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La «prise en charge» de Lampedusa
Publié dans L'Expression le 31 - 03 - 2011

«Globe-trotters» et «hippies» c´est gentil. «Harragas» c´est méchant. «Tunisiens à Lampedusa» c´est incolore. Toute la science de la communication est là! Seuls les moyens qui la portent font la différence.
D´abord cette remarque: comment appelle-t-on les jeunes Tunisiens qui fuient vers Lampedusa? Ou plutôt, comment ne les appelle-t-on pas? Vous l´avez certainement relevé, personne, ni d´ici ni d´ailleurs, ne les appelle les harragas. Pourquoi? Alors que lorsque le phénomène touchait les jeunes Algériens, il y a peu, il n´y avait que ce mot pour les désigner. Pour trouver la différence il nous faut entrer de plain-pied dans cette science qu´est la communication. Dans le mot «harragas» une fois traduit, il y a «l´incendie» et «désobéissance civile». Conçu dans les laboratoires de la propagande mondialiste, le mot «harragas» devait coller à la manière des morpions aux jeunes Algériens pour suggérer leur «révolte» et leur «soulèvement» contre les autorités de leur pays. Tout le monde aura compris le but de la manoeuvre. Pour la Tunisie il en va autrement. Les jeunes fuient le pays après la «révolution du jasmin» et la «liberté» retrouvée. Il n´est donc plus question de «taper» sur les autorités. C´est à peine s´ils ne sont pas érigés en héros une fois arrivés à Lampedusa. Qui est derrière une telle opération «subliminale» qui ferait pâlir d´envie Goebbels lui-même? Quand on s´est rendu compte que les principaux médias étrangers, notamment les plus lourds, «marchent au pas de l´oie» on sait par conséquent qu´ils sont le «bras armé» des mondialistes. Les mêmes images sur toutes les télés.
La même ligne éditoriale pour les commentaires les accompagnant. La même liste des «invités» sur les plateaux télé. Une liste «rouge» des personnes à n´accepter, comme celle des casinos, sous aucun prétexte sur ces mêmes plateaux. Nous n´apprendrons donc rien de nouveau à ceux qui savent tout cela.
A ceux qui savent qui fabrique ces «concepts» de communication. Chez nous, il s´agissait d´un des moyens propres à créer des troubles. Pour la Tunisie, c´est tout le contraire. Gare à ceux qui s´en prendraient aux jeunes Tunisiens qui débarquent à Lampedusa. Une députée française, de la majorité qui plus est, Chantal Brunel, s´y est essayé en déclarant «qu´il fallait les remettre dans les bateaux». Pour avoir «osé», la malheureuse s´est fait ramasser et traiter de «débile» et de «porte-parole du Front national» dans les médias français. Jusqu´au chef de son parti, Jean-François Copé, qui l´a mise au banc des accusés. Elle a fini par s´excuser. Ainsi va la pensée unique au pays «exportateur» de la démocratie. Ce n´est pas fini. Marine Le Pen, la fille de son père qu´elle a remplacé à la tête du Front national, décide de se rendre à Lampedusa voir de plus près ces «harragas» qui n´en sont pas. Sur place les médias se sont occupés à pourfendre la nationaliste et donc raciste Marine Le Pen qui était venue «agresser» ces jeunes Tunisiens rassemblés sur l´île. C´était presque émouvant, n´était l´hypocrisie qui dégoulinait des commentaires taillés sur mesure. Une autre remarque s´impose. Comme par enchantement, nos «harragas» ont cessé de faire parler d´eux la veille des premiers départs des jeunes Tunisiens vers l´île italienne. Les passeurs avec leurs barques ont quitté les rivages algériens pour ceux de la Tunisie. Quant à chercher les véritables motivations qui animent les jeunes Tunisiens qui fuient leur pays, il faut éviter la recherche de la liberté qu´ils ont eue chez eux en même temps que le «jasmin».
Il faut éviter le chômage qui, bien que réel en Tunisie, est de loin bien plus accentué en Europe. Que reste-t-il alors? L´esprit d´aventure qui anime toutes les jeunesses du monde. Voir de nouveaux horizons. De nouvelles moeurs. D´autant que le tourisme qui en apportait, avant la «révolution» en Tunisie, quelques fragments, subit un grave ressac. Qui ne se souvient pas des «globe-trotters» et des «hippies» des années 70?
«Globe-trotters» et «hippies» c´est gentil. «Harragas» c´est méchant. «Tunisiens à Lampedusa» c´est incolore. Toute la science de la communication est là! Seuls les moyens qui la portent font la différence.
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