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Le système a du plomb dans l'aile
Publié dans L'Expression le 22 - 11 - 2004


Les sénateurs du RND, et probablement aussi ceux du tiers présidentiel, auraient décidé de ne pas bloquer le projet de loi de finances dans sa mouture adoptée par les députés. Ecoutons les explications de Seddik Chihab, président du groupe RND au Sénat: «Le blocage des lois aura des conséquences graves pour le pays.» Cet argument aurait amené les élus RND à penser que l´avancée des réformes passe par l´adoption telle quelle de cette loi de finances 2005, qui, malgré les corrections apportées par les députés sur certains volets, reste ancrée dans le programme du président de la République. OK ! Mais les bougres que nous sommes ne comprennent pas alors les cris d´orfraie de certains membres du gouvernement qui ne sont pas loin de dire que les députés leur ont fait un enfant dans le dos. Parmi les mécontents, il y a d´abord le grand argentier que les députés ont obligé à revoir sa copie sur les volets sociaux, faisant perdre au budget de l´Etat quelque «trente milliards de dinars» pour reprendre les estimations du ministre. Sachant que Chihab est un ancien syndicaliste, ce n´est pas sur ce terrain que Abdelatif Benachenhou risque de lui faire tourner casaque. La conception même du R ND n´a-t-elle pas été faite dans le giron de l´Ugta et de la «famille révolutionnaire»? Donc, question démagogie et populisme, M.Benachenhou repassera. L´autre mécontent du gouvernement n´est autre que le ministre du Commerce, Nouredine Boukrouh, sur un autre volet cette fois, celui de l´interdiction de l´importation du vin, pour laquelle il court le risque d´essuyer un savon de la part de ses vis-à-vis de l´OMC. On a les ministres qu´on peut et les députés qu´on veut. Les premiers sont là par le fait du prince. Les seconds répondent à un dosage démocratique à l´algérienne dans lequel entrent en ligne de compte tous les équilibres, les calculs, les rapports de force et tutti quanti. Est-ce à dire que les deux instances du pouvoir (l´Exécutif et le Législatif) se sont neutralisées? Notre système politique a-t-il du plomb dans l´aile? Longtemps accusée de suivisme et de simple caisse d´enregistrement, la chambre basse du Parlement prouve qu´elle sait être frondeuse, surtout qu´au cours de l´année 2003, les députés FLN, majoritaires au palais Zirout Youcef mais néanmoins proches du candidat Benflis, ont voté sans états d´âme les projets d´ordonnances présentés par le gouvernement Ouyahia. C´est vrai qu´à l´époque, l´ombre de la dissolution menaçait à l´horizon, et que maintenant ce danger est écarté. En revanche, le débat qui peut faire école concerne la possibilité pour l´Algérie d´avoir des ministres technocrates sans base sociale pour défendre leurs idées. Et là, nous pensons à M.Benachenhou. Cela nous renvoie à l´époque du début du premier mandat de M.Bouteflika, où il nous promettait des ministres qui ont la carrure d´hommes d´Etat. Depuis lors beaucoup d´eau a coulé sous les ponts. Le président a critiqué sans discontinuité tous les Exécutifs qu´il a lui-même nommés. Il ne doit plus se faire d´illusions là-dessus. Aujourd´hui que le FLN n´arrive plus à retrouver le nord, tiraillé qu´il est entre les différents courants et tendances, c´est le RND qui reste maître du jeu. Ce rôle d´arbitre renforce d´autant le pouvoir d´Ahmed Ouyahia, d´autant plus que le chef du gouvernement, qui n´hésite pas lui-même à se qualifier d´ «homme des basses besognes», n´a jamais rechigné à aller au charbon pour permettre au locataire d´El Mouradia de recharger ses batteries. L´attitude effacée qu´il adopte ces derniers jours, alors que le président auditionne les différents ministres, en dit long sur ses capacités de résistance. Là, nous parlons des hommes, mais justement, que seraient les réformes sans ces êtres de chair et de sang que sont les hommes et les femmes qui donnent corps aux idées? Dans ce débat, Ahmed Ouyahia apparaît souvent comme un homme du Neandertal, face aux réformistes que sont Chakib Khelil ou Hamid Temmar. C´est à ce casse-tête chinois que doit réfléchir actuellement le chef de l´Etat, qui doit, tôt ou tard, arbitrer entre des visions parfois diamétralement opposées.

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