui est bon, qui est mauvais, qui est voleur, qui ne l´est pas, qui est blanc, qui est noir, qui est dans le droit chemin, qui ne l´est pas. Fini le libre arbitre et finie l´image de la Justice avec un bandeau sur les yeux. Désormais, elle est borgne et voit, et juge avec les yeux de son maître. Elle devient le bras armé du maître qui agite le glaive et manipule la balance truquée, vu que la tare qui se trouve sur l´un des plateaux est chargée des critères choisis par le maître lui-même. C´est à cet effarant et effrayant état de choses que se trouve confronté le monde qui assiste incrédule à la plus flagrante injustice depuis le trafic des esclaves africains vers les trois autres continents.
Depuis l´attentat du 11 septembre 2001, la superpuissance mondiale, en l´occurrence les USA, définit elle-même les critères du terrorisme. C´est elle qui désigne les terroristes à abattre et met à leur service toute une phraséologie mise au point par les stratèges du Pentagone et leurs conseillers. Ainsi, les mouvements de libération, comme Hamas, et à un moindre degré l´OLP, sont montrés du doigt. Les dirigeants palestiniens sont assassinés froidement un par un, avec des dommages collatéraux entraînant la mort d´innocents civils sans qu´une protestation s´élève dans le monde. Les commentateurs des télévisions occidentales empruntent les euphémismes chers à la Maison-Blanche pour relater des drames humains et des tragédies nationales.
Nous vivons un monde dangereux quand le procureur est en même temps le juge et quand l´avocat est réduit au silence et que les témoins sont muets.
Un épisode de Lucky Luke relate cette kafkaïenne situation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.